
Le CEO de Proton, Andy Yen, n'est pas foncièrement opposé à l'IA, mais cela ne l'empêche pas de réclamer la régulation d'une technologie surtout exploitée par les géants technologiques.
Après une première partie consacrée à Proton et ses services, voici notre deuxième article tiré de l'interview d'Andy Yen, le CEO de l'entreprise suisse, qui s'est aussi confié, durant notre rendez-vous à VivaTech à Paris, sur sa vision de l'intelligence artificielle. Forcément, l'avis d'un entrepreneur animé par les questions de confidentialité en ligne et les progrès technologiques compte. Et le dirigeant tire la sonnette d'alarme.
Pour Andy Yen, le grand gagnant de l'IA générative s'appelle Google
Alors qu'est-ce que l'IA générative peut bien inspirer à Andy Yen ? « C'est une question très intéressante, car on sait que nos utilisateurs sont nombreux à utiliser ChatGPT. Et nous devons considérer les inconvénients possibles pouvant impacter la société », nous répond-il.
« Les réponses que ChatGPT livre sont basées sur d'énormes quantités de données », poursuit le dirigeant. Il est vrai que le robot conversationnel d'OpenAI s'améliore à partir des informations que ses utilisateurs lui donnent. Et Andy Yen de préciser : « chaque fois que vous parlez à ChatGPT ou utilisez l'IA, vous alimentez les données de la machine ».
Et pour le physicien et développeur, il y a un grand gagnant, et vous le connaissez tous : Google. « À l'avenir, Google sera dans une position très forte parce qu'il possède déjà le plus grand nombre de données au monde et qu'il a, à bien des égards, accès à toutes les informations ».

Sans régulation de l'IA, les entraves à la confidentialité seront de plus en plus fortes
Nombreux sont ceux (et Elon Musk lui-même en fait partie) à appeler de leurs vœux une régulation plus ou moins urgente de l'intelligence artificielle. L'Union européenne fait son maximum pour adapter son arsenal réglementaire aux enjeux et aux progrès démentiels de l'IA.
« Des entreprises comme Google sont financièrement incitées à abuser de la collecte et de la gestion des données », explique Andy Yen. « C'est pourquoi nous avons besoin de réglementations probablement de bon sens, pour garantir que la confidentialité ne soit pas entravée par l'essor de l'IA. Car si vous ne régulez pas, cela ne fera qu'aggraver les atteintes à la vie privée ».
Quant à l'intégration de l'IA dans Proton, Andy Yen reste ouvert. « Un chatbot permettrait de rendre le support plus réactif, de l'améliorer grâce à des réponses plus rapides aux questions des utilisateurs. Si on est en mesure de former des modèles intelligents pour détecter le spam, le phishing ou les logiciels malveillants, ce serait très utile et ça améliorerait la sécurité », confie-t-il. Toutefois, le fondateur de Proton reste mesuré, brandissant l'argument légitime de la sécurité. « Ça pourrait faciliter la tâche des hackers, d'autant plus que les campagnes malveillantes écrites restent très difficiles à détecter et à différencier des messages humains. C'est une épée à double tranchant ». Chaque chose en son temps, comme on dit.
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