C'est fait, mercredi 7 janvier 2004, la Commission européenne a annoncé avoir autorisé la reprise « d'une partie des actifs éditoriaux » d'Editis, ex-Vivendi Universal Publishing ou VUP, par Lagardère.
Paris souhaitait pouvoir traiter ce dossier de rachat au niveau national mais Bruxelles en a décidé autrement. Le dossier est très sensible, car Lagardère et l'ex-Vivendi Universal Publishing forment 'les deux mamelles' de l'édition française du livre.
Le groupe Lagardère (www..com) dispose d'un empire qui s'étend de l'édition aux médias, avec des sociétés telles : Fayard, Grasset, Stock, Elle, Paris Match, Première, Canal J, MCM, RFM...
Quant à l'ancienne filiale du géant multimédia Vivendi Universal, elle n'est pas en reste, avec des ténors de l'édition comme : Larousse, Le Robert, Bordas, Nathan, Dunod, 10/18, Pocket, Fleuve Noir, Plon, Julliard, Seghers...
L'exécutif européen a estimé possible le rapprochement des deux entités, parce que le groupe français a finalement choisi « de ne conserver qu'un nombre limité d'actifs d'Editis. »
Initialement, Lagardère souhaitait reprendre la totalité d'Editis. Une telle opération, rappelle la Commission européenne « aurait conduit à la création ou au renforcement de positions dominantes sur de nombreux marchés constituant la chaîne du livre francophone tels que : les droits d'édition, les services de diffusion et de distribution ainsi que la vente de livres aux revendeurs et par les grossistes. »
Dans le détail, Lagardère va conserver les maisons d'édition Armand Colin, Dalloz, Dunod et Larousse, ainsi que l'éditeur espagnol Anaya, soit environ 40% du chiffre d'affaires total d'Editis. En revanche, Lagardère va remettre en vente les éditeurs de littérature générale, les éditeurs scolaires (Nathan, Bordas) et les livres de poche.
Editis est actuellement « le premier pôle d'édition, de commercialisation et de distribution de livres de langue française. » Quant à Lagardère, au travers de sa filiale Hachette Livre, il est le deuxième acteur du marché.
Les délais de vente accordés avec Lagardère « restent confidentiels », a précisé Bruxelles dans son communiqué.
Bruxelles autorise la reprise partielle d’Editis, ex-VUP, par Lagardère
Par Ariane Beky.
Publié le 07 janvier 2004 à 00h00
Par Ariane Beky
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