La firme de Moutain View s'apprête à recevoir sa troisième amende XXL en moins de deux ans par la Commission européenne. Cette fois, c'est sa régie publicitaire Google AdSense qui est dans le viseur et la note devrait être salée.
Une nouvelle fois, la Commission européenne va sévir contre Google. Après avoir condamné le géant américain à régler une première amende de 2,42 milliards d'euros en 2017 pour son comparateur de prix Google Shopping, puis à effacer une seconde ardoise de 4,34 milliards d'euros pour son OS mobile Android, l'UE pourrait infliger une troisième amende en deux ans, d'environ 12 milliards d'euros cette fois. L'institution européenne reproche à la société d'avoir abusé de sa position dominante avec Google AdSense, sa régie publicitaire.
La Commission veut une amende record
C'est mercredi que la Commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager devrait annoncer le montant de l'amende record infligée à Google, dont a eu vent le Financial Times. Ces potentiels 12 milliards d'euros correspondraient à environ 10 % du chiffre d'affaires annuel d'Alphabet, la société mère de Google.L'Union européenne veut faire payer la firme de Moutain View pour sa régie publicitaire Google AdSense. L'origine de l'affaire remonte au 14 juillet 2016, date à laquelle la Commission avait accusé Google de protéger sa position dominante sur le secteur de la publicité en ligne. Elle reprochait à la société d'empêcher ses concurrents (qui pouvaient être d'autres plateformes de publicité en ligne ou bien d'autres moteurs de recherche) de faire appel à d'autres régies ou annonceurs en imposant une exclusivité de ses services, ou en imposant des limitations à la concurrence.
Google défavorisait ceux qui se passaient d'AdSense
Concrètement, les sites ou autres concurrents n'avaient pas d'autre choix que de mettre en avant les publicités de recherche de Google, sous peine de faire figurer les annonces concurrentes à des positions désavantageuses. Ces restrictions ont été assouplies depuis 2009, certes, mais la Commission européenne ne voulait pas laisser passer cela, Google détenant à l'époque 80 % du marché européen de l'intermédiation publicitaire sur les moteurs de recherche, une position monopolistique.L'institution européenne, qui siège à Bruxelles, n'oublie cependant pas les deux autres affaires qui ont mis « à l'amende » le géant américain et vérifie si ce dernier a bien mis fin à son abus de position dominante sur Shopping et Android.