Scroll, un nouveau service pour un Internet sans pubs, tout en rémunérant les sites

Pierre Crochart
Spécialiste smartphone & gaming
29 janvier 2020 à 12h03
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Scroll
© Scroll

Les adblockers ont beau rendre la vie des visiteurs plus facile, ils provoquent des suées aux sites Web qui voient leurs revenus chuter en flèche. C'est partant de ce constat que les concepteurs de Scroll ont imaginé un service payant permettant de se débarrasser des publicités sur Internet, tout en rémunérant les sites partenaires.

Un pari osé — si l'on en est là, c'est précisément parce qu'Internet était censé rester gratuit —, mais qui pourrait bien trouver sa place à une époque où la prise de conscience autour des données personnelles s'accompagne d'une volonté de soutenir les créateurs de contenus.

Scroll fait disparaître la publicité et rémunère les éditeurs

Internet est inondé de publicités. Désagréables pour l'internaute, aussi bien que problématiques en termes de confidentialité des données, elles restent nécessaires pour les éditeurs de sites Web afin de pérenniser leur activité lorsque l'intégration d'un paywall n'est pas envisageable.

En cela, Scroll s'adresse donc à celles et ceux qui souhaitent retrouver un confort de lecture optimal sans rogner sur les revenus des éditeurs. Concrètement, l'entreprise a noué des partenariats avec plusieurs grands éditeurs du Web (32, pour être précis), lesquels permettent aux abonnés·ées du service de profiter de leur contenu sans être inondés de publicité.

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La liste des partenaires actuels de Scroll. © Scroll

En échange ? Lesdits éditeurs perçoivent une somme calculée au prorata de l'engagement des lecteurs·rices. D'après le site de Scroll, son service rémunérerait davantage les éditeurs de contenus que s'ils passaient simplement par des bannières publicitaires.


Combien ça coûte ? 5 $ par mois, ou 2,5 $ mensuels si vous faites partie des premiers sur le coup. Comme quantité de services de son calibre, Scroll propose bien entendu 30 jours d'essai au service pour juger de sa pertinence. Notez que, pour le moment, seules des publications anglo-saxonnes sont disponibles (aussi bien via un navigateur que sur mobile). Des fonctionnalités additionnelles complètent le tableau, comme la synchronisation du progrès de lecture, ou des versions audio de tous les articles disponibles.

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Scroll rémunère davantage les éditeurs que les simples publicités en ligne. © Scroll

Une initiative qui n'est pas neuve

Si l'ambition de Scroll est louable, sa mise en œuvre est quelque peu maladroite. Comme nous l'avons dit, l'entreprise demande finalement aux internautes de payer pour quelque chose que des extensions pour navigateur font gratuitement — soutien financier aux éditeurs mis à part, s'entend. Aussi, on regrette que le projet de Scroll se limite aux seules publications partenaires.

Aussi, difficile de ne pas penser à Brave et à son système Brave Rewards à la lecture de ces lignes. Le navigateur respectueux de la vie privée partage en effet le constat de Scroll : les publicités en ligne sont agaçantes, mais nécessaires. De fait, Brave propose à ses usager·ères de récupérer des BAT (une cryptomonnaie maison) en l'échange de l'affichage de certaines publicités non ciblées, et de pouvoir les redistribuer comme on l'entend aux créateurs du Web qui ont notre sympathie.


Une autre manière de penser la rémunération des sites Web, tout en respectant le choix de chacun·e (et en ne coûtant rien à personne).

Source : Neowin

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Monsieur GSM et jeux vidéo du Clubic. J’aime autant croquer dans la pomme que trifouiller dans les circuits de l’Android. Grassement payé par les marques pour dire du bien de leurs produits.

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Commentaires (12)

gwlegion
avec ce nom, ils vont s’attirer les foudres de bethesda … demandez a notch !<br /> Et si les sites Web abusaient un peu moins de la pub, on aurais pas ressenti le besoin de les bloquer … perso, j’suis pas contre un peu de pub si elle est discrette, et choisie … pas comme toutes les m€rde qu’on recois vous bloquant votre navigateur sur une page vous annoncant que vous avez tout plein de mechant virus ^^ et qu’il faut payer en bitcoin pour les retirer …
yann214
SVP, stop à l’écriture inclusive… les « celles et ceux »… etc.<br /> La lecture de vos articles s’en trouve moins fluide quand toutes les 2 lignes des mots sont hachés.<br /> Je comprends la démarche, mais c’est contre productif…
Popoulo
Clubic fait peur sans bloqueur. On se croirait sur les Warez de l’époque ou la pub diverse et avariée prenait les 3/4 de la page.
dontbugme
Il est paradoxal que l’auteur de cet article parle d’une pratique agaçante sur le web tout en utilisant une autre tout aussi agaçante.
kyosho62
N’exagère pas hein <br /> Il y a genre 2-3 encadrements qui ne gène en rien la lisibilité.
TotO
— En grammaire, le genre masculin est au nom ce que l’infinitif est au verbe. Autrement dit, une forme indifférenciée, non marquée, qui est à rapprocher, en ce sens, du neutre latin.<br /> Autrement dit, l’écriture inclusive supprime de la langue française la forme indifférenciée qui réunit dans les consciences hommes et femmes.<br /> Avec l’écriture inclusive tout va se rapporter au genre social, au sexe, sous chaque phrase sera sous entendu « Attention cher lecteur/lectrice, il y a une grande distinction à faire entre le genre social masculin et le genre social féminin …! » —
cirdan
Exalter l’individuel n’est jamais sans conséquences sur le collectif.
Carmageddon
Il me faudrait un bloqueur d’écriture inclusive.
JohnDo
Devrons-nous demain cesser de parler de « réunion », « communauté » où d’ « assemblée , termes de genre grammatical féminin, au prétexte que les personnes les composant seraient des hommes ?<br /> Devrons-nous encore abandonner les termes collectifs de genre grammatical masculin « groupe » ou « ensemble » lorsque leurs membres sont des femmes ?<br /> Pouvons-nous encore utiliser le mot « personnes », de genre féminin, pour désigner des femmes… et des hommes ?<br /> La théorie de l’écriture bien mal nommée « inclusive » n’inclut rien.<br /> Bien au contraire, de manière irresponsable, cette théorie douteuse met en relief et martelle la distinction entre les hommes et les femmes.<br /> Il s’agit d’une démarche éminemment clivante.<br /> Avec la motivation sous-jacente de parsemer les écrits en langue française de flammèches nourrissant une opposition qui n’a pas lieu d’être, entre les personnes de sexe masculin et celles de sexes féminin.<br /> Le but, évident : diviser et afficher la division.<br /> Et pour ceux qui vivent de cette division, mettre de l’huile sur le feu, à tous vents.<br /> Ce à l’heure où nous devrions au contraire témoigner dans tous nos écrits de la conviction de l’égalité entre les sexes et de l’unité de tous, hommes et femmes.<br /> Et notamment pérenniser dans la langue française l’usage de « la forme indifférenciée, qui réunit dans les consciences hommes et femmes ».
inconnu_de_passage
Tu prends le problème à l’envers, c’est toi qui fait du vol à l’étalage chez les sites qui te vendent de l’information.<br /> Quand tu bloques les publicités, c’est comme si tu rentrais chez un libraire, que tu le ligotes à sa chaise, avant de te servir dans les rayons de revues et partir sans payer.<br /> Le temps des débuts de l’internet avec des tonnes de sites gérés par des bénévoles est révolu. La plupart des sites qui ont un trafic non négligeable sont gérés par des organismes a but lucratif, donc ils ont besoins de revenus pour survivre.<br /> Mêmes les sites qui ont du contenu géré par des bénévoles (les sites « wiki ») ont besoins de rentrées d’argent pour payer leurs frais de fonctionnement. Ça se voit notamment avec les campagnes d’appels aux dons que fait régulièrement Wikipedia.
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