Sur le toit végétalisé du futur campus londonien de Google, un invité surprise fait de la résistance : un ou plusieurs renards roux (Vulpes vulpes) se sont installés parmi les fleurs sauvages.

On estime qu'il y a environ 10 000 renards dans la capitale britannique. © Fab38 / Shutterstock
On estime qu'il y a environ 10 000 renards dans la capitale britannique. © Fab38 / Shutterstock

Alors que Google s’apprête à inaugurer son tout nouveau QG londonien à King’s Cross, un imprévu non listé dans le cahier des charges fait grincer quelques dents : un ou plusieurs renards ont pris leurs quartiers sur le toit. Oui, sur le toit. Entre les plantes, les bancs design et les parterres pour flâner entre deux brainstormings, le goupil britannique a flairé un spot de choix, et visiblement, il ne compte pas en repartir si facilement.

Le rooftop squatté par un indésirable

C’est l’un des projets immobiliers les plus ambitieux de Google en Europe. Imaginé par le studio Thomas Heatherwick et Bjarke Ingels Group, son nouveau siège de King’s Cross doit accueillir 7 000 salariés dans un espace ultramoderne (soit presque deux fois plus que le complexe de Bay View). Clou du spectacle : un jardin suspendu de 300 mètres de long, conçu comme un havre de paix pour salariés stressés et pollinisateurs urbains.

Mais il y a un hic : depuis trois ans, un renard (ou peut-être une petite bande) a élu domicile sur ce toit. D’après le Guardian, l’animal s'est même permis de creuser des terriers dans les parterres de plantes et laissé quelques souvenirs odorants derrière lui. De quoi contrarier sérieusement le projet bucolique de Google, censé mêler productivité et biodiversité sans que les canidés sauvages ne soient prévus au programme.

Point de vue architecture, on aimera ou pas, mais on ne pourra pas nier que Google n'a pas fait les choses à moitié pour son futur siège.   © Thomas Heatherwick Studio
Point de vue architecture, on aimera ou pas, mais on ne pourra pas nier que Google n'a pas fait les choses à moitié pour son futur siège. © Thomas Heatherwick Studio

Un squatteur très persistant… et très british

À Londres, les renards urbains font presque partie du décor et leur population a explosé depuis les années 1930. Leur présence est si commune qu'il est rare de passer longtemps dans la capitale sans en apercevoir un, surtout au crépuscule ou à l'aube.

Comment ce(s) spécimen(s) a/ont-il(s) réussi à monter jusqu'au 11ᵉ étage, en plein dans cette zone de construction, dont les premières fondations datent de 2018 ? Mystère et boule de gomme. Malgré les efforts des équipes sur place, les apparitions du renard ont été régulières, et parfois longues. Si Google affirme que ces visites n’ont pas perturbé le chantier, elles posent un vrai casse-tête pour l’ouverture prochaine du campus.

D’autant plus que ce toit n’est pas qu’un jardin d’agrément : il doit devenir un espace de pause, de travail, voire d’inspiration pour les Googlers. L’idée d’y croiser une boule de poils imprévisible pourrait faire réfléchir certains RH… On a beau s'appeler Google, on n'est jamais à l'abri des caprices de Dame Nature !