Lors d'une conférence organisée devant les employés de SpaceX, Elon Musk a étayé les plans futurs de l'entreprise spatiale. Starlink, Starship, Mars, le milliardaire a détaillé des initiatives dignes de films de science-fiction… Comme à son habitude ?

Vision de SpaceX de robots Optimus sur Mars, avec de fusées Starship en fond. ©SpaceX
Vision de SpaceX de robots Optimus sur Mars, avec de fusées Starship en fond. ©SpaceX

Officiellement en dehors du gouvernement américain, Elon Musk n'a plus qu'une idée en tête : se concentrer à 100 % sur ses différentes entreprises, et notamment SpaceX. Et si l'on en croit ses dires, la société, dont la valorisation avoisine la somme folle des 350 milliards de dollars, va entrer dans une toute nouvelle ère.

Un satellite Starlink imposant comme un Boeing

À commencer par Starlink. Objectif : fabriquer 5 000 satellites de nouvelle génération, dits V3, par an, avant de passer à 10 000. Leur vitesse de téléchargement sera impressionnante, a indiqué Musk, puisqu'ils pourront atteindre 1 térabit par seconde, soit dix fois plus que le modèle V2. Pour embarquer autant de puissance, ces satellites afficheront un gabarit hors norme, similaire à un Boeing 737, a assuré l'entrepreneur.

De toute évidence, un tel dispositif sera bien trop imposant pour un lanceur Falcon 9 : il ne pourra être acheminé en orbite que par Starship. Et justement, les ambitions de SpaceX pour la mégafusée demeurent intactes malgré les échecs de ses derniers tests.

De prochains tests cruciaux

À terme, le vaisseau sera entièrement réutilisable, et l'entreprise prévoit donc de tenter de récupérer son étage supérieur très prochainement, comme c'est déjà le cas avec le booster Super Heavy. « Nous ne l'avons pas encore fait, mais nous le ferons. C'est ce que nous espérons démontrer dans le courant de l'année, peut-être même dans deux ou trois mois », a promis le dirigeant. Pour rappel, SpaceX a obtenu l'aval de la Federal Aviation Administration (FAA) pour drastiquement augmenter les vols annuels de Starship.

Autre étape cruciale mais repoussée à 2026 : le transfert d’ergols (carburant) en orbite terrestre, indispensable pour permettre à Starship de rejoindre la Lune ou Mars. Le temps presse, la fusée devant servir d'alunisseur aux astronautes du programme Artemis pour une mission prévue en 2027. Du moins, pour l'instant.

Le Super Heavy va lui aussi évoluer. Il sera plus grand et équipé d’un nouvel « interstage », une structure conçue pour mieux canaliser les gaz des moteurs lors de la séparation des étages. Le but affiché par Elon Musk est titanesque : pouvoir le réutiliser en seulement une heure, avec un retour de l'orbite en 5 à 6 minutes, un ravitaillement express en une trentaine de minutes, puis un nouveau décollage dans la foulée.

Elon Musk lors de son discours, à Boca Chica dans le Texas. ©SpaceX
Elon Musk lors de son discours, à Boca Chica dans le Texas. ©SpaceX

Coloniser Mars grâce à Starship

Tout cela, bien entendu, en vue de la colonisation de Mars tant désirée par Elon Musk. Il entend envoyer des milliers de Starship vers la planète rouge en un laps de temps réduit lors des fenêtres de lancement propices. Objectif : y acheminer matériel, infrastructures et, à terme, des humains.

Et il se fixe un calendrier très serré, avec le décollage de cinq fusées dès l'année prochaine, dans lesquelles se trouveront des robots humanoïdes Optimus de Tesla. Pour rendre ce scénario réalisable, SpaceX mise sur une industrialisation massive de Starship, avec une cadence de production de 1 000 vaisseaux par an.

En 2016, Elon Musk donnait une conférence similaire, étayant ses plans pour la colonisation de Mars. Il annonçait alors que le premier voyage habité surviendrait en 2024.

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Sources : PCMag, Wccftech