Plus puissante, plus soignée, mais pas révolutionnaire : la Switch 2 marque un tournant mesuré dans la stratégie de Nintendo. Si la console améliore sensiblement ses performances et ses finitions, son tarif élevé pourrait en faire tiquer plus d’un, surtout chez les fans de la première heure.

Le nouveau design respire la qualité et le sérieux. ©Colin Golberg
Le nouveau design respire la qualité et le sérieux. ©Colin Golberg

3,5 millions d’exemplaires vendus en à peine 4 jours. Voilà comment Nintendo a signé le meilleur démarrage de toute son histoire avec la Switch 2. Une performance qui témoigne à la fois de l’attente immense autour de cette nouvelle génération, et de la force tranquille d’un fabricant qui connaît son public sur le bout des doigts.

Sept ans après le lancement de la première Switch, en mars 2017, Nintendo rebat les cartes avec une machine plus ambitieuse, plus puissante, et clairement plus premium. Un changement de cap qui se ressent dès les premières minutes de prise en main — et qui soulève aussi une question de fond : la Switch 2 en offre-t-elle vraiment assez pour justifier un tarif nettement plus élevé que celui de ses aînées ?

Après une semaine passée à explorer la console sous toutes les coutures — de Mario Kart: World à Welcome Tour, en passant par les éditions Switch 2 de Zelda: Breath of the Wild et Tears of the Kingdom ou, encore, Super Mario: Odyssey — voici notre verdict complet sur la nouvelle console hybride de Nintendo.

Les plus
  • Montée en gamme du design et des finitions
  • Écran 7,9" (20 cm) LCD convaincant
  • Performances et qualité d'image en nette hausse
  • Catalogue de lancement solide et rétrocompatibilité
Les moins
  • Autonomie inférieure aux modèles précédents
  • Pas de véritable HDR en portable
  • Tarif global très élevé

La Switch 2 est sensiblement plus grande que le modèle OLED. © Colin Golberg

Les modèles de Switch comparés :

CaractéristiquesSwitch (2017)Switch OLED (2021)Switch 2 (2025)
ÉcranLCD 6,2" 720p OLED 7" 720p LCD 7,9" 1080p, 120 Hz, HDR10, VRR
ProcesseurTegra X1Tegra X1+Tegra T239
RAM4 Go4 Go12 Go
Résolution max (TV)1080p1080p4K60 / 1440p120
Stockage32 Go64 Go256 Go
SonMonoStéréo amélioréStéréo spatialisé
Pied ajustableNonOuiOui, renforcé
Dimensions (mm)102 x 239 x 13.9102 x 242 x 13.9116 x 272 x 13.9
Poids (g)398420534
Batterie4310 mAh4310 mAh5000 mAh
Autonomie4,5 à 9h4,5 à 9h2 à 6,5h
Prix de lancement299,99 €349,99 €469,99 €

Design : une console qui respire (enfin) le haut de gamme

Dès le déballage, le ton est donné : la Switch 2 marque une vraie évolution en matière de design et de finitions. Oubliez le plastique cheap et les faux airs de jouet de la première génération — et même la relative montée en gamme de la version OLED. Cette fois, Nintendo propose une console portable qui fait sérieux. Plus anguleuse, plus dense, plus sobre aussi, la nouvelle console inspire confiance, autant visuellement qu’en main.

Et pourtant, elle est aussi plus grande. Avec des dimensions de 11,6 cm de hauteur, 27,2 cm de largeur (avec Joy-Con attachés) et une épaisseur de 1,39 cm, pour un poids total de 534 grammes, la Switch 2 dépasse nettement ses aînées. Son châssis allongé aurait pu poser problème, notamment pour les petites mains — et en particulier celles des enfants — mais c’est tout l’inverse qui se produit : la prise en main est bien meilleure, notamment grâce aux nouveaux Joy-Con redessinés, plus ergonomiques et offrant une tenue en main bien plus naturelle. On reste loin du confort d’une manette classique pour les longues sessions en mode portable, mais le progrès est net.

Le nouveau dock ventilé et le pied ajustable. ©Colin Golberg

À l’arrière, Nintendo a conservé le pied ajustable hérité de la Switch OLED, mais en le rendant encore plus robuste. On peut désormais caler la console dans n’importe quelle position sans trembler à l’idée qu’elle bascule au moindre geste. Enfin, on note aussi une amélioration discrète, mais appréciable du rendu sonore, plus clair et plus ample qu’auparavant — surtout comparé à la toute première Switch, dont les haut-parleurs faisaient pâle figure.

Des Joy-Con 2 qui se prennent pour des souris

Les Joy-Con 2 apportent plusieurs améliorations notables par rapport à leurs prédécesseurs. Tout d’abord, leur design a été légèrement revu pour offrir une meilleure ergonomie : la prise en main est plus naturelle, même pour de longues sessions, grâce à des contours plus arrondis et une surface légèrement texturée.

Mais la principale nouveauté réside dans leur nouveau système de fixation magnétique. Contrairement à l’ancien mécanisme à glissière, les Joy-Con 2 se fixent désormais magnétiquement à la console, avec un système d’alignement automatique. Le résultat est à la fois plus simple, plus fluide et plus robuste à l’usage — un vrai gain en confort.

Le capteur optique est situé juste à gauche du connecteur. ©Colin Golberg

Autre innovation : le capteur optique intégré sur la tranche inférieure. Celui-ci permet aux Joy-Con 2 de fonctionner en mode souris, une fonctionnalité inédite pour une console Nintendo. En posant un Joy-Con 2 à plat sur une table (ou même sur une cuisse ou sur le canapé), le capteur détecte les mouvements avec une précision étonnante, transformant le Joy-Con en pointeur pour l’interface ou certains jeux.

Nintendo fournit les grips avec dragonne. ©Colin Golberg

Cette fonction est surtout pensée pour des titres comme Civilization VII ou Metroid Prime 4, qui proposeront des modes adaptés aux contrôles souris. On espère tout de même que cette fonction ne sera pas au cœur du gameplay du prochain Zelda ! Nintendo fournit également des grips latéraux avec patins de glisse pour améliorer le confort et la stabilité sur surface plane, ainsi qu’une dragonne pour les jeux nécessitants des mouvements.

Écran : (presque) irréprochable — mais sans OLED

C’était l’un des plus gros points faibles de la Switch originale, et même la version OLED ne corrigeait pas tout : l’écran de la Switch 2 change enfin la donne. Plus grand, plus défini, plus fluide, il transforme radicalement l’expérience portable.

Nintendo a cette fois opté pour un écran LCD de nouvelle génération, un choix qui peut sembler décevant sur le papier, surtout après la très bonne impression laissée par la dalle OLED de la précédente révision. Pourtant, cette décision s’explique sans doute par des considérations économiques — un écran OLED de grande taille, compatible VRR et HDR, aurait fait grimper la facture d’une console déjà bien plus chère que ses aînées. Elle permet aussi à Nintendo de se réserver une future version « Switch 2 OLED », exactement comme cela avait été fait avec la première génération.

La Switch 2 au dessus, l'OLED en dessous, franchement, ça va ! ©Colin Golberg

À l’usage, cette dalle LCD s’avère très convaincante. Les couleurs sont vives, les angles de vision corrects, et surtout, la fréquence de rafraîchissement plus élevée et la compatibilité VRR (Variable Refresh Rate) assurent une image bien plus fluide en jeu. C’est particulièrement appréciable dans les titres rapides ou exigeants, où les baisses de framerate ne viennent plus ruiner l’expérience.

Autre nouveauté : la prise en charge du HDR10, qui élargit la palette de couleurs. Mais attention, on ne parle pas ici de vrai HDR en termes de contraste et de luminosité : la dalle LCD ne permet pas d’atteindre les pics lumineux nécessaires pour un rendu HDR complet. Résultat : en mode portable, le gain reste très discret. En revanche, une fois branchée à une TV HDR haut de gamme — comme notre LG OLED B9 — le rendu est excellent : les jeux compatibles gagnent en éclat, en richesse, en profondeur.

Attention tout de même, Nintendo n'a pas correctement fait les choses et l'écran de réglage du HDR est incomplet. Si vous voulez obtenir les meilleurs résultats en HDR, nous vous invitons à visionner la vidéo ci-dessous :

©HDTVTest

Au final, si l’absence d’OLED est regrettable, l’écran LCD de la Switch 2 est largement à la hauteur, et bien meilleur que celui de toutes les Switch précédentes. Un compromis assumé, et probablement temporaire.

Performances : la Switch passe (enfin) la seconde

Depuis la première Switch, Nintendo avait fait le choix de rester en retrait sur le plan technique, misant sur l’ingéniosité du concept hybride plutôt que sur la puissance brute. La Switch 2 change enfin de braquet, sans pour autant jouer dans la cour des Xbox Series X et PlayStation 5.

Nintendo a franchi un vrai cap. © Colin Golberg

Sous le capot, la Switch 2 embarque une puce Tegra T239, un SoC de 207 mm² personnalisé par NVIDIA et Nintendo. Côté CPU, on retrouve 8 cœurs ARM Cortex-A78C, cadencés à 1 101 MHz en mode docké et 998 MHz en nomade. Le GPU est basé sur l’architecture Ampere avec 1 536 cœurs CUDA, fonctionnant à 1 007 MHz en mode docké et 561 MHz en portable, délivrant respectivement environ 3,09 TFLOPS et 1,72 TFLOPS de puissance brute.

La mémoire vive est composée de 12 Go de LPDDR5X, avec une bande passante estimée entre 68 Go/s en portable et 102 Go/s en mode docké. C’est un bond significatif par rapport à la première Switch, qui se contentait de 4 Go de LPDDR4.

La puissance de la Switch 2 permet l'émulation de la Gamecube. ©Colin Golberg

Mais la véritable vedette ici, c’est le DLSS. Grâce à cette technologie de mise à l’échelle par IA développée par NVIDIA, la console calcule les jeux dans une résolution plus basse (720p ou moindre), puis les upscale en 1080p, 1440p ou 4K. En pratique, les jeux Switch 2 affichent une qualité d'image à des années-lumière de la première Switch, tournent souvent en 1080p60 en mode portable, et peuvent atteindre la 4K60 sur un téléviseur compatible.

Dans les faits, la console reste silencieuse et sa dissipation thermique semble excellente, bien qu'elle chauffe beaucoup plus lors de son utilisation sur téléviseur malgré la ventilation supplémentaire intégrée directement dans le nouveau dock.

En clair, Nintendo a trouvé le bon équilibre entre puissance, efficacité énergétique, et intelligence logicielle — et c’est probablement ce qui fait de cette Switch 2 la plus cohérente technologiquement jamais conçue par le constructeur.

Jeux : un lineup de lancement convaincant, un futur catalogue déjà prometteur

Avec la Switch 2, Nintendo mise sur une stratégie prudente, mais efficace en matière de jeux. Le line-up de lancement mêle nouveaux titres, remasters optimisés et compatibilité avec la génération précédente.

La distance d'affichage dans Mario Kart: World est impressionnante. ©Colin Golberg

En tête d’affiche, Mario Kart: World et Welcome Tour servent à la fois de vitrines technologiques et de démonstrateurs de gameplay. Le premier propose des circuits ouverts, une distance d’affichage impressionnante, un nombre de concurrents plus élevé et un rendu graphique propre jusqu’en 4K sur téléviseur, même si la claque visuelle n’est pas totale. Le second, pensé comme un successeur spirituel de Wii Sports ou 1-2 Switch, exploite l’ensemble des fonctionnalités matérielles de la Switch 2 : gyroscope, caméra, vibration haptique, reconnaissance gestuelle, micro intégré, HDR, VRR, etc. Le tout avec une touche d’humour et une réelle volonté de montrer le potentiel du hardware. Malheureusement la fête est gâchée, car Nintendo a eu la riche idée de facturer le titre 9,99€, alors qu'il aurait dû être inclus gratuitement, à l'instar d'Astro's Playroom sur PS5, pourtant largement plus intéressant.

Mais c’est du côté des Switch 2 Editions que la différence se fait le plus sentir. Zelda: Breath of the Wild et Tears of the Kingdom tournent désormais en 1440p60, avec des textures plus fines, une distance d’affichage nettement supérieure et, surtout, un mode HDR bien calibré qui redonne un nouveau souffle aux environnements du jeu. Super Mario: Odyssey, patché pour la Switch 2, délivre quant à lui une fluidité exemplaire à 60 fps en 1440p natif ainsi que l'intégration du HDR.

Zelda BOTW à gauche et TOTK à droite. Ça donne envie de s'y replonger, non ? ©Colin Golberg

Le cas de Cyberpunk 2077: Switch 2 Edition mérite une mention particulière : cette version inclut le DLC Phantom Liberty, qui n'était même pas proposé sur PS4 ou Xbox One. D’après les analyses des experts de Digital Foundry, la qualité d’image y serait même supérieure à celle de la Xbox One S, avec des performances tout à fait correctes. C’est une prouesse technique remarquable pour une console portable. Nous n’avons malheureusement pas pu vérifier cela nous-mêmes, cette version ne nous ayant pas été fournie pour test.

Par ailleurs, certaines mises à jour vers les éditions Switch 2 des jeux existants sont payantes — c’est notamment le cas des deux Zelda (BOTW et TOTK), qui nécessitent un surcoût de 9,99€ chacun — mais sont gratuites pour les utilisateurs du Nintendo Switch Online + Pack Additionnel. D’autres jeux Nintendo, en revanche, bénéficient d’une mise à jour gratuite pour tous, rendant la transition plus douce pour certains joueurs déjà engagés dans l’écosystème.

Super Mario: Odyssey patché Switch 2. ©Colin Golberg

Nintendo prévoit par ailleurs de continuer à soutenir sa nouvelle machine avec des titres majeurs : le prochain gros morceau arrivera dès le mois de juillet avec Donkey Kong: Bananza, tandis que Metroid Prime 4: Switch 2 Edition est attendu avant la fin de l’année.

Entre les jeux de lancement, ceux à venir, la rétrocompatibilité avec la première Switch et les mises à jour Switch 2 pour de nombreux titres existants, le catalogue proposé dès les premiers mois s’avère particulièrement convaincant.

Autonomie : en recul par rapport aux modèles précédents

Avec sa montée en puissance, son écran 120 Hz plus lumineux et ses composants plus gourmands, la Switch 2 devrait assurer entre 2 et 6,5 heures d'autonomie selon Nintendo. Pourtant, nos mesures se situent plutôt dans la tranche basse.

Il est possible de limiter la charge à 90% pour augmenter la durabilité de la batterie. ©Colin Golberg

Avec la luminosité réglée à 50% et en usage léger (menu, jeux rétro ou 2D), l’autonomie peut dépasser les 5-6 heures. Dans des jeux plus gourmands, comme sur Tears of the Kingdom, la console s'est éteinte après 3 heures de jeu. Sur Mario Kart: World ou Super Mario: Odyssey patché pour la Switch 2, nous avons pu atteindre environ 4 heures d'autonomie avant que la console ne s'éteigne. En mode veille, la gestion énergétique semble également optimisée, sans perte notable sur 24 à 48h. Pour récupérer 100% de batterie, il faudra compter plus de 3 heures de recharge sur le dock de la Switch 2, c'est long.

Côté thermique, le comportement de la Switch 2 impressionne : en mode portable, la ventilation reste quasi inaudible même après plusieurs heures de jeu soutenu. En mode docké, la console chauffe davantage — en particulier avec les jeux les plus exigeants — mais la ventilation du dock compense efficacement, sans impact sur les performances ou sur le bruit.

En somme, l’autonomie de la Switch 2 est correcte, malgré une fiche technique bien plus ambitieuse. Cela-dit, il ne faudra pas rester trop loin d'une prise électrique. Par ailleurs, Nintendo vient de reconnaitre un bug touchant les premières versions de la console, pour y remédier, n'hésitez pas à lire notre article.

Interface : un OS modernisé, mais encore perfectible

L’interface de la Switch 2 évolue, sans révolutionner les usages. On retrouve une navigation fluide et plus rapide que sur la première Switch, avec des animations plus soignées, une meilleure hiérarchisation des menus et des temps de chargement quasiment inexistants. Le passage d’un jeu à l’autre ou l’ouverture du Nintendo eShop sont désormais instantanés.

En terrain connu. ©Colin Golberg

En revanche, les possibilités de personnalisation restent extrêmement limitées : toujours pas de thèmes téléchargeables ou d’interface personnalisable, en dehors du classique mode clair ou sombre. Un point regretté par de nombreux joueurs depuis la première génération, qui espéraient un peu plus de liberté esthétique avec cette nouvelle mouture.

Deux nouvelles fonctionnalités font néanmoins leur apparition : GameChat et GameShare.

GameChat permet de discuter vocalement avec ses amis directement via la console, sans passer par une application tierce sur smartphone. Le micro intégré fonctionne correctement et le logiciel de traitement du bruit ambiant s’avère plutôt efficace, mais la qualité audio reste bien inférieure à celle obtenue avec un casque USB ou Bluetooth. Malheureusement, l’utilisation d’un casque Bluetooth avec micro n’est pas encore prise en charge, un défaut frustrant en 2025. En revanche notre casque Arctis Nova Pro Wireless est parfaitement reconnu et fonctionnel en USB.

GameChat permet enfin de discuter vocalement et GameShare permet de streamer son jeu à un ami pour jouer ensemble. ©Colin Golberg

GameShare, de son côté, permet d’enregistrer facilement les 30 dernières secondes de gameplay, mais aussi de capturer des extraits plus longs (jusqu’à 5 minutes) en qualité 1080p avec HDR, puis de les partager directement sur les réseaux sociaux ou via un QR code. L’outil est bien pensé, rapide à utiliser, et représente une avancée appréciable pour tous les créateurs de contenu ou les joueurs souhaitant partager leurs exploits.

GameShare inclut également une fonction inédite permettant de streamer temporairement une session de jeu à un ami via Internet, même s’il ne possède pas le jeu. Il peut ainsi rejoindre la partie ou simplement regarder, dans un format similaire au Remote Play de Sony, mais sans contrainte de plateforme ou d'abonnement supplémentaire. Nous avons pu essayer et le résultat est mitigé selon les cas d'usage : sur un bon réseau Wi-Fi local ça fonctionne très bien, mais via Internet, la qualité du stream sur le joueur invité laisse clairement à désirer. Par ailleurs, même chez le joueur hôte, la fenêtre de jeu n'occupe pas tout l'écran !

Quand GameShare est utilisé, le jeu n'occupe pas tout l'écran de la TV. ©Colin Golberg

Accessoires : entre continuité et nouvelles dépenses

La Switch 2 reste compatible avec plusieurs accessoires de la génération précédente. Les anciens Joy-Con et manettes Pro fonctionnent sans problème en mode sans fil. Idem pour les casques USB-C, la plupart des modèles compatible avec la première Switch ou la PS5 fonctionneront sans problème. C’est un bon point pour les joueurs déjà équipés.

En revanche, certains éléments nécessitent de repasser à la caisse. Les cartes mémoire microSD classiques ne sont plus compatibles : il faut désormais utiliser des microSD Express, bien plus rapides… et bien plus chères. Un choix sans doute dicté par des impératifs de performances (temps de chargement réduits, accès plus rapide aux textures), mais qui alourdit encore la facture.

La housse de transport officielle, indispensable. ©Colin Golberg

La caméra officielle USB-C est l’un des nouveaux accessoires proposés. Elle est notamment utilisée par certains jeux pour la reconnaissance gestuelle, mais aussi pour les fonctions sociales comme GameChat. Sa qualité reste modeste, mais elle est suffisante pour les usages prévus. Notons aussi la compatibilité avec certaines webcams USB tierces, comme notre Logitech C922 qui est parfaitement reconnue par la Switch 2.

La caméra officielle, sympa mais un peu gadget selon nous. © Colin Golberg

Enfin, la nouvelle manette Pro 2 se distingue par deux boutons supplémentaires programmables et une ergonomie légèrement revue. Elle reste très proche de la version précédente, mais gagne en confort et en précision.

La manette Pro 2 évolue peu, mais reste excellente. ©Colin Golberg

Les prix des nouveaux accessoires officiels :

AccessoirePrix public conseillé
Manette Pro 289,99 €
Joy-Con 2 (paire)89,99 €
Caméra USB-C Nintendo59,99 €
Housse de protection officielle24,99 €
Station de recharge Joy-Con 234,99 €
Dock de remplacement99,99 €

À noter : si l'on additionne la console, une manette Pro 2, une housse de transport et un jeu, la note grimpe rapidement au-delà des 600€, voire des 700€ en fonction des options choisies. Un montant élevé qui marque une rupture nette avec la politique tarifaire plus accessible que Nintendo pratiquait jusqu’ici.

Conclusion
Note générale
8 / 10

La Nintendo Switch 2 marque un tournant technologique incontestable pour la firme japonaise. Plus puissante, mieux finie, équipée d’un écran digne de ce nom, elle offre une expérience utilisateur nettement supérieure à celle de ses prédécesseurs. Le support du DLSS et les efforts en matière d'ergonomie sont autant d’arguments qui jouent en sa faveur.

Mais à vouloir se hisser dans une autre catégorie, Nintendo en oublie peut-être ce qui a toujours fait son charme : l’accessibilité. Avec un prix de départ de 469,99€ pour la console seule, 89,99€ pour la manette Pro 2, 24,99€ pour une housse, et 89,99€ pour un jeu, le ticket d’entrée flirte rapidement avec 700€. Une somme non négligeable, surtout pour une console qui ne vise pas la performance brute des machines concurrentes, mais bien une approche hybride centrée sur la mobilité et le fun. Face à une PlayStation 5 ou une Xbox Series X vendue moins chère en période de promotion — la Switch 2 risque de diviser. Nintendo assume un virage premium, mais devra prouver que la proposition de valeur est à la hauteur sur la durée.

Heureusement, le catalogue solide dès le lancement et le potentiel des nouveaux jeux et accessoires laissent espérer que cette Switch 2 saura trouver son public.

Les plus
  • Montée en gamme du design et des finitions
  • Écran 7,9" (20 cm) LCD convaincant
  • Performances et qualité d'image en nette hausse
  • Catalogue de lancement solide et rétrocompatibilité
Les moins
  • Autonomie inférieure aux modèles précédents
  • Pas de véritable HDR en portable
  • Tarif global très élevé
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