Ingénieurs et chercheurs sont les moteurs de la course aux voitures autonomes

Olivier Robillart
Publié le 14 septembre 2015 à 12h41
Google, Uber ou même des constructeurs automobiles comme Toyota ou Honda multiplient les accords et recrutements avec des ingénieurs spécialisés. Leur objectif : constituer des équipes chargées de diriger les divisions consacrées aux futures voitures autonomes.

Ingénieurs spécialisés dans les interactions Homme-machine, chercheurs versés dans le domaine de l'intelligence artificielle, ces deux profils types sont à présent courtisés par les géants du Web. Les projets de voitures autonomes nécessitent des compétences et de nouveaux profils sont intégrés.

Google forme des équipes au sein de son entité baptisée Google X Labs alors que d'autres sociétés, comme Uber, ont mis en place de nouvelles divisions dédiées à ce sujet. Concernant Apple, certaines rumeurs font même état de mouvements d'ingénieurs depuis Tesla vers le projet Titan.

Si les recrutements apparaissent plus fluides, c'est également parce que la réglementation américaine, en particulier celle de Californie, s'adapte rapidement aux mutations. Le département chargé des véhicules de cet Etat a récemment mis à jour la liste des constructeurs habilités à mener des tests avec leurs voitures autonomes. Parmi les élus figurent Volkswagen Group of America, Mercedes Benz, Google, Delphi Automotive, Tesla Motors, Bosch, Nissan, Cruise Automation, BMW et Honda.

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Ce mouvement de recrutement va désormais plus loin que le seul volet scientifique. Google vient en ce sens d'annoncer l'intégration de John Krafcik, un responsable ayant servi durant 25 années dans l'industrie automobile. Le dirigeant fut directeur général de Hyundai pour l'Amérique avant de présider le comparateur de prix Truecar. Cette embauche est le signal que le groupe américain va rapidement chercher à développer une dimension business viable à ses expérimentations.

Se rapprocher des universités

Quand il ne s'agit pas d'incorporer en interne de nouvelles équipes, les acteurs du marché nouent des relations avec les universités, en particulier américaines. Récemment, le constructeur japonais Toyota a annoncé avoir signé un partenariat avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et Stanford. L'accord porte sur la Recherche dans le domaine de l'intelligence artificielle embarquée et sur un investissement de 50 millions de dollars sur cinq ans.

De son côté, Uber a également normalisé ses relations avec l'université Carnegie Mellon (à Pittsburgh en Pennsylvanie) en investissant 5,5 millions de dollars dans une nouvelle chaire. L'idée est encore une fois de développer des compétences dans le domaine des véhicules sans conducteurs.

Le service de VTC fait ainsi le lien entre le milieu universitaire et la quarantaine de chercheurs fraîchement intégrés à ses laboratoires scientifiques. A noter aussi que dans un autre domaine, celui de la sécurité, Uber a mis la main sur deux hackeurs de renom. Charlie Miller et Chris Valasek sont à présent chargés de limiter les risques d'intrusion sur les systèmes embarqués de la marque.

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