L'Hadopi se met en marche. La haute autorité chargée d'endiguer le téléchargement illégal en France vient de lancer sa campagne de sensibilisation. Ses responsables avaient clairement maintenu que leur but était de faire de la pédagogie et d'attendre les retours de vacances pour que le message passe au mieux. Du coup, l'Hadopi donne rendez-vous sur les péages.
Titulaires d'un concours de la fonction publique, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) recrute toujours. Plus de dix postes sont à pourvoir pour le 1er septembre prochain, de façon à répondre aux besoins créés par le lancement du dispositif de riposte graduée voulu par le gouvernement.
Qui paiera pour l'identification des abonnés se cachant derrière les adresses IP recueillies par la Hadopi auprès des ayant droits. D'après l'édition du jour du quotidien La Tribune, la question n'a pas encore été tranchée. Elle soulève même quelques réticences du côté des fournisseurs d'accès à Internet, qui entendent bien être défrayés des frais associés à cette identification. La plupart de ces derniers l'ont fait savoir fin juillet au ministère de la Culture, à l'exception notable de SFR qui, selon La Tribune, serait prêt à assurer cette mission gratuitement.
Réconcilier les internautes avec l'achat de films, sans pénaliser les salles obscures ? C'est à cette gageure que s'attaque le réseau Utopia avec la mise en place d'une opération découverte clé USB pour 5 euros.
La classe politique se divise sur l'offre légale en ligne et sur l'alternative à la loi Hadopi. Si les premiers e-mails d'avertissement devraient bien partir prochainement, il avait été décidé de fournir des moyens viables pour pouvoir consommer autrement des contenus en ligne. Cette « porte de sortie » du téléchargement illégal devait être initiée par la mission Zelnik.
L'Hadopi avait, en début de semaine, lancé une consultation publique relative aux « spécifications fonctionnelles des moyens de sécurisation ». En détail, elle porte sur le projet qu'avait préparé le spécialiste en sécurité Michel Riguidel sur la constitution d'une liste de logiciels censés se préserver des foudres de la haute autorité.
Le Web s'était ému des mésaventures de Jérôme Bourreau-Guggenheim, allant jusqu'à parler de lui comme du premier « martyr Hadopi ». Le jeune homme, renvoyé par son employeur pour avoir tenu dans une correspondance privée des propos critiques envers la loi Hadopi, vient d'annoncer que la plainte qu'il avait déposée pour licenciement discriminatoire avait été classée sans suite. Sur un site fraichement lancé, il annonce la création d'une association visant à défendre la libre expression.
La peur du gendarme, un remède efficace au téléchargement illégal ? C'est ce qu'affirment les résultats d'un sondage commandité par le Snep (Syndicat National de l'édition Phonographique) et relayé jeudi matin par le Parisien / Aujourd'hui en France. Réalisé par l'Ifop début juillet, par téléphone sur un échantillon de mille personnes sélectionnées selon la méthode des quotas, il révèle que 69% des personnes interrogées seraient prêtes à arrêter de « pirater » si elles encouraient une amende de 1500 euros ou la suspension de leur abonnement à Internet.
Il s'agissait du dernier virage à négocier pour la loi Hadopi, plus une formalité qu'un écueil : le conseil des ministres. Ce dernier vient de présenter la loi et sa mise en route. Sur le site de l'Elysée, un rappel est donc fait des objectifs de la loi et des sanctions en cas de téléchargement illégal d'œuvres protégées.
Signe qu'elle se met en place progressivement (le dernier décret d'application vient d'être publié), l'Hadopi vient d'envoyer un communiqué sur une nouvelle phase de sa construction. L'autorité lance une consultation publique relative aux « spécifications fonctionnelles des moyens de sécurisation ». En détail, elle porte sur le projet qu'avait préparé le spécialiste en sécurité Michel Riguidel.
Alors que les vacances du gouvernement sont prévues pour le 3 aout, la dernière touche au dispositif Hadopi se met en place. Il ne manquait plus à l'autorité qu'un décret pour être pleinement efficace. C'est désormais chose faite avec la validation du dernier décret par le Conseil d'Etat. La phase de tests de l'Hadopi se termine, la « phase active » va donc débuter...
L'Hadopi est toujours dans une phase de tests. Pour autant, Eric Walter, le secrétaire général de la haute autorité continue d'expliquer quels en seront les objectifs. Selon le responsable, « Le nombre total de saisines (constats avec preuve du téléchargement, ndr) provenant de la musique et du cinéma pourrait en effet potentiellement atteindre 125.000 par jour, et on peut imaginer une montée en charge ».
L'ayants-droit dresse un panorama de l'industrie musicale pour 2010. Dans son rapport intitulé « L'économie de la production musicale », le Syndicat national des producteurs phonographiques (Snep) estime que le marché de la musique est toujours légèrement en baisse et que l'écoute en ligne progresse sur les plateformes connues comme iTunes, Spotify ou via Dailymotion et même... eMule.
Peu à peu, les rumeurs concernant les retards de la loi contre le téléchargement illégal se confirment. Alors que l'idée d'un lancement effectif en septembre était clairement mise de côté, il semble bien que finalement, les premiers e-mails d'avertissement partiront bien à la rentrée.
Pour les vieux geeks, ce nouvel épisode politico-Web 2.0 ressemble un peu au film presque mondialement connu « Je sais rien mais je dirai tout ». Nanard cultissime qui a définitivement fait entrer le cinéma français dans une phase de renouveau. Le groupe UMP de l'Assemblée nationale avait pourtant rassemblé mercredi soir députés, bloggeurs, responsables de firmes, de FAI, d'ayants-droit... pour débattre des données personnelles, d'Hadopi et de neutralité du Net.
Le coût de la loi Hadopi a toujours nourri des interrogations. Il faut préciser que dès les premiers débats, la question de la somme que couterait la mise en place d'un système de traque des internautes qui téléchargent était centrale. Entre le budget de l'Hadopi et son coût estimé, la part des FAI et des ayants-droits, chacun doit mettre la main à la poche...
Les ayants-droit du secteur des jeux vidéo s'interrogent sur la manière par laquelle ils comptent lutter contre le téléchargement illégal. Selon certaines informations, les géants du jeu Microsoft, Sony et Nintendo mais également le Sell (Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs) se seraient réunis pour adopter une marche à suivre commune.
Frédéric Delacroix, directeur général de l'Alpa (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle) donne sa vision de l'Hadopi. L'ayant-droit vient d'obtenir de la Cnil le droit de collecter les adresses IP des internautes surpris en train de télécharger de la vidéo (films, séries...). Par la société TMG, l'Alpa explique qu'une détection aboutira à l'édition d'un procès-verbal. L'Hadopi bientôt surchargée ?
Après le volet musical, il était logique que l'Hadopi s'intéresse aux contenus vidéo. Par le biais des ayants-droit, la collecte des adresses IP pourra également se faire sur des films. La Cnil a effectivement autorisé l'ALPA (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle) à collecter des adresses IP sur les réseaux P2P.
Cette journée devait être celle des explications et des motivations de la loi Hadopi. Entre les flous juridiques et les délits punissables, il y avait pourtant beaucoup à dire. C'est donc devant un parterre de journalistes déçus que la haute autorité a dévoilé son fonctionnement. Explications.
L'Hadopi est légalement prête. Les deux décrets d'application manquants viennent d'être publiés au Journal officiel. La haute autorité va donc pouvoir grâce à la société TMG (Trident Media Guard) collecter les adresses IP des internautes qui téléchargeront via le P2P. Les premières données devraient être transmises dès la mi-juillet pour des sanctions à la rentrée.
La phrase est à mettre au compte de Pascal Nègre, le patron d'Universal Music France et président d'un ayant-droit, la SCPP. Lors du rendez-vous avec la Sacem, il aurait glissé à l'oreille de certains journalistes que le message de l'Hadopi allait prendre de l'ampleur via les réseaux sociaux...
Le petit monde autour de l'Hadopi s'agite depuis deux jours. Après quelques phrases bien placées de la part de la Sacem et l'autorisation accordée par la Cnil, tout le monde sent que les premiers e-mails de la riposte graduée partiront très bientôt. Via Twitter, c'est un peu une confirmation que vient d'apporter l'Hadopi...
Alors que les premiers e-mails sont censés être partis, nous sommes toujours sans nouvelles de l'activité de l'Hadopi. Si l'ensemble des mesures sont bien mises en place, tous les décrets d'application ne sont pas encore publiés. Notamment, le volet « sanction », à savoir la suspension de la connexion Internet en cas de téléchargement, n'est toujours pas en place.
Preuve que certains éditeurs cherchent à surfer sur la vague Hadopi, de nouvelles solutions qui promettent d'être « conforme à la loi » voient le jour. Cette fois, l'entreprise Matisoft dévoile son logiciel Internet Limiter, dont même le Ministère de la Culture s'est doté.
Face aux critiques concernant le logiciel de contrôle du téléchargement, Orange a tenu à répondre. L'opérateur telecom considère qu'il a été victime d'une intrusion informatique : « Nous avons été victimes ce dimanche d'une intrusion informatique ayant conduit à la publication d'adresses IP de quelques internautes ayant téléchargé le logiciel de contrôle du téléchargement proposé par Orange depuis le jeudi 10 juin 2010 ». Voilà pour la communication de « crise ».
Suite à l'affaire du logiciel de sécurisation anti-Hadopi proposé par Orange, c'est un nouvel étage de la « fusée » Hadopi qui vient alourdir encore la polémique. Si les ratages de la sécurisation ne sont plus à démontrer, d'autres facteurs montrent combien certains responsables restent encore fébriles à propos de la mise en place de la loi.
Les premiers clients apprécieront : le logiciel de sécurisation commercialisé par Orange depuis la semaine dernière laisserait apparaitre, par l'intermédiaire d'un serveur Web en accès libre, l'adresse IP de ses utilisateurs. La découverte est à mettre au crédit de Bluetouff, qui indique avoir capturé les paquets envoyés par le logiciel vers Internet, sans la moindre difficulté, puisque ceux-ci transitent en clair.
L'Hadopi se met en marche. Selon les ayants-droit, elles viennent bien d'être autorisées à collecter les adresses IP de ceux qui téléchargeraient illégalement. La riposte graduée se met donc en place.