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AB - Serge DAHAN bonjour. Quels sont les principaux enseignements que l'Association des professionnels de la gestion électronique de l'information et des documents (APROGED) tire du Forum de l'Economie Numérique du 30 janvier dernier à Paris dans le cadre de la Semaine des entrepreneurs?
SD - La Semaine des entrepreneurs est, depuis plusieurs années le lieu de rencontre des dirigeants de PME/PMI, des professionnels libéraux, des directeurs administratifs et financiers et des cadres.
Dans ce contexte, le premier Forum de l'Economie Numérique a été l'occasion de réunir ces entrepreneurs avec les acteurs des technologies de l'information et de la communication (TIC), qui leur ont présenté les solutions et services leur permettant de passer de l'économie traditionnelle à l'économie numérique.
Face à la compétitivité croissante, les PME/PMI ne peuvent plus se différencier uniquement avec leur savoir-faire : la réactivité et la proximité clients sont des atouts majeurs.
Alors que, pendant longtemps, le secteur tertiaire a été le très grand client du document numérique, nous constatons qu'actuellement les PME/PMI sont de plus en plus demandeuses et représentent 20% de ce marché.
Le facteur déterminant pour investir sur une solution de dématérialisation n'est pas la taille de l'entreprise, mais le besoin réel de traitement de documents. La maîtrise de l'information est essentielle, sa gestion est stratégique, sa circulation est vitale.
Au cœur de la dématérialisation se trouve le document numérique qui est le support des échanges. Contrats, transactions, factures, données clients, méls, etc., quelle que soit la forme sous laquelle ils se présentent, et quelle que soit leur structure, tous les documents constituent, attestent, comportent, prouvent, véhiculent l'information au sein des entreprises.
AB - Comment réagissent les entreprises françaises au développement du "tout numérique"?
SD - La situation actuelle est paradoxale : alors que les entreprises et les organisations disposent d'outils pour échanger, communiquer et gérer avec des formes électroniques et que les pouvoirs publics et les principaux acteurs économiques poussent à la généralisation de la dématérialisation, on n'a jamais autant créé de papier qu'actuellement.
Nous sommes en fait dans une période de transition aux multiples facettes : organisationnelle et culturelle, légale et réglementaire, technologique. Cette période se caractérise, pour le passé et le présent par des quantités importantes de documents papier, tant échangés que conservés et pour le futur la perspective de l'emploi généralisé de documents numériques.
De nombreux freins existent mais aussi des facteurs d'accélération du mouvement. L'évolution est le passage du traitement manuel d'un document papier à la gestion électronique de fonds documentaire.
Dans la période transitoire entre ces deux étapes, il est nécessaire de gérer électroniquement du document papier. Cette phase transitoire permet d'anticiper et de se préparer au déploiement de réelles téléprocédures, qui géreront de bout en bout le document.
Les solutions techniques sont là, pour gérer efficacement les documents et les informations numériques et également pour organiser la continuité avec les méthodes actuelles et permettre si nécessaire la reprise des documents papier.
Les procédés et les outils sont de trois natures qu'il convient impérativement de maîtriser, la chaîne documentaire en particulier : création de documents numériques, réception de documents, identification et traitement, l'organisation et la sécurisation des échanges, la conservation et l'archivage.
L'expérience acquise a contribué à stabiliser les démarches de mise en œuvre. De nouvelles organisations et de nouvelles méthodes ont montré leur efficacité et ont permis de rentabiliser rapidement les investissements.
Avec l'avènement du numérique, tout le monde travaille sur le même réseau et donc il est possible de travailler ensemble. Cela représente une mise en œuvre de nouvelles habitudes de travail et surtout d'un mode de coopération au quotidien. Les entreprises doivent anticiper cette mutation.
D'autre part, les pouvoirs publics pèsent de tout leur poids pour accroître l'emploi des procédures dématérialisées. La volonté est forte de déployer rapidement l'administration électronique, à la fois pour les entreprises et pour les particuliers.
A titre d'exemple, dans son discours prononcé le 7 janvier 2004 lors de ses vœux aux corps constitués, le Président de la République Jacques CHIRAC s'est déclaré favorable à ce "qu'avant la fin de l'année 2006, l'ensemble des démarches puissent être accomplies à distance par téléphone ou par Internet."
De nombreuses procédures dématérialisées avec les administrations et facilitant le travail des PME/PMI sont d'ores et déjà opérationnelles : télé-TVA, télé-IR.
La transmission de la facture électronique vient compléter cet ensemble avec la possibilité de gains considérables.
La période actuelle est transitoire : cela ne sert à rien d'attendre, si ce n'est qu'à rendre les conditions de migration plus difficiles. C'est maintenant le temps de s'engager sur la dématérialisation des documents.
AB - Serge DAHAN, je vous remercie.
SD - La Semaine des entrepreneurs est, depuis plusieurs années le lieu de rencontre des dirigeants de PME/PMI, des professionnels libéraux, des directeurs administratifs et financiers et des cadres.
Dans ce contexte, le premier Forum de l'Economie Numérique a été l'occasion de réunir ces entrepreneurs avec les acteurs des technologies de l'information et de la communication (TIC), qui leur ont présenté les solutions et services leur permettant de passer de l'économie traditionnelle à l'économie numérique.
Face à la compétitivité croissante, les PME/PMI ne peuvent plus se différencier uniquement avec leur savoir-faire : la réactivité et la proximité clients sont des atouts majeurs.
Alors que, pendant longtemps, le secteur tertiaire a été le très grand client du document numérique, nous constatons qu'actuellement les PME/PMI sont de plus en plus demandeuses et représentent 20% de ce marché.
Le facteur déterminant pour investir sur une solution de dématérialisation n'est pas la taille de l'entreprise, mais le besoin réel de traitement de documents. La maîtrise de l'information est essentielle, sa gestion est stratégique, sa circulation est vitale.
Au cœur de la dématérialisation se trouve le document numérique qui est le support des échanges. Contrats, transactions, factures, données clients, méls, etc., quelle que soit la forme sous laquelle ils se présentent, et quelle que soit leur structure, tous les documents constituent, attestent, comportent, prouvent, véhiculent l'information au sein des entreprises.
AB - Comment réagissent les entreprises françaises au développement du "tout numérique"?
SD - La situation actuelle est paradoxale : alors que les entreprises et les organisations disposent d'outils pour échanger, communiquer et gérer avec des formes électroniques et que les pouvoirs publics et les principaux acteurs économiques poussent à la généralisation de la dématérialisation, on n'a jamais autant créé de papier qu'actuellement.
Nous sommes en fait dans une période de transition aux multiples facettes : organisationnelle et culturelle, légale et réglementaire, technologique. Cette période se caractérise, pour le passé et le présent par des quantités importantes de documents papier, tant échangés que conservés et pour le futur la perspective de l'emploi généralisé de documents numériques.
De nombreux freins existent mais aussi des facteurs d'accélération du mouvement. L'évolution est le passage du traitement manuel d'un document papier à la gestion électronique de fonds documentaire.
Dans la période transitoire entre ces deux étapes, il est nécessaire de gérer électroniquement du document papier. Cette phase transitoire permet d'anticiper et de se préparer au déploiement de réelles téléprocédures, qui géreront de bout en bout le document.
Les solutions techniques sont là, pour gérer efficacement les documents et les informations numériques et également pour organiser la continuité avec les méthodes actuelles et permettre si nécessaire la reprise des documents papier.
Les procédés et les outils sont de trois natures qu'il convient impérativement de maîtriser, la chaîne documentaire en particulier : création de documents numériques, réception de documents, identification et traitement, l'organisation et la sécurisation des échanges, la conservation et l'archivage.
L'expérience acquise a contribué à stabiliser les démarches de mise en œuvre. De nouvelles organisations et de nouvelles méthodes ont montré leur efficacité et ont permis de rentabiliser rapidement les investissements.
Avec l'avènement du numérique, tout le monde travaille sur le même réseau et donc il est possible de travailler ensemble. Cela représente une mise en œuvre de nouvelles habitudes de travail et surtout d'un mode de coopération au quotidien. Les entreprises doivent anticiper cette mutation.
D'autre part, les pouvoirs publics pèsent de tout leur poids pour accroître l'emploi des procédures dématérialisées. La volonté est forte de déployer rapidement l'administration électronique, à la fois pour les entreprises et pour les particuliers.
A titre d'exemple, dans son discours prononcé le 7 janvier 2004 lors de ses vœux aux corps constitués, le Président de la République Jacques CHIRAC s'est déclaré favorable à ce "qu'avant la fin de l'année 2006, l'ensemble des démarches puissent être accomplies à distance par téléphone ou par Internet."
De nombreuses procédures dématérialisées avec les administrations et facilitant le travail des PME/PMI sont d'ores et déjà opérationnelles : télé-TVA, télé-IR.
La transmission de la facture électronique vient compléter cet ensemble avec la possibilité de gains considérables.
La période actuelle est transitoire : cela ne sert à rien d'attendre, si ce n'est qu'à rendre les conditions de migration plus difficiles. C'est maintenant le temps de s'engager sur la dématérialisation des documents.
AB - Serge DAHAN, je vous remercie.
