C’est un rituel qui a lieu tous les six mois environ avec la rotation des équipages. Les quatre astronautes de la mission Crew-8 sont arrivés la semaine dernière et sont prêts à prendre le relai. Et après les capsules américaines, ce sera au tour des russes d’ici la fin du mois. On en oublierait presque que c’est un métier de l’extrême !
Après un alunissage chaotique le 22 février, le véhicule Nova-C d’Intuitive Machines a tout de même réussi à transmettre ses données durant une semaine. Un exploit technique même s’il était couché sur la surface, réalisé avec des moyens limités. Les équipes à Houston n’ont pas à rougir, elles ont appris... Pour la prochaine fois.
Le petit atterrisseur Nova-C a décollé ce matin depuis la Floride, avant d'être éjecté en direction de la Lune. Une nouvelle tentative pour s'y poser, déjà la troisième en 2024, et qui sera tout aussi risquée. L'entreprise privée, financée par la NASA, ne fera pas durer le suspense. Atterrissage prévu le 22 février !
Les deux premiers vols en 2023 n'étaient que l'amuse-bouche. Alors que les autorités n'ont pas encore donné les autorisations pour un 3e décollage, les équipes de SpaceX font tout pour être prêtes d'ici fin février. En coulisses, les exemplaires s'alignent et la production est prête à passer à la vitesse supérieure.
Que faire après l'ISS ? La Russie planche sur le sujet depuis presque deux décennies, et la réponse n'est pas facile à trouver. Entre garder des ambitions, vouloir être à la pointe de la recherche en orbite et être réaliste sur ses capacités, il faudra trouver le juste milieu. Alors, la « Russian Orbital Service Station » existera-t-elle ?
À trois mois d'écart, le soviétique Alexeï Leonov et l'américain Ed White ont tous les deux ouvert l'écoutille de leur capsule spatiale pour sortir dans le vide et flotter, à des centaines de kilomètres du sol. Des expériences uniques, nécessaires pour le programme spatial de leur pays, mais dangereuses, aussi.
Même si le secteur du « NewSpace » américain fourmille de start-up dédiées aux nouveaux lanceurs, peu d'entre eux ont un objectif aussi poussé que Stoke Space. Avec un design préparé dès la planche à dessin pour être réutilisable rapidement et une équipe prête à tester chaque nouveauté… Cela suffira-t-il ?
2023, c'est l'année où le plus de fusées sont parties vers l'orbite. Un record, avec plus de 210 tirs, qui a beaucoup reposé sur les épaules américaines. C'était l'année des constellations, mais aussi de nouvelles aventures spatiales pour de nouveaux visiteurs, et de nombreux satellites. Même en Corée du Nord…
C'est le moment de faire les comptes sur cette année chargée en exploration du Système solaire, avec le nouveau télescope Euclid, une visite et des morceaux d'astéroïdes, des tentatives lunaires… L'activité n'a pas manqué en 2023 !
Pour pouvoir préparer ses missions lunaires qui se profilent, la NASA dispose au début des années 60 d'une feuille de route détaillée, et de son nouveau véhicule expérimental, Gemini. Mais la mise en service de ce dernier fut prudente et progressive. Résultat, la fête fut de nouveau gâchée par les Soviétiques !
Développé sur plus d'une décennie pour disposer des mêmes capacités que les navettes américaines, l'avion spatial Bourane n'a pas bénéficié d'une carrière aussi riche. Projet étendard d'une URSS à bout de souffle et de finances, il n'a volé qu'une seule fois. C'était il y a 35 ans, et il n'en reste presque rien.
La Chine a beau opérer une station orbitale autour de la Terre et préparer les futurs pas de ses astronautes sur la Lune, son programme lunaire robotisé se poursuit. Toujours plus ambitieux ! Chang'e 6 partira l'an prochain pour rapporter les premiers échantillons de la face cachée de la Lune. Une mission unique…
Après des années de retard, la NASA a testé avec succès l'an dernier sa capsule Orion autour de la Lune. Une répétition générale au service d'un premier vol habité toujours prévu l'an prochain, et tout porte à croire que la fusée, sa capsule et les astronautes seront au rendez-vous.
Ce petit véhicule japonais, qui a décollé début septembre, est aussi appelé le « Moon Sniper ». Cela montre bien son ambition, qui est de se poser de façon autonome à moins de 100 mètres de sa cible sur le sol lunaire. Une démonstration bien plus complexe qu'il n'y paraît, que les constructeurs privés vont observer de près.
Le rover franco-allemand est prêt pour son départ vers les lunes de Mars avec l'ambitieuse mission japonaise MMX. Si tout se passe bien, il sera le premier à se poser, puis à rouler sur Phobos en 2027. À la clé, de nombreuses informations sur ce monde inconnu et des images exceptionnelles.
En 2012, un entrepreneur néerlandais promet gros, très gros ! Son entreprise, Mars One, doit envoyer les premiers humains vers Mars à l'horizon 2024, et les sélections démarrent. De la technique absente au débat philosophique (il n'y a pas de promesse de retour), l'aventure a fait du bruit. Avant de couler.
Aujourd'hui, le planning routinier de la Station spatiale internationale laisse penser que ce fonctionnement va de soi. Mais au tournant des années 80, les missions longues ainsi que les rotations d'équipages et de véhicules en sont à leurs débuts. Avec Saliout 6, l'URSS dispose d'un laboratoire unique en orbite !
Trois ans après la mission PVH de Jean-Loup Chrétien, c'est au tour du deuxième astronaute français de s'élancer vers l'orbite, cette fois dans une navette américaine. Patrick Baudry s'envole pour 7 jours, avec une mission plusieurs fois reprogrammée. Mais c'est un franc succès !
S'il a fait couler beaucoup d'encre depuis son premier vol à la frontière de l'espace en avril 2015, le projet New Shepard de Blue Origin était en préparation depuis déjà une décennie. Mais avant de transporter des astronautes, il vaut mieux assurer la sécurité. En 2023, le système est encore en question et devrait évoluer.
Alors même qu'aucun Américain n'était encore allé en orbite, la NASA devait déjà préparer le précurseur de ses missions lunaires. Une capsule capable de tester tous les grands aspects technologiques et physiologiques avant Apollo, et qui devait voler rapidement. C'est Gemini, bien sûr !
Essais de pression, allumage des moteurs, préparation de vol, accords avec des spatioports… Le secteur des start-ups du NewSpace des lanceurs européens met les bouchées doubles sur fond de crise d'accès à l'espace. Et comme il n'y aura pas assez de place pour tout le monde, il faut faire vite pour avoir sa part !
À quelques jours d'écart, des étages de SpaceX ont volé pour la 16e fois. Ce ballet, devenu habituel en moins d'une décennie, représente pourtant un défi de taille pour de très nombreuses entreprises visant la récupération et la réutilisation de leurs lanceurs. Un ensemble technologique perfectionné depuis ses débuts.
Après une première mission réussie, la Chine se teste en 2010 avec cette nouvelle aventure lunaire. La préparation pour les atterrissages à venir n'est plus un secret, mais surtout, les équipes étendent leurs capacités. C'est la mission qui mène la Chine au-delà de la zone d'influence terrestre !
Cartographier les galaxies et les grandes structures de l'Univers visible pour comprendre et décrire les propriétés de la matière et de l'énergie noire : voilà un bel objectif. C'est celui du télescope européen Euclid, qui vient de décoller avec un lanceur Falcon 9 depuis la Floride. Il se rendra d'abord au point de Lagrange L2.
C'est vrai, les moyens de calculs logiciels sont beaucoup plus évolués, les propulseurs sont plus fiables, les communications sont meilleures… Non ? Alors, comment expliquer que depuis début 2019, ce sont trois missions qui se sont écrasées sur la surface ? La réponse se cache dans les moyens, et dans les détails.
Dans une période compliquée, la NASA réussit à envoyer la sonde Dawn, équipée de propulseurs ioniques, jusqu'à la protoplanète Vesta, puis à repartir un an plus tard vers Ceres. Cette mission ambitieuse d'une décennie aura permis de mieux comprendre les premières époques du Système solaire et d'éclaircir quelques mystères.
Il devait être capable de transporter des ogives thermonucléaires d'une masse record… et devint la référence soviétique, puis russe des décollages de satellites géostationnaires et des sondes au long cours. Malgré une réputation écornée, Proton restera un élément important des lanceurs russes jusqu'à sa retraite.
Virgin Galactic a (enfin) agité l'actualité avec son petit avion-fusée VSS Unity en cette fin mai. Mais saviez-vous que l'aventure remonte à 2004 ? L'industrie du tourisme spatial était alors pleine de promesses, et en quelques années, Richard Branson voulait faire voler des milliers de personnes. La réalité est plus complexe.