Inquiets pour leur avenir, les salariés d'i(france) sont en grève

Jérôme Bouteiller
Publié le 20 janvier 2003 à 00h00
La nouvelle économie adopte les vieilles recettes. Les salariés du portail internet ifrance.com, propriété de Vivendi Universal, ont décidé d'entamer un mouvement de grève d'une journée. Inquiets pour leur avenir, ces derniers craignent que des postes soient supprimés à l'occasion de la cession prochaine de ifrance et cherchent à obtenir les mêmes garanties que les salariés de Scoot France, une autre filiale de VUNet, désormais fermée.

"Avec moins de 50 salariés, la direction d'i(france) n'a pas l'obligation d'organiser un plan social. Nous souhaitons obtenir des garanties concernant nos emplois et notre avenir et être informés du processus de cession en cours" indique une déléguée du personnel de la jeune société, qui compte également des délégues syndicaux Force Ouvrière et CFE/CGC (cadres).

Outre des revendications qui portent principallement sur des indémnités supplémentaires de licensiement, les salariés de i(france) reprochent à leur actuel PDG, Christophe BERKANI -également directeur juridique de Vivendi Universal Net- un manque de dialogue depuis son arrivée en remplacement de Franck BOULBEN.

Chez VUnet, le directeur de la communication, Mike WILLIAMS confirme l'existence d'une grève et souligne que "la direction de VUnet a entamé un dialogue avec les salariés de i(france) en les tenant régulièrement informés du processus de cession et en fournissant des garanties sociales" mais se refuse à tout commentaire supplémentaire. Même silence chez Catherine BARBA-CHIARAMONTI probablement déchirée entre son statut de directrice générale et son attachement à son équipe.

Refusant de s'appuyer sur la base d'abonnés i(france) ou sur le site web, les salariés disposent dans les faits de peu de moyens de pression sur la holding VUnet dont la durée de vie risque en outre de ne pas dépasser le second trimestre 2003. Reste à espérer qu'un repreneur se manfestera vite et qu'il s'appuiera sur l'intégralité des équipes de i(france) pour continuer l'aventure de la start-up. La sinistrose n'a que trop duré.
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