Philips avait annoncé dès le 15 juin qu'il accuserait une perte "significative" au deuxième trimestre en raison de la faiblesse des ventes de ses filiales de semi-conducteurs, d'électronique grand public et de composants.
Et en effet, ce mardi, le groupe électronique néerlandais a annoncé une perte nette de 770 millions d'euros au 2ème trimestre 2001 contre un bénéfice net de 3,604 milliards d'euros dégagé sur la même période de l'année précédente.
D'avril à juin, le premier fabricant européen d'électronique grand public et d'éclairage et numéro trois des semi-conducteurs, a enregistré une baisse de 16% de son chiffre d'affaires à 7,682 milliards d'euros.
"Le ralentissement économique qui a commencé aux Etats-Unis l'année dernière a gagné le reste du monde, les marchés des télécommunications et des PC continuent d'être faibles, ce qui a eu un effet significatif sur nos divisions semi-conducteurs, composants et électronique grand public", a déclaré le PDG de Philips, Gerard Kleisterlee pour expliquer ces faibles performances.
Philips est peu optimiste pour l'avenir déclarant être « très prudent quant au développement économique pour le reste de l'année, d'autant que la visibilité reste mauvaise. Pour le secteur des semi-conducteurs, nous prévoyons que l'industrie ne retrouve pas le chemin de la croissance avant 2002.
« Le résultat pour l'année avant éléments exceptionnels devrait être à l'équilibre ou légèrement négatif", a indiqué la direction de Philips.
Ainsi, le groupe a annoncé qu'il devrait supprimer entre 3.000 et 4.000 emplois dans sa filiale de semi-conducteurs au second semestre, le total des réductions d'effectifs chez Philips pour l'ensemble de l'exercice étant donc "largement supérieur à 10.000".