Consolidation dans le monde du webmarketing
Dès mars, Microsoft avait fait part de ses vues sur Doubleclick. Le groupe était prêt à investir quelque 2 milliards de dollars pour s'offrir ce spécialiste du marketing interactif afin d'attirer de nouveaux annonceurs sur son AdCenter, un guichet unique proposant une grande variété de formats publicitaires. Mais après plusieurs semaines de bras de fer avec et TimeWarner, c'est finalement Google qui a racheté DoubleClick pour la somme record de 3,1 milliards de dollars en cash (Google rachète DoubleClick pour 3,1 milliards de dollars). La firme de Redmond a immédiatement déploré ce rachat en le qualifiant "d'opération néfaste à la concurrence" (Microsoft déplore le rachat de DoubleClick par Google). Après la commission américaine du commerce (FTC), l'Union européenne vérifie donc, toujours actuellement, la conformité de cette acquisition. aQuantive, avenue a / razorfish, Atlas, DrivePM, Screentonic et AdECN ... (Microsoft rachète ScreenTonic, spécialiste de la publicité mobile) en quelques mois, Microsoft a ainsi multiplié les acquisitions d'agences, de plates-formes et autres technologies emarketing avec pour objectif de rivaliser avec des groupes médias établis comme Google, Yahoo ou encore AOL.
Les pure players tel que Yahoo ou AOL, manifestaient également leur intérêt pour pénétrer le marché du webmarketing, en particulier celui du marketing mobile. Le groupe Yahoo s'offrait Right média, en mai, pour 680 millions (Pub : Yahoo rachète Right Media pour 680 M$). Puis dès septembre, il rachetait BlueLithium, une jeune pousse californienne qui propose aux annonceurs et aux éditeurs ses solutions basées sur l'analyse de données comportementales. Quant à AOL , c'est avec la régie mobile Third Screen Media (AOL Time Warner rachète la régie mobile "Third Screen Media")que le groupe compte à présent consolider advertising.com, son bras armé dans l'univers du marketing intéractif. Ainsi qu'avec la régie Tacoda, spécialisée dans la publicité "comportementale" et rachetée 275 millions de dollars en juillet. En novembre, le spécialiste français du m-marketing, CellCast Interactif annoncait pour sa part la cession de 100% de son capital au britannique SilverBack Media.
Le marché de la publicité sur Internet aurait représenté quelque 33 milliards de dollars en 2007, soit 8% du marché mondiale de la publicité tous supports confondus. Plusieurs acquisitions ont ainsi été effectuées, tout au long de l'année, en particulier dans le secteur émergeant du marketing sur mobiles. Car encore marginal par rapport à la télévision, à l'ordinateur ou au cinéma avec un chiffre d'affaires d'à peine 20 millions d'euros en 2007, ce “4e écran” équipe, touche, tout de même, près de 80% de la population soit plus de 50 millions de personnes en France. (Consolidation du marché de la publicité en ligne : tous ensemble !)
L'avenir de la pub mobile
Les principaux acteurs du webmarketing sont donc, désormais, très intérressés par le m-marketing. « L'Internet mobile est un moyen extraordinaire pour les annonceurs d'atteindre leur audience. En effet, les téléphones portables permettent d'établir une interaction annonceur/consommateur quelque soit le lieu ou le moment de la journée. L'acquisition de ScreenTonic s'inscrit dans le cadre d'une stratégie à long terme visant à adapter les messages publicitaires à l'environnement du consommateur. » déclarait Steve Berkowitz, senior vice-Président de la division services, Internet grand public de Microsoft.
On retrouvait donc, en mai, les principaux intérressés dont Microsoft, qui rachetait le français Screentonic. Nokia qui lancait Adservice. AOL Time Warner qui rachètait Third screen média. TF1, récemment devenu la nouvelle régie mobile de Bouygues Telecom. Miyowa qui lancait un portail de jeux mobiles gratuits et financés par la pub. Les français Imagin et Netsize. Ou encore Yahoo qui propose désormais, One search, son propre moteur de recherche sur mobile et dans lequel il est possible d'intégrer des liens sponsorisés.
La Grande pomme accueille l'iPhone d'Apple
Le parlement légifère en faveur de la portabilité mobile
Pour les heureux possésseurs d'iPhone et nouveaux clients Orange, la portabilité mobile est du pain bénie. Ce dispositif qui entrait en vigueur lundi 21 mai, avec quelques mois de retard, permet à un usager de changer d'opérateur tout en conservant son numéro. D'après l'Arcep, seulement 837.000 numéros ont été portés en France entre 2003 et 2006. Un chiffre insuffisant pour lequel il fallait, semble-t-il, légiférer (La portabilité mobile en 10 jours, c'est pour lundi). La mise en oeuvre de ce dispositif a nécessité la modernisation des systèmes d'information avec la création d'une entité de gestion de la portabilité' (GIE EGP) géré par le groupement. Les opérateurs ont assuré pouvoir « basculer vers le nouveau dispositif sans interruption de service ». Pourtant en mai déjà, les délais légaux étaient difficilement respectés et faisaient l'objet de critiques de la part de l'UFC que choisir.
Dès mercredi, retrouvez un nouveau "rétroviseur" des mois de juillet et août.