Après le succès de la mission sur la face cachée de la Lune, la Chine s'intéresse à Mars

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Mars

Fort de l'expérience prometteuse qui est en train de se dérouler avec Chang'e4 et Yutu-2 sur la face cachée de la Lune, la Chine a confirmé cette semaine - six ans après l'échec du lancement de Yinghuo 1 - le lancement d'un projet similaire à destination de la planète Mars d'ici 2020.

Si la mission Chang'e4 était censée montrer les capacités et ambitions de la Chine en matière d'exploration spatiale, c'est une franche réussite et l'Administration spatiale chinoise (CNSA) ne compte pas s'arrêter en si bon chemin !

La Chine franchit une nouvelle étape

Alors que Chang'e5 - la mission lunaire de retour d'échantillons - est d'ores et déjà planifiée pour 2019 et que la Chine évoque les missions Chang'e6 et Chang'e7, les ambitions de l'Empire Céleste (qui n'a jamais aussi bien porté ce petit nom) concernant Mars se précisent une fois de plus, avec un caractère officiel cette fois-ci.

Six ans après l'échec de la mission spatiale russe Phobos-Grunt qui embarquait à son bord le petit orbiteur chinois Yinghuo 1, destiné alors à étudier l'atmosphère martienne, l'intérêt de la Chine pour la planète rouge est aujourd'hui ravivé. Wu Yanhua, Directeur de la CNSA, vient en effet de déclarer sans ambiguïté possible : « La Chine effectuera sa toute première mission d'exploration sur Mars vers 2020 ».

La Chine part à la conquête de l'espace

À l'aide de la CNSA et de diverses entreprises privées, la Chine compte bien devenir une puissance spatiale majeure et un concurrent de taille à la NASA. Son président, Xi Jinping, a d'ailleurs déclaré à plusieurs reprises avoir de « grandes ambitions » pour son pays dans ce domaine.

Outre le projet de lancement d'un orbiteur et d'un astromobile à destination de Mars, la Chine entreprend pléthore de projets. L'idée d'une base lunaire permanente pour 2040 ou de façon plus concrète le développement actuel de Tiangong (3e du nom) en sont de parfaits exemple. Le « Palais Céleste » de 60 tonnes sera en effet la première grande station spatiale chinoise et devrait être assemblée d'ici 2022. Après son lancement, elle sera en 2024 (après la retraite de l'ISS) la seule station spatiale dans l'espace. Elle fonctionnera sur le même modèle que la Station spatiale internationale et accueillera des scientifiques et astronautes du monde entier.

Après avoir mentionné l'éventuel voyage d'astronautes chinois vers la Lune (projet sur lequel la CNSA n'est pas encore tout à fait décidée), Wu Yanhua a également abordé l'épineux sujet de la coopération de la CNSA avec l'Agence spatiale américaine (NASA). Le directeur chinois estime qu'il faut « unir les forces des grandes puissances spatiales mondiales pour faire une différence dans l'exploration de l'espace ».

Source : The Washington Post

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Commentaires (4)

Metaphore54
La chine est très conquérante que ce soit du coté commercial, militaire et même spatial aujourd’hui.
Fulmlmetal
Meme si ces images sont toujours passionnantes il ne faut pas non plus surestimé la Chine.<br /> Ne surestimons pas non plus les réalisations spatiale chinoises.<br /> Les 2 sondes sur la Lune c’est loin d’etre un exploit. Envoyer une sonde à l’autre bout de notre systeme se poser sur un astéroide ou une comète ça c’est un grand exploit. Faire atterrir sur Mars c’est un exploit. donc pour le moment j’attends de voir ce que pourra faire la Chine au dela de la Lune.<br /> Certes ils ont envoyé des hommes dan sl’espace mais à un rythme extremement lent, 6 missions en 15 ans, et leur dernier vol habité remonte à 2 ans et demi. Notons au passage que leur vaisseau et leur combinaison sont des copies conformes des russes puisqu’ils en ont acheté la licence. Donc rien d’extraordinaire sur ce point. Quand à leur mini station ce n’est ni plus ni moins qu’un simple module qui avait une durée de vie très courte et qui ne permettait ni de travailler, ni de faire de la science.<br /> Bref, ne nus emballons pas sur le programme chinois, qu iest moins impressionnant qu’il n’y parait, et restons prudent sur leur annonce car depuis 10 ans ont a tout eu de leur part, dont les vols habités vers la lune.
Precrime
C’est pas faux, mais si l’on parle de Nation: Au podium: Les USA, La Russie, La Chine, et L’Inde. Pour la France, il faut compter sur l’ESA… car la Fance seule n’en aura jamais les moyens techniques ou financiers. Cessons de voir les Chinois comme des arriérés ne sachant faire que des copies de mauvaise qualité, il est depuis longtemps révolu ce temps là.
Fulmlmetal
Parler des nations n’est pas de plus pertinents car ça exclu l’ESA. Or face à de grands pays (par populations) comme les USA, la Russie, l’Inde, la chine on doit aussi prendre en compte notre unité européenne, car on ne compare pas un pays comme la France et ses 67M d’hab avec un pays d’ 1.5 milliards d’hab.<br /> Pour ton podium j’estime que la Japon est nettement plus avancé que l’Inde. Ils ont un lanceurs lourds, ils ont un ravitailleurs automatique pour ISS, ils ont fait plusieurs missions vers des astéroides avec retour d’échantillons, etc. L’inde pour le moment s’est contenté de viser l’orbite lunaire, rien de plus.<br /> Je suis moins d’accords avec toi concernant la Chine, certes ils ne sont pas arrièré mais ils rament à faire de la hitec. Leur expérience se base souvent sur de la copie (leur avion de chasse sont des copies des avions russes, les capsules habités et scaphandre sont des copies des russes, le Comac est une copie presque de l’A320, etc).<br /> Le problème c’est qu’ne copie on acquière des choses mais pas le savoir faire et ça explique qu’ils rament avec leurs vols habités (1 seul tous les deux ans en moyenne), et se limite aux vols vers la Lune (objectif facile) quand les autres vont sur des objectifs largement pus complexe et scientifiquement plus interessant comme Mars ou d’autres astres plus lointains (comètes, astéroides, planètes joviennes, etc).<br /> quand à leur lanceurs, leurs performances et technologies n’ont rien d’extraordinaires, c’est basiques. D’ailleur sils n’avaient aucun lanceur lourd de type Ariane 5 jusqu’à 2016, et encore, en 2 vols le second en 2017 a été un échec et la fusée n’a pas revolée depuis.<br /> quand on regarde les stats le taux d’échec des lanceurs chinois restent le plus élevés de toutes les nations spatiales.
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