Les marketplaces plaisent aux Français, dépassant la croissance du traditionnel e-commerce : voici pourquoi

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
13 janvier 2022 à 17h16
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Plus de 6 Français sur 10 avouent faire des achats en ligne via des marketplaces, pour leur aspect pratique notamment. Le concept de la place de marché s'est en effet progressivement imposé comme un incontournable du e-commerce.

Le e-commerce a connu une croissance fulgurante ces dernières années, mais les marketplaces, ces plateformes de vente en ligne qui proposent des produits issus de différents vendeurs tiers (Amazon, Cdiscount, FNAC-Darty etc.), font, elles, état d'une croissance deux fois supérieure à celle du e-commerce traditionnel. La licorne française Mirakl a justement commandé une enquête européenne (panel de 9 000 personnes, dont 1 000 basées dans l'hexagone) qui confirme l'engouement des consommateurs de France et d'Europe pour les places de marché.

Le recours aux marketplaces n'est plus une tendance : il est devenu une habitude

Les marketplaces ne sont plus un effet de mode et semblent durablement ancrées dans les habitudes de consommation des Français. C'est ce qui ressort de l'étude de Mirakl, qui nous indique que les consommateurs français réalisent 35 % de leurs achats en ligne sur des places de marché.

Du fait de la crise sanitaire sans doute, l'utilisation des marketplaces a même augmenté au cours des douze derniers mois, pour 1 Français sur 3. Et ne comptez pas sur un essoufflement de ce qui n'est plus une tendance désormais : 9 internautes français sur 10 entendent conserver cette nouvelle habitude. 35 % des répondants ont indiqué faire « exclusivement » ou « beaucoup » leurs achats en ligne sur des marketplaces pour l'année 2019. Cette proportion, passée à 43 % en 2020, s'est maintenue l'année dernière, pourtant marquée par de plus faibles restrictions de déplacement.

Forcément, d'autres raisons expliquent cette séduction auprès des consommateurs. Et l'une d'elles tient à l'utilité et à la pertinence des marketplaces. 63 % des Français reconnaissent que les places de marché constituent le moyen le plus pratique de faire des achats en ligne, et 64 % préfèrent se tourner vers un site de e-commerce qui possède une marketplace, plutôt qu'un site qui n'en a pas.

La compétition des prix et la livraison rapide des marketplaces séduisent les Français

D'autres critères viennent renforcer les affinités des Français avec les marketplaces. Les prix attractifs, la rapidité de la livraison souvent offerte, et plus globalement la variété des produits sont des atouts de séduction dont bénéficient les places de marché. 57 % des consommateurs se disent d'ailleurs plus susceptibles d'acheter le même produit auprès d'un vendeur tiers si la livraison est plus rapide.

Et les Français ont à ce titre appris à faire leurs propres recherches. 61 % d'entre eux se renseignent sur un vendeur tiers avant d'effectuer un achat sur une marketplace, par exemple en consultant les avis sur ce dernier. Cela témoigne, par ailleurs, que la confiance reste un facteur clé pour déclencher l'achat.

Les power shoppers, enfin, se décalent franchement des consommateurs moyens. Ces consommateurs qui achètent en ligne au moins une fois par semaine effectuent 45 % de leurs achats en ligne sur des marketplaces, contre 35 % pour un consommateur français moyen. Cela veut dire que plus un Français achète en ligne, plus il est enclin à se tourner vers des places de marché. Plus qu'une tendance, nous vous disions…

Source : Étude Mirakl

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM), pour écrire, interroger, filmer, monter et produire au quotidien. Des atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la prod' vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et Koh-Lanta :)

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Commentaires (16)

marc6310
«Ces consommateurs qui achètent en ligne au moins une fois par semaine» Ça existe ça !? Pourquoi associer le terme de «power shoppers» ? Il s’agit plutôt de «irresponsible shoppers» si on veut garder les anglicismes, arrêtons de considérer la consommation comme quelque chose de bien tout comme tous ces indicateurs de croissances totalement dépassés qui semblent provenir de la préhistoire qui sont en fait des indicateurs de ce que qu’il y a de plus fou et délétère dans ces sociétés modernes.<br /> C’est franchement déroutant de voir que de rompre le peu de lien social qui reste soit considéré comme positif et même encouragé par la masse. Ça indique clairement que beaucoup sont totalement à côté de la plaque, ces mêmes personnes qui arriveront sans doute quelques années après pour se plaindre ardemment alors même qu’ils auront été responsables de leur propre malheur.
nicgrover
La livraison gratuite pour beaucoup n’est pas étrangère à cela. Ainsi que le retour gratuit (Amazon entre autres)…<br /> Mais aussi le fait que, quand on réside à la campagne ou loin des commerces, cela évite de prendre sa voiture et de prévoir une demi-journée pour les achats.
nicgrover
Cela n’est pas faux mais… qui peut aujourd’hui perdre une journée pour se rendre dans la zone commerciale, faire le tour des commerces pour comparer les produits et les prix, attendre qu’un vendeur soit dispo le tout avec les enfants dans la voiture qui ne sont en rien passionnés…<br /> La relation humaine vendeur/acheteur est aujourd’hui un marché de niche mais fermé au grand public consommateur.<br /> Il fût une époque où je pouvais perdre une demi-journée pour aller acheter un ampli HIFI, comparer, discuter… Ce temps là est révolu. Même s’il n’a pas d’âme, l’achat en ligne c’est l’avenir aujourd’hui et il reste toujours le petit commerçant du coin pour le pain du soir ou le kilo de pommes de terre qui manquent…
DMartin
Je confirme, plusieurs fois par semaine… je suis à la campagne est c’est bien pratique. Allez faire la queue dans une grande surface ou chercher désespérément à se garer en ville, payer une fortune le stationnement, le péage et l’essence. Franchement, Prime ou autre c’est top pour ça. La vie a évolué, je ne sais pas si c’est en mieux, mais on n’arrête pas le cours du temps on vie avec.
marc6310
Je ne suis pas contre l’achat en ligne en tant que tel je dénonce en premier lieu les achats complétements irraisonnés (en usage et/ou en quantité) de certaines personnes (beaucoup en réalité) que ce soit physiquement ou dématérialisées, ensuite la perte de lien social et du maillage local est une des conséquences adjacentes regrettable qui a mon sens n’est pas du tout anecdotique pour les sociétés déjà en manque cruel.<br /> Je suis tout à fait d’accord pour le côté pratique de l’achat en ligne, personne ne dirait objectivement le contraire car il a ses avantages, c’est indéniable, MAIS ce n’est pas parce que c’est pratique que c’est toujours la bonne solution. Au contraire, bien souvent ce qui est pratique pour l’utilisateur final (ou consommateur si on parle économie) est souvent<br /> écologiquement et socialement négatif. Ça ne veut pas dire qu’il faut se délaisser d’absolument tout ce qui est pratique mais il y a une limite entre le nécessaire, le superflu et l’excès et clairement acheter chaque semaine en ligne pour un particulier c’est sans aucun doute de l’excès.<br /> Ça c’est pour le débat, dans les faits de toutes manières tout le monde sera privé de ces petits avantages luxueux à moyen terme car la réalité climatique n’attend personne.
Jolan
Je suis télétravailleur depuis des années. Donc le contact humain, je suis plutôt à la recherche.<br /> Si je suis utilisateur de ces market place, ce n’est donc pas tant le soucis de prendre la voiture : au contraire cela me fait sortir de chez moi.<br /> Mais c’est faire le tour de plusieurs magasin pour ne pas trouver.<br /> J’ai eu le cas avec des balais d’essuie glaces, plusieurs rayon auto, et magasins spécialisés sans succès. De retour chez moi, je l’ai ai eu un clic. Idem avec des clés de purge de vieux radiateur.<br /> A chaque fois on a la même réponse : «&nbsp;on en attend la semaine prochaine&nbsp;» ou «&nbsp;on peut commander&nbsp;».<br /> La semaine prochaine … Tu parles !!<br /> Et si tu peux commander, moi aussi. Pourquoi re-ferais-je un aller/retour.<br /> Autre exemple : la batterie de mon taille haie de marque distributeur (Casto) était HS. La personne pouvant me dire, si l’unique modèle en rayon est bien compatible, est absente. Il faut revenir. De toute façon le prix d’une unique batterie était plus cher qu’un taille haie neuf de grande marque. Alors non, je ne suis pas revenu et j’ai commandé sur Amazon.<br /> Des exemples comme cela j’en ai des dizaines.<br /> Par contre, jamais je ne prend de bons conseils d’un vendeur pour aller acheter sur internet ensuite. Si le vendeur est bon, je lui achète à lui. Il a mérité sa com’ même s’il est un peu plus cher.<br /> Ce qui est un peu déplorable, c’est que j’ai déjà vu des commandes arriver en 3 fois, avec parfois 2 livraisons différentes le même jours.
zoup01
Jolan:<br /> Mais c’est faire le tour de plusieurs magasin pour ne pas trouver.<br /> Tout à fait de cet avis, je n’achète pas de vêtements ou de nourriture par internet , mais des bricoles simples et souvent introuvables…par exemple, un permutateur, un tournevis à fourche, du glyphosate ou encore une simple rallonge usb.
nicgrover
Vous parlez d’achats compulsifs mais je ne connais personne qui achète en ligne pour dire d’acheter. Cela relève de la maladie et ne concerne qu’une part infime des acheteurs. A vous lire on croirait que les acheteurs en ligne vivent dans l’excès et le superflu ce qui n’est pas vrai pour la majorité. Allez parler aux parisiens qui vont faire leurs courses hebdomadaires, que préfèrent-ils, acheter en ligne ou galérer durant des heures entre bouchons, file d’attente et autres…<br /> Je parle de monsieur et madame tout le monde pour qui l’écologie n’est pas une fin en soi mais le plus important est le compte en banque en début et en fin de mois.<br /> L’écologie n’est pas un argument recevable, elle se situe à d’autres niveaux que les achats en ligne même s’il reste des progrès à faire.
marc6310
Je ne parlais pas du tout des gens qui achètent de manière maladive je parle des gens qui surconsomment, on parle donc de la très grande majorité des Français, un chiffre simple : 11tCO2 c’est la moyenne Française par habitant de pollution CO2 annuel, lorsqu’on se trouve au dessus de 2tCO2 on surconsomme par rapport à ce qui nous est affecté pour que chacun vive correctement, de manière équitable et surtout pour respecter les engagements qui sont dans le but de continuer à faire de la planète un endroit habitable pour les espèces qui la peuple. Alors ÉVIDEMMENT les achats (en ligne ou non) ne sont pas la clé de tout ça il faudrait être fou pour le croire mais c’est une partie de la réponse qu’il ne faut pas pour autant négliger.<br /> Ok c’est sans doute pour ça qu’on ne se comprend pas. Je suis en total désaccord avec les deux derniers paragraphes. L’écologie c’est la finalité puisque notre situation aujourd’hui est critique, proche du point bascule irréversible qui détermine l’habitabilité de la terre sur l’échelle de temps qui nous concerne, nous les animaux humain mais aussi les animaux non humain. On est un cran au dessus des préoccupations de «&nbsp;pouvoir d’achat&nbsp;» et de savoir si madame ou monsieur tout le monde va pouvoir acheter à son fils un smartphone ou PS5 à Noël ou même d’autre préoccupations individuels plus ou moins «&nbsp;nécessaires&nbsp;» (interprétation libre à chacun). On parle là d’offrir à tous le droit d’exister et de vivre dans des conditions biologiquement soutenables. C’est pour ça que mon premier commentaire aborde les question d’indicateurs qui ne prennent rien d’autre que cette invention totalement humaine et futile qu’est le système capitaliste débridé et non le bonheur, la santé, la bienveillance ou même l’amour dans la société, c’est donc pour moi une mauvaise société ou tout le moins de très mauvais indicateurs pour la sonder.<br /> Et par pitié … que personne ne tente la remarque d’une débilité abyssale de dire que je devrais pas commenter pour ne pas polluer. Il faut voir les proportions de pollution d’une personne par secteur et le rapport entre eux pour comprendre un minimum et s’éviter un commentaire stupide comme presque systématiquement sur internet de la part de personnes complétement larguées. (je ne parle pas pour toi «&nbsp;nicgrover&nbsp;»).<br /> Bref, je pense que tout est dit pour ma part, ça ne fera pas sans aucun doute l’unanimité, j’ai l’habitude et je ne m’en fait pas pour ça, j’ai pas d’intérêt à plaire à qui que ce soit comme un politique.
nicgrover
Je suis tout à fait d’accord avec vous et malgré les efforts que chacun puisse faire pour réduire sa pollution personnelle j’ai bien peur que cela ne suffise pas rapport un système corrompu qui pousse à la surconsommation. Il suffit de voir les ciblages publicitaires qui me font penser à Coluche et son blanc plus blanc que blanc…<br /> Je ne verrai certainement pas la fin de cette civilisation mais je pense à mes enfants et petits-enfants.
jeromeblf
un commerce vit très mal avec juste le «&nbsp;ptit pain du soir&nbsp;», les miettes des grandes surfaces et e-commerce<br /> le temps passé en déplacement ? … combien de temps passé sur l’ordi ?<br /> achat d’un ampli Hifi ? bien souvent avec le vendeur on devient potes, on échange sur une passion<br /> nos sociétés ont besoin de toujours plus de Psy donc ça veut dire qu’il y a un problème ! par contre pas de problème pour les ultra-capitalistes qui veulent le modèle «&nbsp;patron sur son yacht et zéro salariés humain&nbsp;» les bots travaillent h24 gratos
Palou
Acheter un cerveau pour beaucoup serait bénéfique, mais c’est trop en demander, que feraient-ils des 10 euros en trop sur leur compte en fin de mois
nicgrover
Le cerveau est une denrée rare de nos jours… Car même si tout le monde en a un gratis, le mode d’emploi n’a pas été fourni avec…
nicgrover
C’est marrant, je n’ai jamais connu le monde idyllique que vous décrivez…<br /> Le petit bougnat du coin ou commerçant de la dernière chance vit «&nbsp;relativement&nbsp;» bien que ce soit en campagne ou dans les grandes métropoles. J’en connais qui sont installés depuis des dizaines d’années.<br /> Je n’ai aucun potes dans les commerces non de bouche, je ne consulte aucun psy…<br /> Mais il est vrai que l’univers des riches est idyllique rapport au reste de la population. Tout est fait pour faire rêver les «&nbsp;pauvres&nbsp;» et les inciter à consommer à outrance. Jacque Ségala, gauche caviar, disait «&nbsp;Tout le monde a une Rolex. Si à 50 ans on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a quand même raté sa vie&nbsp;». Il fallait oser quand même.
DarkStarOne
Pas honte de le dire, je me reconnais à fond dans cet article. Mon RACA: Rakuten, Amazon, Cdiscount, et Aliexpress. (hors vêtements et nourriture).<br /> Je citerai une autre raison qui me pousse sur certaines marketplaces (Rakuten, par exemple) : le vendeur n’est payé que quand j’ai bien reçu l’article et noté le vendeur.
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