Elon Musk va accélérer le rythme d'envoi des satellites Starlink en orbite

21 décembre 2020 à 14h54
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Starlink

L'année 2020 devrait être un véritable tournant pour SpaceX. Chaque mois, trois lancements seront prévus, et ce sur l'ensemble de l'année. Les satellites Starlink constituent la majorité des lancements planifiés.

En mai 2017, SpaceX présentait son incroyable projet Starlink. L'objectif était de mettre en réseau plus de 12 000 satellites, tous sur orbite, et de fournir un accès Internet au monde entier.

Le projet Starlink largement plébiscité

La Présidente de SpaceX, Gwynne Shotwell, a annoncé jusqu'à 38 décollages pour l'année 2020. Sur cet ensemble, 23 seront dédiés au projet Starlink. Ainsi, dès la semaine prochaine, à la date du 3 janvier 2020, pas moins de 60 nouveaux satellites seront déployés dans l'espace.

Ils rejoindront donc les 120 qui orbitent d'ores et déjà autour de notre planète. Le rythme accélérera progressivement, jusqu'à atteindre 120 satellites propulsés mensuellement dans l'espace.

Récemment, SpaceX a obtenu l'autorisation de la Federal Communications Commission (FCC) pour déployer ses satellites sur 72 anneaux autour de la Terre. Initialement, la firme d'Elon Musk devait se limiter à 24. Cette décision préfigure la dynamisation du déploiement massif qui s'effectuera au cours de l'année à venir.


Le programme Starlink, encore loin de son objectif

Comme nous vous le rappelions ci-dessus, l'objectif est de mettre en réseau plus de 12 000 satellites en orbite. Mais la firme a déclaré vouloir en envoyer... 42 000 ! Il faudra donc encore plusieurs années avant d'y arriver. Actuellement, l'entreprise souhaite commencer, dès 2020, à couvrir l'ensemble des États américains du Sud. La région étant souvent sujette à des aléas climatiques, notamment des cyclones, l'entreprise y voit une opportunité afin de démontrer toute l'efficacité de son service d'accès à Internet.

Le projet, qui vise à offrir au monde entier une couverture large, même pour des zones extrêmement reculées et inaccessibles à des réseaux terrestres, est également l'objet de nombreuses critiques. Risque d'interférences, risque de collisions, pollution spatiale, les détracteurs n'ont finalement pas eu gain de cause.


Pour l'année à venir, au-delà du programme Starlink, SpaceX doit parallèlement gérer des missions pour le compte de l'U.S. Air Force, ou encore civiles. Ravitaillement de la Station Spatiale internationale, mise en orbite de satellites militaires... Pour arriver à tripler son lancement de fusées, la réutilisation du premier étage des lanceurs de SpaceX sera la clé.

Source : Spaceflightnow

Benjamin Cabiron

Passionné depuis toujours par les nouvelles technologies. Je suis avec un œil vigilant le développement de la confidentialité sur le net. Également grand amateur de culture japonaise, j'engloutis les...

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Passionné depuis toujours par les nouvelles technologies. Je suis avec un œil vigilant le développement de la confidentialité sur le net. Également grand amateur de culture japonaise, j'engloutis les romans de Haruki Murakami ou le dernier anime avec un malin plaisir.

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Commentaires (8)

nirgal76
si on les pose au sol, ça en fait un tous les km (à peu près) sur tout le tour de la terre. C’est terrifiant. Et le nombre de décollage pour y arriver est tout aussi hallucinant. Reste à trouver de bon hacker pour rediriger ces satellites vers le sol et nettoyer ce carnage.<br />
rexxie
Sur la grille prévue, ce sera 1 à tous les 70 km, très relax. Et l’Internet disponible sans interruption dans les coins les plus reculés aux fin fond des jungles, forêts et déserts… coool!
nirgal76
Ouais cool, ils pourront se faire livrer par amazon (par exemple des livres ou l’on pourra voir des photos de ce qu’était le ciel avant musk…). C’est beau le progrès. Le droit de polluer le ciel (et par le nombre de lancement prévu aussi) de tout le monde décidé par une seule agence d’un seul pays arrosé par les milliards d’un mégalo. Bref, on refait dans le ciel ce que l’on a fait sur terre, sans en tirer d’expérience. C’est désespérant.<br /> Bon, va falloir aller livrer (et fabriquer d’abord) des smartphones et des ordis dans la jungle, forets et désert. Ca va relancer le transport (et son énergie fossile bien sur) c’est bien. Au moins le consumérisme frénétique sera mondial, pas de jaloux (au lieu de le freiner là ou il existe, ça va le répandre, c’est bien aussi ça).
rexxie
Des fusées réutilisables qui ne vont pas polluer les orbites, des satellites programmés pour une auto destruction à 100% en fin de vie ou en cas d’anomalies, nous sommes loin des satellites poubelles et des fusées poubelles des agences gouvernementales, Space X donne l’exemple.<br /> Tu parles comme si le ciel était tout petit alors qu’en fait les orbites ont des volumes astronomiquement plus vastes que la surface du globe, et qu’il y ait 10 000, 40 000 ou 1 million de satellites, ils ne prennent pas plus de place qu’une laveuse.<br /> De plus, les couches d’orbites sont arbitrairement divisées en tranches de 200 mètres d’épaisseurs(LEO), comme les couloirs aériens. Ce qui fait des milliers de sphères croissantes emboîtées pour la circulation satellitaire.<br /> Il faut prendre un peu de recul et cesser de paniquer comme ça, en comparaison il y a en permanence +16 000 avions gros porteurs dans le ciel à tout moment. Ces mastodontes prennent beaucoup plus de place et pourtant je ne me souviens même pas d’avoir lu à propos d’une collision en plein ciel de deux de ces monstres.<br /> Dans les orbites basses, moyennes et hautes qui totalisent 35 000 km d’épaisseur, il y a des milliers de couches navigables. On est loin, très loin d’une saturation inquiétante.
nirgal76
Je parlais de la pollution générée par le décollage. Va en falloir combien pour lancer les 42000 ? 700 ? (plus touts ceux pour les satellites qu’ils faudra remplacer régulièrement). Sans parler du coût en matières premières et énergies pour les produire et les envoyer ces satellites.<br /> Pour le ciel, je parlais de pollution lumineuse et radio. Pour ce dernier point, aucun élément concret, pour la lumineuse par contre, le mal est déjà fait, et on a attendu que ce soit le cas pour voir l’étendu du désastre, aucune anticipation, en sera t-il pareil pour les perturbations radios ? Pour l’exemple, c’est raté et bien comme il faut. Et ceci pris par une décision unilatéral des US qui imposent donc ces pollutions à tout le monde. Ils ne font jamais les choses par pur altruisme, ça va leur permettre de maîtriser l’accès internet d’une bonne partie du monde.<br /> Le risque de collisions ne m’inquiète pas, ça se calcule très bien. même si ça sera plus compliqué après qu’avant. ils ont beau être espacé de 70 km, une position n’est pas tout, y’a le déplacement. A la vitesse ou ils vont, ces 70 km sont parcourus en un rien de temps, dans les quoi ? 10 secondes. Les fenêtre de passage vont être serrées.
Blackalf
rexxie:<br /> Et l’Internet disponible sans interruption dans les coins les plus reculés aux fin fond des jungles, forêts et déserts… coool!<br /> Je pense que la vraie question à se poser, c’est qui, parmi les peuples vivant dans les coins les plus reculés des jungles, forêts et déserts, va pouvoir se permettre un abonnement au Net via ces satellites (sans même parler d’un appareil quelconque nécessaire)<br /> Bref, c’est bien joli de lancer une constellation de satellites, mais si l’affaire n’est au final pas rentable, elle va droit dans le mur
rexxie
Il est très facile d’imaginer des coûts d’abonnements modulés selon les régions, compensés par les clients de régions plus riches.<br /> Ça s’appelle du marketing et je suis très surpris que tu n’ aies pas pensé qu’Elon Musk n’y a pas pensé.
MarlBurroW1
IMHO SpaceX ne fait pas ça pour couvrir les zones reculées du monde, cela me semble être un prétexte stratégique pour ne pas trop inquiéter les autres pays. J’imagine que l’idée sur le long terme est plutôt de court-circuiter tous les opérateurs locaux.<br /> Certes les citadins passeront surement leur chemin, mais les habitants des campagnes et agglomérations (qui représentent parfois une part importante de l’effectif d’un pays) dans lesquelles les réseaux sont moins développés pourront surement se montrer intéressés si Starlink casse les prix.
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