SpaceX prépare son 3e vol de Starship, mais fait aussi évoluer son infrastructure au sol

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
11 février 2024 à 17h01
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Le booster Super Heavy B10 est au centre de l'attention à la Starbase. © SpaceX
Le booster Super Heavy B10 est au centre de l'attention à la Starbase. © SpaceX


Les deux premiers vols en 2023 n'étaient que l'amuse-bouche. Alors que les autorités n'ont pas encore donné les autorisations pour un 3e décollage, les équipes de SpaceX font tout pour être prêtes d'ici fin février. En coulisses, les exemplaires s'alignent et la production est prête à passer à la vitesse supérieure.

Cela ne fait pas tout à fait trois mois que le dernier décollage de Starship, avec le booster Super Heavy B9 et le vaisseau S25, s'est terminé par de spectaculaires explosions. Certes, SpaceX a énormément progressé l'an dernier, et dépasser la frontière de l'espace des 100 km d'altitude avec Starship était remarquable. Il reste néanmoins énormément à montrer et de nouveaux sommets à atteindre pour ce programme, qui est sous pression en interne, mais aussi de la part de la NASA qui attend Starship pour le plan lunaire Artemis. À la Starbase, au Texas, tous s'affairent pour les derniers détails avant le troisième vol...

Objectif, refaire au moins aussi bien

Retour en avril 2023. Lors du premier décollage de Starship, ce dernier avait réussi à s'élever au-dessus de son site de lancement, au prix d'une ample destruction de ce dernier : des morceaux de béton éparpillés, des impacts sur les installations aux alentours. De quoi lancer une enquête environnementale, et engager des travaux qui ont duré un trimestre entier pour améliorer ce que les équipes appellent « l'étage 0 » de la fusée.

D'autre part, certes, Starship avait décollé, mais de nombreuses pannes de moteurs successives avaient rapidement condamné le vol. Le deuxième étage ne s'était pas séparé, les systèmes de sauvegarde n'avaient pas réussi à faire sauter la fusée qui avait finalement explosé d'elle-même.

Bref, SpaceX était attendu au tournant.

Malgré la perte d'un grand nombre de tuiles thermiques, ce deuxième vol s'était beaucoup mieux passé. © SpaceX
Malgré la perte d'un grand nombre de tuiles thermiques, ce deuxième vol s'était beaucoup mieux passé. © SpaceX

Le deuxième vol était dès lors une incomparable réussite. Super Heavy avait décollé avec ses 33 moteurs, sans soulever de gigantesques nuages de débris grâce à un nouveau système de plaque refroidie situé sous le pas de tir et à un genre de déluge d'eau vaporisée par les moteurs-fusées. Jusqu'à sa séparation, Super Heavy s'était comporté comme prévu, explosant lors d'une tentative de retour pour amerrir sur l'océan, tandis que Starship, dépassant les 100 km d'altitude, avait pratiquement réussi sa mission, détruit alors qu'il ne restait que quelques secondes dans sa phase de propulsion. En janvier, lors d'une assemblée des employés de SpaceX sur le site, Elon Musk avait expliqué publiquement que sans un dégazage prévu sur ce profil de vol test particulier, qui a mené à un incendie au sein du Starship (puis à sa désintégration), le vaisseau aurait pu atteindre l'orbite.

Ces derniers mois, en plus de nouvelles réparations et améliorations du site de lancement, les équipes ont travaillé pour améliorer les réservoirs au sol et le système de remplissage dédié à Starship et Super Heavy. De nombreux équipements sont désormais encore mieux protégés en vue du 3e lancement. Ce dernier impliquera le Starship S28 et le booster B10, qui ont déjà passé une première séquence de tests de remplissages et de mises à feu, individuellement. Après un mois de travaux supplémentaires, le B10 a été réinstallé sur sa plateforme de tir le 9 février. Le premier assemblage complet de B10 et SN28 est attendu dans les jours et semaines à venir, avec à la clé un compte à rebours fictif.

Le Starship S28 a réussi un test de mise à feu statique à la fin du mois de décembre. © spaceX
Le Starship S28 a réussi un test de mise à feu statique à la fin du mois de décembre. © spaceX

Un troisième vol aux objectifs similaires... ou presque

Pour le 3e décollage, en plus de l'amélioration des processus au sol, les équipes de SpaceX vont surtout tenter d'obtenir un maximum de données et de confirmations. Les étages évoluent rapidement, ce qui n'est pas sans risque sur la fiabilité, même si évidemment tous espèrent que Super Heavy s'élancera correctement au-dessus de la Starbase. Le plan de vol sera à priori le même que pour les deux premières tentatives : après la séparation des étages, Super Heavy tentera de démontrer un retour sur Terre contrôlé pour se poser (retour réalisé sur l'océan, pour des questions de sécurité). Starship, de son côté, poursuivra son accélération pour atteindre une vitesse et une altitude suffisante pour simuler un vol orbital. En réalité, il s'agira d'un vol balistique parabolique, avec environ 30 minutes d'impesanteur avant une descente au large de l'archipel d'Hawaï.

Là encore, SpaceX tentera de faire revenir Starship S28 à travers l'atmosphère et, si son bouclier thermique le lui permet, de manœuvrer pour se poser à la verticale, toujours en mer. Inutile de le préciser, si la démonstration se poursuit jusqu'à cette étape en particulier, ce sera à nouveau un immense progrès. Même si le vol n°3 s'arrête plus tôt, il s'agit encore pour la firme californienne de cerner précisément les points à améliorer. Sans oublier des progrès évidents pour améliorer la cadence des vols : s'il décolle en mars, moins de quatre mois se seront écoulés après le lancement numéro 2. Et il est déjà prévu d'augmenter le rythme pour passer sous le trimestre pour le reste de l'année. Elon Musk a déjà expliqué s'attendre à envoyer des satellites Starlink avec Starship dès 2024 (on restera prudent, il avait annoncé la même chose en 2022, même si évidemment il y a plus de chances cette année).

Belle collection, non ? Les prochains étages de Super Heavy sont en préparation comme à la parade. © SpaceX
Belle collection, non ? Les prochains étages de Super Heavy sont en préparation comme à la parade. © SpaceX

Au cours de son vol, le prochain exemplaire de Starship devrait néanmoins tenter une démonstration inédite, au service de ses futurs vols pour la NASA. Il s'agira d'un transfert d'ergols entre deux réservoirs initialement clos, avec un système de transfert, de valves et de pressurisations qui représentera la base de travail pour les futurs échanges d'ergols entre deux véhicules Starship différents, en orbite. Un sujet sur lequel SpaceX souhaite montrer des avancées rapidement, en même temps que ses progrès techniques. Car malgré les retards annoncés pour la mission Artemis III, le calendrier sera serré à tenir pour que le gigantesque véhicule de l'entreprise fondée par Elon Musk soit à l'heure au rendez-vous.

Les installations au sol progressent

Si l'activité récente est relativement discrète, les observateurs sur place n'ont pas manqué de remarquer l'évolution des systèmes au sol. Pas uniquement sur la tour, sur les « bras de levage » (qui devraient servir un jour à rattraper un booster en vol) ou sur les lignes de carburants.

Une partie des anciennes installations dédiées en 2020-2021 aux premiers essais en vol de Starship à quelques kilomètres d'altitude ont été démantelées. SpaceX fait de la place pour un deuxième site de lancement. Des éléments sont d'ailleurs déjà en cours de transfert de la Floride vers le Texas, même si, administrativement parlant, SpaceX n'a pas l'autorisation de mener un grand nombre de lancements par an à la Starbase, ce qui intrigue de nombreux observateurs. Peut-être s'agira-t-il également de remplacer le premier site après quelques tirs pour l'améliorer.

Le site a beaucoup progressé depuis le printemps dernier (ici avec le premier ensemble de vol). © SpaceX
Le site a beaucoup progressé depuis le printemps dernier (ici avec le premier ensemble de vol). © SpaceX

De la même façon, Spacex teste désormais ses étages ailleurs que sur les installations de lancement, sur une petite annexe non loin du village de Boca Chica. Une fois complétés dans la « Starfactory », l'usine à Starship et Super Heavy, les étages sont envoyés là-bas pour de premiers essais structurels, les tests sous pression de leurs réservoirs et celui de leurs éléments mobiles (ailerons, grilles de stabilisation, etc.).

La production, de son côté, est en travaux perpétuels depuis 5 ans à présent : les bâtiments sont érigés, puis remplacés quelques mois ou années plus tard par des installations plus grandes et mieux adaptées à l'échelle d'une fusée qui, une fois assemblée, mesure 122 mètres de haut. En soi, le rythme de fabrication n'a pas encore atteint son potentiel, puisque SpaceX continue d'améliorer chaque exemplaire en fonction de ses retours d'expérience. Toutefois, on sait que les étages dédiés aux prochains vols, les Starship S29 et S30, ainsi que leurs Super Heavy B11 et B12, sont déjà prêts à mener leurs tests de mise à feu. Les équipes sont dans les starting-blocks.

SpaceX attend toujours ses papiers

Un élément qui bloque toujours l'entreprise d'Elon Musk, c'est la nature actuelle des vols de Starship : aux yeux de l'administration, en particulier la FAA, ce sont des vols de démonstration de prototypes. Et ces derniers sont encadrés au cas par cas, c'est-à-dire que pour chaque essai l'agence américaine examine les causes et conséquences de l'échec, donne ses propres pistes d'amélioration centrées sur la sécurité des vols et la fiabilité et ne délivre le prochain sésame que si ces recommandations ont été prises en compte.

Des allers-retours qui sont sans doute particulièrement utiles et dont SpaceX ne se plaint pas publiquement (au contraire de son créateur), d'autant plus qu'elles apportent une expertise certaine au processus. Mais, cela coûte cher en temps d'échange et en modifications. Ainsi, alors que les équipes de la Starbase se préparent aux derniers essais avant un possible vol au mois de mars, l'administration américaine n'a pas encore livré ses conclusions sur le vol n°2 ni autorisé une troisième tentative. Heureusement, il ne s'agit pas que d'un rapport : les experts et les équipes de SpaceX sont en relation étroite.

SuperHeavy B10 test de mise à feu décembre 2023 © SpaceX

Trois ou quatre tirs avant une nouvelle version plus puissante ?

Cela fait déjà plusieurs fois et plusieurs mois qu'Elon Musk laisse entendre qu'après les prochains essais, une nouvelle version de Starship serait en préparation, avec un design amélioré pour être plus fiable, plus puissante et plus efficace (grâce notamment à une nouvelle amélioration des moteurs Raptor).

Rappelons que déjà comme ça, Starship et Super Heavy forment le plus grand lanceur orbital au monde. © SpaceX
Rappelons que déjà comme ça, Starship et Super Heavy forment le plus grand lanceur orbital au monde. © SpaceX

Le mystère demeure pour l'instant, même s'il y a des rumeurs pour évoquer des changements qui seront appliqués après l'exemplaire S32. Il y a donc de quoi voir venir, non ? Eh bien, pas nécessairement. Car l'emblématique fondateur de SpaceX a laissé entendre qu'une prochaine version serait aussi plus longue de potentiellement 20 à 30 mètres. Un futur casse-tête pour les travailleurs de la Starbase, si cela se concrétise.

D'ici là, il faudra déjà faire ses preuves avec un troisième décollage !

Eric Bottlaender

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (16)

salo86
Super synthèse =)
Martin_Penwald
Un point qu’on m’a fait remarqué récemment : pourquoi parle-t-on très souvent de SpaceX qui ne sait pas encore envoyer en orbite son machin en développement depuis presque 10 ans et rarement de Blue Origin qui fait le boulot discrètement dans son coin ?<br /> Et puis modifier continuellement les paramètres des missions Starship/Booster sans avoir eu de succès, ça ne semble pas l’idée la plus pertinente pour avancer.
philouze
parce que le rythme et la quantité de production est simplement inhumaine.<br /> 30 moteurs fusée cramés par vols rien que pour le premier étage, des dizaines de corps de fusées déjà en préparation, un calendrier de prod qui se compte en centaines (!!!) de méga fusées par an, c’est simplement dingue.<br /> y’a aussi cette logique de pas hésiter à cramer du proto, à détruire sans remords, alors que les autres prennent un luxe de précaution pour que le premier tir soit le bon
AtomosF
Blue Origin ? Ils ont fait UN vol, UN SEUL, avec une micro-fusée, de 15 mètres ! soit 9x fois plus petit que le Sharship, et déjà 4/5 fois plus petit que la Falcon 9 de SpaceX qui décolle (et dont le 1er étage revient évidemment) toutes les semaines, parfois 3 fois par semaine, voir 2 en une même journée.<br /> On attend effectivement des nouvelles du lanceur lourd de Blue Origin. Qui lui aussi est en étude depuis 10 ans au moins, et n’a jamais fait un seul test (cryo, etc) encore
MattS32
New Shepard n’est effectivement pas bien grande, mais elle a quand même réussi largement plus qu’un seul vol hein… New Shepard a effectué à ce jour 24 vols, dont 22 réussis totalement et un partiellement, et dont 6 vols habités.
ebottlaender
Point par point, le développement de Starship a commencé en 2016 (officiellement, plus tôt pour les Raptor).<br /> On en parle parce qu’il vole. Parce que SpaceX, qui est l’entreprise avec une cadence record de plus de 90 décollages orbitaux réussis par an, a déjà tenté de l’envoyer 2 fois en quasi-orbite et qu’il y a des enjeux importants sur ce lanceur, qui est non seulement le plus grand mais aussi le plus capable de l’histoire (s’il réussit son aventure) à atteindre l’orbite. On en parle d’autant plus que Blue Origin ne fait pas voler New Glenn, ne l’a pas vraiment publiquement montré, et que tout simplement, il n’y a pas de contenu à partager ! A minima, j’attends une mise à feu statique avant un quelconque article, sans quoi il sera vide. «&nbsp;Faire le boulot discrètement dans son coin&nbsp;», pourquoi pas, mais du coup eh bien il ne faut pas s’étonner d’un manque de communication s’il n’y a rien à communiquer.<br /> New Glenn est en développement depuis plus longtemps que Starship, à part ça les deux lanceurs ont peu en commun.<br /> Enfin, ce ne sont pas les paramètres des missions qui changent chez SpaceX (les 2 premiers essais avaient la même mission), mais le matériel. De la même façon, ce qu’en attend la NASA ne va pas changer dans les prochaines années… A SpaceX d’y apporter la solution.<br /> @AtomosF je pense qu’il y a confusion dans vos propos, New Shepard a déjà volé 24 fois.
Martin_Penwald
ebottlaender:<br /> mais le matériel<br /> Oui, je me suis trompé. Mais c’est justement ce que je trouve incohérent.<br /> Le 1er vol a raté. Bon, on rajoute la mise à feu à chaud sur le 2nd, rajoutant un point de possibilité d’échec.<br /> Le 2ème vol a raté. Bon, on va faire du transfert entre réservoirs en orbite en plus, sans être sûr qu’on va arriver en orbite.<br /> Ça ne fait pas très sérieux.<br /> ebottlaender:<br /> mais du coup eh bien il ne faut pas s’étonner d’un manque de communication s’il n’y a rien à communiquer.<br /> Et on se demande pourquoi, jusqu’à ce qu’on regarde comment sont financées SpaceX et Blue Origin. SpaceX a besoin de faire de l’esbrouffe pour épater l’investisseur, quitte à faire n’importe quoi tant qu’on en parle.
juju251
Martin_Penwald:<br /> Le 1er vol a raté. Bon, on rajoute la mise à feu à chaud sur le 2nd, rajoutant un point de possibilité d’échec.<br /> Le 2ème vol a raté.<br /> Certes*, mais la séparation à chaud a fonctionné, aucun moteur n’est tombé en carafe, etc.<br /> *Et encore, si tu considères ça au global, oui, mais il n’empêche que des objectifs ont été validés.<br /> C’est un peu comme lors des premières tentatives de retour de Falcon 9 : Oui, ils en ont perdu quelques une, mais la mission principale (acheminer la charge utile) était réussie.<br /> La suite, avec Falcon 9 on la connait, une énorme fiabilité, en plus d’une cadence de tirs très élevé et des boosters qui reviennent gentiment se poser avec une réussite systématique (le dernier booster éclaté l’a été parce qu’il a chuté suite à posé sur une barge avec une grosse mer).
AtomosF
Pardon effectivement, 1 seul vol en plus d’un an. Donc pas grand chose à dire.
kroman
Vivement le nouveau feu d’artifice !
ebottlaender
Je suis, comme Juju, assez vieux pour me souvenir de ceux qui accusaient SpaceX de «&nbsp;faire n’importe quoi tant qu’on en parle&nbsp;» avec Falcon 9 et la récupération de ses boosters.<br /> Puis de faire n’importe quoi tant qu’on en parle avec les capsules habitées Crew Dragon.<br /> Puis de faire n’importe quoi tant qu’on en parle avec les premiers lots de Starlink.<br /> SpaceX fait des erreurs, certaines plus importantes que d’autres. Starship, qui sait, en est peut-être une magistrale (d’où d’ailleurs les changements entre les différents tirs et générations). Mais je pense qu’on peut donner à SpaceX un peu plus de crédit que de faire de l’esbrouffe, car les faits montrent que c’est généralement tout l’inverse.
xryl
Ce que tu vois comme un ratage, c’est parce que tu estimes qu’ils n’ont pas atteint la totalité de la mission prévue. Mais une mission c’est un ensemble de tâches à accomplir et la réussite d’un essai se mesure également au nombre de tâches réussies, même si toutes n’ont pas été remplies (ce qui entraîne la destruction du machin au final pour des questions de sécurité).<br /> Et au premier tir, ils ont rempli une grosse majorité des tâches, les tâches qui ne l’ont pas été l’ont été au deuxième tir, etc…<br /> C’est donc normal qu’ils ajoutent des tâches nouvelles à chaque tir (vu que les anciennes sont attendues comme validées et vu le prix du machin), histoire d’avoir le maximum possible de retour d’expériences sur leur domaine de vol.
Ragga95
C’est justement la preuve que tu n’observe pas le projet avant de critiquer . SpaceX envois bien plus de fusées en 1 an que tous les concurrents . Simplement actuellement la FFA limite le nombre de voles , alors oui y a des ratés et encore heureux ! Mais avec aussi peu de testes, ils ne font que avancer ! Je rappel que la fusée avait meme pas réussi à se poser sans encombre qu’ils sont deja passé à plus difficile avec un booster monstrueux et le décollage était loin d’etre un échec …
Ragga95
ou pas …le jour ou la France avec ariane sera à ce niveau tu m’appel
kroman
Les études Ariane 6 et Strarship (renommé plusieurs fois) ont tout deux commencé en 2012.<br /> Je suis prêt à parier qu’ArianeGroupe mettra un satellite en orbite avec avant SpaceX et que le vol inaugural sera un succès du premier coup.<br /> Ce sera moins spectaculaire que les feux d’artifices américains et le projet est moins ambitieux, mais au moins le travail sera accompli proprement.
Chirokee
Étrange comparaison. Ariane 6 vs Starship il faut oser. Quand à ceux qui reprochent les deux premiers essais «&nbsp;ratés&nbsp;» (sic!) ils ne font qu’afficher leur ignorance de la recherche spatiale. Tous les lanceurs ont connu une phase d’essais avec quelques «&nbsp;échecs&nbsp;» qui ne sont que l’occasion de progresser.<br /> Ariane 5 ? 4 tirs d’essais dont 2 échecs qui ont permis au magnifique lanceur de devenir l’un des plus fiables et des plus sûrs du Monde
juju251
Chirokee:<br /> Ariane 5 ? 4 tirs d’essais dont 2 échecs qui ont permis au magnifique lanceur de devenir l’un des plus fiables et des plus sûrs du Monde<br /> Et l’un des plus précis et des plus légendaires. <br /> Je chipote, mais c’est important. <br /> Edit : Par contre, comment ça, «&nbsp;4 tirs d’essais&nbsp;» ?
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