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© Nerces pour Clubic

Parler d’arlésienne pour la sortie de Starfield ne reflète pas la réalité d’un développement, certes de longue haleine, mais maîtrisé. Le projet de Bethesda a connu un unique report lié au rachat du studio par Microsoft et, depuis le 6 septembre, il est disponible sur Xbox Series X|S et sur PC. C’est cette seconde version que nous avons testée afin de voir si le battage autour de Starfield est justifié.

Les plus
  • Du Bethesda pur jus...
  • Histoire principale réussie
  • Exploration fort bien vue
  • Multiples gameplays imbriqués
  • Durée de vie colossale
  • Bande originale remarquable
Les moins
  • ... mais du Bethesda pur jus !
  • Voyage spatial un brin décevant
  • Interface et combats en retrait
  • Plus que jamais uncanny valley

Toujours le mot pour rire ce Vasco ! © Nerces pour Clubic

Test réalisé sur PC grâce à un code fourni par l'éditeur. Sortie de Starfield effective depuis le 6 septembre 2023 sur PC (Game Pass, Steam) et Xbox Series X|S.

La recette des chunks est secrète : comme celle des soylent green ? © Nerces pour Clubic

« Un peu plus près des étoiles »

À la tête du projet Starfield se trouve Todd Howard, et bien plus que la marque Bethesda apposée sur le jeu événement de la rentrée, c’est l’information la plus importante pour comprendre ce qu’est – et n’est pas – Starfield. Au sein du studio depuis 1994, Todd Howard a signé la plupart de ses gros projets RPG depuis la « sainte trinité » Morrowind, Oblivion, Skyrim jusqu’au plus controversé Fallout 76 en passant par le vénérable Daggerfall duquel tout ou presque est parti pour Bethesda.

Plus qu’un jeu Bethesda, Starfield est donc un jeu Todd Howard avec tout ce que cela peut avoir de bon et de moins bon pour un titre qui se prétend ouvert et tourné vers les étoiles pour « explorer avec une liberté inégalée en embarquant dans un voyage épique pour répondre au plus grand mystère de l’humanité ». Rien que ça. Une chose est sûre, pour sa première nouvelle franchise depuis plus d’un quart de siècle, Bethesda a eu la main lourde sur les superlatifs.

Attitudes et synchronisation labiale plus que perfectibles © Nerces pour Clubic

Tâchons d’abord de clarifier les choses pour ceux que les termes « RPG à la sauce Bethesda » ne renseignent pas plus que cela. Starfield c’est donc un jeu de rôle et d’action qui donne le choix entre une vue à la première ou la troisième personne. Il prend place dans un univers de science-fiction réaliste où l’authenticité est une valeur clé. L’aventure se déroule dans un monde ouvert – sans limites artificielles – lequel nous invite à découvrir une toute petite portion de notre galaxie, la Voie lactée.

« Toute petite portion » car malgré les effets d’annonces autour de « plus de 1 000 planètes explorables », nous sommes très loin du gigantisme d’un Elite Dangerous ou d’un No Man’s Sky par exemple. Pour autant, l’immensité de Starfield est bien réelle et il ne faut guère plus de quelques dizaines de minutes de jeu pour s’en rendre compte, même si – comme toujours chez Bethesda – on démarre la partie dans la peau d’un personnage lambda lequel semble voué à une existence laborieuse de mineur galactique.

L'un des « mini-jeux » : le crochetage est plutôt bien vu © Nerces pour Clubic

Dans une moindre mesure, persuasion et exploration en sont deux autres © Nerces pour Clubic

Survol des planètes interdit

Comme dans n’importe quel RPG – à fortiori signé Bethesda – une partie de Starfield débute par l’inévitable phase de création de personnage. Nous sommes ici loin de la profondeur d’un Baldur’s Gate 3, mais depuis la silhouette en passant par la forme du visage ou le choix de quelques « traits » particuliers, les possibilités restent correctes. Ce qui gêne le plus à ce niveau, ce sont – déjà – les approximations graphiques d’un jeu qui va traîner son moteur Creation Engine 2 comme un lourd fardeau.

D’emblée, nous sommes plus que jamais confrontés au syndrome de la vallée de l’étrange (ou uncanny valley) qui décrit le fait que plus une création est similaire à un être humain, plus ses imperfections apparaissent monstrueuses. Les personnages non-joueurs (PNJ) de Starfield sont une illustration parfaite de ce phénomène avec cette synchronisation labiale à revoir, une gestion très discutable des coiffures/de la pilosité et, surtout, ces regards qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre sur le Net.

Certains des d'environnements urbains dans Starfield © Nerces pour Clubic

Esthétiquement parlant, Starfield est d’ailleurs une relative déception. Bethesda n’est pas connu pour sa maîtrise des techniques les plus novatrices en matière d’affichage, mais il faut aussi reconnaître une relative paresse des développeurs qui ont un peu trop eu tendance à user de textures et modélisations génériques. Bien sûr, il y a de très nombreuses exceptions, mais ces dernières soulignent encore davantage entre les zones dessinées « avec amour » et ces lieux plus anecdotiques, là pour le remplissage.

De manière plus générale, c’est le problème des jeux en monde ouvert : il est difficile de leur donner vie de manière « naturelle ». Bethesda, mais aussi Ubisoft ou plus récemment CD Projekt RED s’y sont toujours cassé les dents et seul Rockstar s’en sort avec les honneurs. De fait, les villes ou les stations orbitales de Starfield manque « d’authenticité ». Les PNJ y sont très nombreux et s’ils semblent vaquer à leurs occupations, tout cela semble extrêmement figé, sans réelle cohérence.

En début de partie, difficile de fuir les combats spatiaux © Nerces pour Clubic

Les combats spatiaux sont dynamiques et plutôt réussis © Nerces pour Clubic

Mais, toutes les rencontres spatiales ne sont pas hostiles © Nerces pour Clubic

De la gestion chaotique de l’inventaire

Cet aspect « remplissage » de l’univers de Starfield se ressent d’ailleurs à tous les niveaux et pour la majorité des quêtes secondaires – exception faite celles données par les factions – le canevas est basique, quand il n’est pas dupliqué à loisir. Nous l’avons dit, les zones dessinées à la main présentent des caractères originaux et sont le théâtre de missions intéressantes. En revanche, dès lors que l’on s’enfonce dans le monde de Starfield, on voit les limites de ce gigantisme avec des quêtes FedEx à répétition, voire des lieux, des PNJ, une faune et une flore presque dupliquées.

Pour autant, l’aspect exploration fonctionne. Cela peut sembler contradictoire, mais le fait est que l’on se prend au jeu de la découverte, on explore de nouveaux systèmes simplement pour « aller plus loin » ou à la recherche de certaines ressources utiles dans l’artisanat. On collecte autant d’informations que possible en scannant les systèmes pour revendre ensuite ces précieuses données et, comme Bethesda est parvenu à bien mêler zones « originales » et zones « dupliquées », la sauce prend rapidement.

L'artisanat est au cœur d'un jeu qui fait la part belle aux équipements © Nerces pour Clubic

Bien sûr, il ne faut pas être allergique à cet aspect exploration « floue » dont on se fixe les objectifs et qui servent surtout à se raconter ses propres histoires, sa petite vie d’explorateur. Il ne faut pas non plus être trop accroché au principe de voyage spatial comme on pouvait en faire dans Elite Dangerous ou No Man’s Sky. En effet, Starfield abuse du système de déplacement rapide. De fait, on passe souvent par la seule interface pour se rendre d’un système à un autre, pour se poser ou décoller d’une planète.

Après quelques heures, on comprend que le voyage spatial n’est pas au menu. Impossible, par exemple, de traverser l’atmosphère d’une planète pour se poser « à la main ». De même, l’arrimage aux stations se fait de manière automatique. Il y a ici deux écoles : ceux qui acceptent en disant que ça limite la micro-gestion et ceux qui abhorrent un tel manque de réalisme. Pour eux, nous avons fait l'expérience : laissé des heures en conduite libre, notre vaisseau a bien rejoint la Lune depuis la Terre, mais sans pouvoir se poser « à la main », il a simplement traversé l’astre. La physique spatiale est pour le moins sommaire.

Les factions ont toutes un « forum » de missions : ici, celui de l'U.C. © Nerces pour Clubic

Lost in Space ou in Translation ?

Une simplicité de gestion des déplacements de notre vaisseau qui se retrouve dans les combats. Là, Starfield souffre d’un manque certain de « peps ». Ce n’est pas nouveau, les Elder Scrolls ont toujours eu un côté un peu mou. Ce n’est pas foncièrement désagréable et, au sol, on retrouve même quelques très bonnes sensations grâce à l’utilisation de certaines armes comme les fusils par exemple. Dans l’espace, c’est surtout l’originalité de pouvoir ainsi passer du plancher des vaches à la voute céleste qui fait son petit effet.

De plus, Starfield dispose d’un large, mais alors d’un très large panel « d’accessoires ». Au sol, on pense évidemment à la très grande quantité d’armes et équipements disponibles avec des variantes balistiques, énergétiques, des munitions et des explosifs variés. Dans l’espace, on profite d’abord de multiples vaisseaux – sachant qu’on peut avoir sa petite flotte personnelle, mais qu’un seul est contrôlable à la fois – mais aussi d’innombrables équipements et, surtout, de la possibilité de dessiner son propre appareil.

Des salons permettent d'ajuster corps... et visage du héros. Mouais. © Nerces pour Clubic

Gestion du poids, mais aussi des maladies et des affections diverses © Nerces pour Clubic

Bethesda apprécie toujours autant d’ajouter des modules au sein du jeu et le module de création de vaisseaux est complété par celui de création des avant-postes ou par les établis liés à l’artisanat : modification d’armes, d’armures, création de traitements médicaux ou de préparations culinaires, il y a largement de quoi faire. Des éléments qui donnent de la variété et de la profondeur au gameplay, en plus d’un sens à toutes les activités que l’on peut faire par ailleurs : la plupart des ressources n’ont d’autres intérêts que l’artisanat.

Problème, une fois encore chez Bethesda, l’aspect didacticiel du jeu pourrait être amélioré. Sur toutes les actions essentielles liées à l’exploration d’une planète, au voyage dans l’espace ou à l’approche furtive d’une station spatiale sont plutôt bien décrites. En revanche, tout ce qui apporte cette richesse de contenu à Starfield n’est que survolé. Il faut se contenter de précisions souvent laconiques alors que les actions à réaliser ne tombent pas nécessairement sous le sens. Précision utile, la VF – plutôt convaincante – n’y est pour rien, c’est pareil en anglais.

Les intérieurs des vaisseaux sont variés et très esthétiques © Nerces pour Clubic

L'interface de création des avant-postes est une horreur © Nerces pour Clubic

Vaisseaux et avant-postes en kit

Pour ne rien arranger, les créations de vaisseaux et d’avant-postes souffrent d’un net défaut d’interface. La manipulation des éléments est pataude et l’écran de création n’est guère lisible. De manière plus générale, l’interface souffre du syndrome de la « consolisation » et qu’il s’agisse des multiples menus/sous-menus pour atteindre le descriptif d’une compétence ou de la simple gestion des missions, de l’inventaire : c’est moche, peu lisible et inutilement long. Heureusement, quelques mods apportent déjà du mieux.

Meilleur inventaire, barre de vie colorisée, transitions écourtées entre les écrans de menu… la communauté fait une fois encore le travail de Bethesda. Heureusement, le studio ne cherche pas à lutter contre ces mods, même si on regrette que de simples modifications esthétiques entraînent la désactivation des succès : pour y remédier, il faut encore passer par un mod communautaire ! Une communauté qui a aussi commencé d'ajouter du contenu alors que le jeu de base (vanilla) n’en manque pourtant pas.

Deux mods pour gérer l'inventaire et les missions : indispensables © Nerces pour Clubic

Bien sûr, un scénario principal sert de clé de voûte à l’ensemble, de fil conducteur qui nous fait découvrir les zones les plus réussies de l’univers de Starfield. Il est question de rejoindre la Loge afin de mettre la main sur les différentes pièces d’un artefact qui rassemblées dont on ne dira rien de plus pour ne pas déflorer le mystère. Sans être l’histoire la plus palpitante du jeu vidéo, la trame fonctionne plutôt bien. Les personnages que l’on est amené à croiser sont plutôt bien construits et la progression de tout ce petit monde est intéressante.

Classique, c’est un peu comme si l’univers tourne autour de notre avatar et que les choses attendent notre arrivée pour se mettre en branle. En même temps, il est question de jouer un héros, pas le pékin moyen. Plutôt bien vu aussi de la part de Bethesda : on peut aisément faire une pause dans ce scénario principal pour partir en exploration, se lancer dans le commerce intergalactique suite à l’extraction industrialisée de ressources, accepter des missions de la part de quelques-unes des grandes factions du jeu.

En bas à droite, la barre de vie en couleur, c'est aussi un mod © Nerces pour Clubic

La seconde d'après, le petit gars était moins en forme ! © Nerces pour Clubic

Même la faune aime se mettre sur la tronche ! © Nerces pour Clubic

Faire sa vie… en défaisant celle des autres !

Dans Starfield, on peut être au service de multiples forces de sécurité, d’entreprises industrielles, voire de cultes religieux. Il est tout à fait possible de se mettre à son compte pour devenir un chasseur de primes ou opter pour la tranquillité du commerce galactique. Bien sûr, pour des gains plus rapides, la contrebande est aussi envisageable. Les options sont aussi variées que les accessoires disponibles pour « faire sa vie », mais il faudra souvent creuser par soi-même pour trouver quoi et comment le faire.

Plus intéressant encore, les créateurs ont imaginé des croisements entre certains « métiers » et se faire arrêter pour contrebande n’est pas une fin en soi. Il est tout à fait possible de se contenter de payer son amende, mais on peut aussi être approché par différents organes de sécurité pour voir s’ouvrir tout un arc narratif du jeu… qui aura aussi des répercussions sur la trame principale une fois que l’on aura décidé d’y revenir. Starfield n’est pas toujours le plus subtil des jeux, mais la richesse de son gameplay est fantastique.

Barrett ne craint pas le froid, mais a tendance à « s'enfoncer » © Nerces pour Clubic

Pas toujours le plus subtil, car reconnaissons que le jeu souffre de pas mal d’incohérences, lesquelles peuvent vite faire « sortir de la partie ». Nous pensons ici à cette mission dans un complexe souterrain congelé avec notre ami Barrett que le froid ne semble pas incommoder le moins du monde ! Nous pensons aussi bien sûr à ces quelques bugs d’objets qui restent en l’air ou de personnages qui s’enfoncent dans le sol. Sans ces bugs, un Bethesda ne serait pas un Bethesda, mais ne soyons pas trop durs, car ils sont rares et jamais bloquants.

Nous dépassons maintenant la centaine d’heures de jeu avec un personnage qui s’approche doucement du niveau 50 (sur 100 possibles, sauf erreur) et nous découvrons encore de nouvelles choses à faire ou de nouvelles façons de les faire. À aucun moment, nous n’avons été obligés de recharger une sauvegarde pour contourner un bug. En revanche, s’entendre dire par le jeu qu’il n’est pas possible de faire les poches à un PNJ parce que celui-ci est « occupé », ça fait désordre.

« Occupé » ? Ça aurait pourtant été le moment idéal pour à larçin © Nerces pour Clubic

Immersion garantie

Ces « petites » incohérences sont le lot commun de tous les jeux un tant soit peu ambitieux et Starfield n’en manque pas. Il ne manque pas d'incohérences oui, mais aussi et surtout d'ambition ! Depuis quelques semaines, on entend souvent parler de « Skyrim spatial ». Il y a de cela, mais, justement, l’aspect spatial change pas mal la donne. Malgré les lacunes du côté des voyages à proprement parler, cette nouvelle dimension fait souffler un vent de fraîcheur sur la recette Bethesda qui profite bien sûr de ce thème science-fiction.

Sans qu’il soit complètement question de se tourner vers les propositions d’Elite Dangerous ou No Man’s Sky, Bethesda intègre de manière assez adroite une partie exploration plus « light », mais passionnante malgré tout. Les combats spatiaux enrichissent aussi les affrontements traditionnels avec une perspective radicalement différente et l’aspect « métiers » que l’on peut exercer un peu quand on a envie est un autre atout pour « vivre » son aventure plutôt que « subir » le scénario.

Gestion de l'équipage, des vaisseaux et des compétences rattachées © Nerces pour Clubic

Bien sûr, des mécaniques plus classiques de persuasion ou de crochetage, par exemple, se retrouvent dans Starfield comme elles pouvaient exister sur de précédents titres du studio et un des moteurs pour faire avancer le joueur reste la progression de son héros. Aucune crainte à ce niveau, Bethesda sait y faire avec des arbres de compétences aussi riches que variés. Impossible sur une seule partie d’accéder à toutes ces aptitudes et il faut choisir son build en fonction de ses envies, de son style de jeu.

Spécialisations d’armes, aptitudes physiques (course, glissades…) et sociales (persuasion, vol…), géologie (collecte), astrophysique (exploration), artisanat (armes, équipement…), gestion du vaisseau et certification jet-pack, il y a de quoi faire ! Une dernière compétence (jet-pack) qui nous permet de souligner une autre incohérence majeure : on voyage à travers la galaxie, mais en dehors des vaisseaux, aucun véhicule ne peut être conduit. Là, vraiment, on ne comprend pas Bethesda.

Un artwork joli, mais trompeur : aucun véhicule terrestre n'est contrôlable © Bethesda

PC ou Xbox Series : un peu de technique

Nous avons pu explorer l'immensité de Starfield sur PC et Xbox Series X. Sur la console flagship de Microsoft, le titre est bloqué à 30 images/sec, mais un excellent motion-blur vient renforcer l'impression de fluidité, d'autant que le framerate est plutôt stable tout en ciblant une résolution 4K (2160p). Le FSR2 d'AMD vient upscaller une image en 1440p native pour un rendu plutôt efficace, avec peu d'artefacts visibles.

Le nouveau moteur d'éclairage global du Creation Engine 2 offre des résultats inégaux, particulièrement dans les environnements générés procéduralement. En effet, selon l'heure de la journée, le rendu d'une scène peut passer de très convaincant à véritablement hideux. Espérons que Bethesda ajustera les réglages pour que la situation s'améliore avec le temps.

Aussi bien sur Xbox que sur PC, le HDR est pris en charge, mais sur PC il faudra une machine sous Windows 11 pour bénéficier de l'option "Auto HDR". Pensez bien à utiliser l'outil de calibration HDR pour Windows pour obtenir la meilleure image possible.

On est en 2023 ? Malgrès les réglages au maximum, le jeu peut être vraiment laid si les conditions d'éclairage sont mauvaises. © Colin Golberg pour Clubic

Sur PC, nous savions déja qu'il faudrait une machine relativement puissante pour profiter du titre au maximum. Avec un moteur vieillissant et une échelle aussi immense, le titre met à genoux les GPU les plus puissants. D'autant que Bethesda est en partenariat avec AMD sur Starfield, le studio a donc privilégié l'optimisation des configurations à base de Radeon et Ryzen. Vous avez une RTX 4090 ? Dommage, le jeu ne propose pas de DLSS (2 ou 3), et vous devrez vous contenter du FSR2, efficace, mais à des années-lumière du DLSS3 et son frame generation. Par ailleurs, les options graphiques sont peu nombreuses, et pour optimiser au maximum les performances, il faudra se tourner vers les mods.

82 images/sec avec le FSR2 (résolution cible 60 %) VS 104 images/sec avec le DLSS3 via le mod de PureDark (résolution cible 60 %), en 4K sur la GeForce RTX 4070 Ti. La qualité d'image en mouvement est meilleure avec le DLSS3. © Colin Golberg pour Clubic

On ne peut que vous conseiller l'excellent mod de PureDark qui permet d'intégrer le DLSS 2/3 dans le jeu, ce qui nous a permis de doubler notre framerate dans certaines situations sur notre RTX 4080. Avec le frame generation activé, nous tournons autour des 100 images/sec en moyenne avec toutes les options au maximum en 4K (2160p). Vu le succès du jeu, nous sommes confiants sur le fait que Bethesda devrait rapidement intégrer nativement la technologie de NVIDIA. Et, c'est bien connu, un jeu Bethesda c'est comme un bon vin, ça s'améliore avec le temps.

Starfield : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

À trop en attendre, on est forcément déçus. Non, Starfield n’est pas une révolution ludique et il ne sera pas aussi marquant que Red Dead Redemption 2, la faute à des imprécisions de gameplay et des choix de conception discutables. L’impossibilité d’utiliser le moindre moyen de transport ou la relative mollesse des combats sont parmi les plus notables.

Bien sûr, la notion de « voyage rapide » et, plus généralement, la gestion des transports spatiaux posent un vrai problème. Starfield n’est pas non plus le jeu le plus abouti sur un strict plan technique avec son moteur graphique daté et ses nombreux petits écrans de chargement. Enfin, c’est l’ergonomie générale d’une interface utilisateur sortie d’un esprit passablement tordu que nous regrettons.

Nous regrettons, certes, mais pas au point de nous gâcher les joies de l’exploration. Moins dense, mais aussi plus accessible que celle de No Man’s Sky, celle-ci donne envie d’aller toujours plus loin et il est difficile de décoller d’une planète sans une « analyste complète ». Les multiples factions et leurs missions contribuent aussi à ne pas nous faire décrocher alors que le contenu est proprement phénoménal.

Tout ça pour dire que la recette Bethesda fonctionne toujours aussi bien, d’autant qu’elle est ici renouvelée par la thématique spatiale, suffisante pour convaincre certains joueurs hésitants. Les réfractaires au style Bethesda ne réviseront pas leur jugement. En revanche, ce Starfield est incontestablement la meilleure porte d’entrée sur les jeux du studio américain. Nous, on y retourne !

Les plus
  • Du Bethesda pur jus...
  • Histoire principale réussie
  • Exploration fort bien vue
  • Multiples gameplays imbriqués
  • Durée de vie colossale
  • Bande originale remarquable
Les moins
  • ... mais du Bethesda pur jus !
  • Voyage spatial un brin décevant
  • Interface et combats en retrait
  • Plus que jamais uncanny valley