Il y a semble-t-il un pont, voire un fossé entre les informations officielles et les rumeurs concernant Hadopi. D'un côté, le secrétaire général de la haute autorité affirme que le dispositif sera bien « lancé à la fin du mois de juin ». De l'autre, une « gorge profonde » à l'intérieur de l'Hadopi explique que tout ne démarrera qu'en septembre...
Le Web avait déjà pris connaissance du logiciel Seedfuck, cette fois, l'extension IPFuck arrive dans la navigation. Ce plug-in Firefox permet de générer de fausses adresses IP censées détourner l'attention des futurs trackers de l'Hadopi. En principe...
Contrairement aux propos avancés par les Echos, les premiers e-mails provenant de l'Hadopi partiront à la fin du mois de juin. Le site en ligne du quotidien précise pourtant que la mise en place de la riposte graduée devrait ainsi intervenir en juillet et non plus le 21 juin, comme prévu.
Nous vous en parlions cette semaine, cette fois il semble qu'au sein même de la majorité présidentielle, les avis sur Hadopi divergent. Certaines personnalités qui s'étaient opposées au texte de loi affirment désormais clairement leur opposition. A l'heure où l'Hadopi n'est pas encore légalement mise en place, ces « sorties » en sonneraient-elles déjà la fin ?
La société EuropaCorp de Luc Besson vient d'annoncer s'être associée à Orange pour lancer le site WeAreProducteurs.com. Ce dernier promet aux internautes de contribuer à la création d'un film et de participer à toutes ses étapes. La manœuvre vise à faire prendre conscience du coût financier et humain de la production d'un film de A à Z.
Le site de la Sacem a frôlé le carton rouge de près cette semaine. Une faille de type XSS (Crosse-site scripting) a été découverte sur le site de l'ayant-droits. La partie touchée concernait l'espace où se connectent les sociétaires auteurs, compositeurs ou éditeurs de musique. La faille était exploitable à partir d'une page de connexion sécurisée en https.
C'est un peu la tendance en matière d'encadrement des réseaux et de lutte contre le téléchargement illégal, l'Irlande adopte à son tour des mesures de riposte graduée. Le principal fournisseur d'accès à Internet du pays, Eircom, a annoncé qu'il comptait mettre en place, de son propre chef, ce mécanisme.
L'un des « parrains »du cinéma français vient de donner sa position sur la loi Hadopi et les droits d'auteurs. Le réalisateur Jean-Luc Godard, connu pour ses films de « Nouvelle Vague » et désormais âgé de 80 ans n'en garde pas moins un sens critique acéré. Dans une entrevue accordée au magazine les Inrocks, il donne sa position, bien éloignée de celle de certains artistes ayant signé la pétition pro-Hadopi (Luc Besson, Alain Corneau, Elie Semoun ou Jean-Claude Carrière).
La manœuvre était prévisible mais cette fois elle se précise. French Data Network vient de déposer un recours devant le Conseil d'Etat sur la loi Hadopi. L'association (et FAI) qui a pour but la promotion, l'utilisation éthique et le développement des réseaux Internet conteste certains décrets de la loi. En particulier, le décret n° 2010-236 du 5 mars 2010 relatif au traitement automatisé de données à caractère personnel.
Lors du rendez-vous trimestriel du Snep (syndicat national de l'édition phonographique), son président a lâché quelques informations concernant l'application de la loi Hadopi. Outre la confirmation que les premiers envois d'e-mails d'avertissement partiront bien à la date du 21 juin, le Snep affirme qu'il a aussi fait la demande de collecte d'adresses IP auprès de la Cnil.
Ouverture des portes, invitation de la presse, l'Hadopi se forge une nouvelle identité. Preuve en est, un détail, le nouveau logo de la Haute autorité a été dévoilé. Epuré, il se veut « simple et sobre ». Pourtant, même en matière de logo, l'Hadopi a essuyé bien des plâtres. Malgré ces vicissitudes, les ayant-droits confirment aujourd'hui que les premiers e-mails d'avertissement partiront bien le 21 juin prochain.
L'Hadopi a ouvert ses portes. A l'occasion d'un rendez-vous avec la presse, les membres de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet ont tenu à clarifier leurs rôles dans la lutte contre le téléchargement. Toute l'équipe de l'organisation était réunie autour de Marie-Françoise Marais (photo), sa présidente. Explications.
L'Hadopi sera très bientôt mise en place. Les principales associations de protection des ayants-droits ont envoyé une demande auprès de la Cnil pour les autoriser à recueillir les adresses IP de ceux pris en train de télécharger illégalement. En parallèle, l'Hadopi vient de publier 7 offres d'emploi pour travailler dans le saint des saints français de la lutte anti-piratage. Tout le monde est « Hadopi ready » ?
L'Hadopi va encore prendre du retard. L'un de ses membres, Michel Thiollière vient d'annoncer qu'il quittait son poste au sein de la haute autorité. Du coup, le président du Sénat va devoir nommer un nouveau membre. Traduction, de nouveaux débats purement politiques vont s'ajouter à cette nomination. Depuis le 29 décembre 2009, date de sa création, l'Hadopi pratique encore la méthode du voir... et attendre.
Depuis l'adoption d'Hadopi, et bien qu'elle ne soit pas encore en action, les internautes auraient déjà adapté leurs pratiques, selon une « première évaluation » de trois chercheurs de l'Université de Rennes. Menée par téléphone en fin d'année dernière auprès de 2 000 individus représentatifs de la population de la région Bretagne, l'étude révèle effectivement que les « pirates numériques », qui représentent d'ailleurs 30% seulement des internautes, se sont majoritairement tournés vers des pratiques de piratage qui échappent à la loi Hadopi.
Installée officiellement début janvier par Frédéric Mitterrand, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) n'attend plus que la publication des décrets d'application encadrant son fonctionnement pour commencer à émettre des avertissements en direction des internautes adeptes du téléchargement illégal via les réseaux d'échange P2P. L'un d'entre eux a été publié dimanche, au Journal Officiel. Il définit le dispositif qui permettra de croiser et d'archiver les données personnelles des contrevenants, sous l'appellation « Système de gestion des mesures pour la protection des œuvres sur internet ».
En mai dernier, six mois avant que l'Etat ne se préoccupe de la question, un particulier du nom de Renaud Veeckman avait déposé auprès de l'INPI (Institut national pour la propriété industrielle) la marque « Hadopi ». Cette semaine, il annonce le lancement prochain de « Apiadopi », une plateforme de distribution de contenus numériques légale qui fonctionnera, selon lui, sur un mode « mutualiste », assez proche sur le plan financier de ce qu'a mis en place Apple avec son App Store.
Riposte graduée ou licence globale ? Antienne bien connue des parlementaires français impliqués dans les débats autour des lois DADVSI puis Hadopi, la question devrait bientôt se poser en Belgique. Le sénateur Philippe Monfils (Mouvement Réformateur, MR) s'apprête en effet à déposer une proposition de loi s'inspirant du concept de riposte graduée tel qu'il est institué en France par les deux volets de la loi Hadopi.
On connait désormais le nom du prestataire technique qui sera en charge d'assurer la surveillance des réseaux P2P pour le compte de la Hadopi. C'est la société nantaise Trident Media Guard (TMG), qui commercialise depuis 2002 des solutions de détection ou de blocage des téléchargements illégaux sur Internet, qui a été retenue à l'issue de l'appel d'offres lancé par le ministère de la Culture pour le compte de la Haute Autorité Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet.
Avant même que le premier avertissement n'ait été expédié, alors que la première évocation d'une riposte graduée date d'il y a bien longtemps, les pirates les plus assidus ont eu tout le loisir de trouver des parades permettant de déjouer l'Hadopi. Des solutions pour chiffrer ses échanges, dérouter sa propre connexion à Internet ou détourner celle du voisin ont ainsi fait leur apparition ces derniers mois.
Alors que l'État vient à peine d'installer le collège de l'Hadopi, il apparait que ce n'est pas le gouvernement qui a revendiqué en premier la paternité de ce terme, acronyme de Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet.
L'Hadopi a présenté son logo à l'occasion de son lancement officiel vendredi dernier. Bémol, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet aurait justement violé des droits en utilisant sans autorisation une typographie, nommée Bienvenue. C'est son concepteur lui-même, Jean-Baptiste Levée, qui a découvert le pot au rose et révélé l'affaire sur Twitter. Il y explique que l'usage de cette typographie exclusive est réservé à France Télécom et à ses filiales, et qu'elle ne peut être utilisée par un tiers.
Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture et de la Communication, a installé vendredi dernier le collège de la Hadopi, acronyme de Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet. « La fameuse Hadopi a enfin un visage », annonçait-il alors.
Une nouvelle exception culturelle en France ? Frédéric Mitterrand, le ministre de la culture et de la communication, a reçu hier de la mission Zelnik un rapport sur l'avenir de la création sur Internet, pour compléter le vote de la loi Hadopi 2 sur le téléchargement illégal.
Parmi les 97 décrets publiés au Journal Officiel du 31 décembre se trouve le n° 2009-1773, qui intronise la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet - dite Hadopi - et définit les modalités d'agrément des membres de son collège, ainsi que des agents qui auront la lourde tâche de pister les internautes amateurs de téléchargement illégal. Quelques jours plus tôt, un précédent décret décrivait au JO du 26 décembre la composition de la première représentation du collège de la Haute Autorité.
Les décrets d'application nécessaires à la mise en oeuvre effective de la loi de lutte contre le téléchargement illégal sur Internet, dite Hadopi, pourraient bien ne pas être publiés avant le mois de février. La Cnil, Commission nationale de l'informatique et des libertés, serait, selon La Tribune, responsable de ce nouveau retard. Sollicitée, conformément à la loi, sur l'un de ces décrets d'application, elle aurait pour l'instant refusé d'émettre un avis, exigeant comme préalable l'examen d'un autre des textes préparés par le gouvernement. Sans cet avis, l'entrée en vigueur de la loi est temporairement bloquée. En théorie du moins.
La directive IPRED, équivalent local de notre Hadopi bien aimée, fait enfin ses premières armes en Suède, bien qu'elle ait été adoptée le 1er avril dernier.
L'exemple français n'est sans doute pas pour rien dans le projet de loi visant à enrayer le téléchargement illégal présenté la semaine dernière en Espagne. Le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero y propose la création d'une Commission de la propriété intellectuelle qui aurait toute latitude pour bloquer ou faire fermer les sites Internet favorisant l'échange illégal de fichiers soumis au droit d'auteur.
Bénéficiaires indirects des usages liés à la musique, légaux comme illégaux, les fournisseurs d'accès à Internet devraient, pour la Sacem, contribuer financièrement à la rémunération des acteurs du secteur. Bernard Miyet, président du directoire de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, est revenu lundi matin sur cette idée, indispensable selon lui à la préservation des revenus des artistes durant le laps de temps nécessaire à la mise en oeuvre de la loi Hadopi. A la mission Zelnik, mandatée par le gouvernement pour réfléchir au développement de l'offre légale en matière de musique, la Sacem propose donc qu'un pourcentage du chiffre d'affaires des FAI soit prélevé puis reversé aux sociétés d'auteur, d'éditeurs et de producteurs.