Blue Origin : la fusée réutilisable New Shepard a réussi son septième test de lancement et d'atterrissage

15 octobre 2020 à 14h55
7
New Shepard 12 © Blue Origin

Le 13 octobre, la fusée New Shepard 3 a effectué son septième vol d’essai, le sixième consécutif à atteindre l’espace. Le lanceur et la capsule – qui emportait des expériences scientifiques – sont revenus se poser à l’endroit prévu. Toutefois, malgré ce succès, les vols habités de Blue Origin devront attendre l’arrivée de la New Shepard 4, toujours retardée.

Comparativement à SpaceX, Blue Origin connait un développement plus lent, qui s’explique notamment par la sécurité accrue et la prudence de mise avec le tourisme spatial.

Douzième succès d’affilé pour New Shepard

Créée au début des années 2000 par Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, la société Blue Origin ambitionne de révolutionner le tourisme spatial. À bord de New Shepard, les clients de Blue Origin pourront s’offrir un vol suborbital, aux frontières de l’espace. Le booster et la capsule qui composent la fusée décollent et atterrissent verticalement, à la manière des lanceurs Falcon 9 de SpaceX.

New Shepard 1 avait connu un semi-échec lors de son premier lancement : si le vol de la capsule était réussi, l'expérience s'est soldée par la destruction du booster. Malgré ce départ houleux, Blue Origin dispose d’un taux de succès particulièrement élogieux depuis 2015. Les cinq vols de la New Shepard 2, comme les sept vols de la New Shepard 3, ont tous été des succès, avec récupération totale des boosters et des capsules. À dix reprises, la capsule a même pu franchir l’altitude symbolique de 100 km, soit l'altitude de la Ligne de Kármán.

Ce taux de réussite maximal est indispensable à la suite des opérations de Blue Origin. L’objectif de New Shepard reste en effet d’envoyer des touristes dans l’espace à un coût relativement accessible, ce qui implique une fiabilité maximale. Les précautions indispensables au développement du tourisme spatial, et du vol habité en général, expliquent d'ailleurs en partie les cycles de développement assez longs de Blue Origin.

Les grandes ambitions de Blue Origin

Initialement, ce septième vol de New Shepard 3 était prévu pour le mois d’avril. Il a été repoussé plusieurs fois en raison de problèmes techniques et de la crise sanitaire, la pandémie de COVID-19 étant bien sûr également évoquée pour expliquer les retards pris sur New Shepard 4. Prévue initialement pour la fin 2020, la quatrième itération de la fusée devrait pouvoir embarquer les premiers passagers de Blue Origin.

Si Jeff Bezos rêve de démocratiser l’accès à l’espace, son projet ne se limite pas au seul tourisme suborbital. Déjà, New Shepard 3 embarque de multiples expériences scientifiques au profit de la NASA. Le vol de cette semaine a notamment permis d’expérimenter un système d’atterrissage automatique pour les futurs atterrisseurs lunaires.

Pour l’exploration spatiale à long terme, Blue Origin développe également le lanceur lourd New Glenn, qui pourrait voler d’ici un an ou deux. De plus, Blue Origin a été mis en compétition avec SpaceX et Dynetics pour fournir le futur atterrisseur lunaire du programme Artemis de la NASA… Programme chargé donc !

Source : The Verge

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Haut de page

Sur le même sujet

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires (7)

eric957
Un «taux élogieux» ? Ça sent la traduction automatique…
Samy_BWA
J’ai créé mon compte pour dire ça : la photo de la fusée, la source de l’article. Voilà.<br /> Merci, bonsoir.
Blackalf
eric957:<br /> Un «taux élogieux» ? Ça sent la traduction automatique…<br /> Et où est le problème ?.<br /> Elogieux : qui fait l’éloge de quelqu’un ou quelque chose.<br /> Les cinq vols de la New Shepard 2, comme les sept vols de la New Shepard 3, ont tous été des succès, avec récupération totale des boosters et des capsules.<br /> 12 vols, 12 succès, je pense que les termes taux élogieux ne sont donc pas exagérés.
sebstein
C’est le taux qui fait l’éloge ?<br /> «&nbsp;ils ont parlé du taux en des termes élogieux&nbsp;», là ça sonne mieux, par ex.
wedgantilles
Je suis pas sûr que la comparaison à SpaceX fasse sens les lancements n’ont absolument rien a voir ne serait-ce qu’en terme des vitesses et des trajectoires.<br /> C’est «&nbsp;plus simple&nbsp;» d’envoyer une fusée purement verticalement et de la faire revenir, que les manœuvres qui sont faites du côté de SpaceX qui a une vélocité bien supérieure, mais surtout qui est très forte aussi bien verticalement qu’horizontalement.<br /> SpaceX envoie sa charge en orbit, Blue Origin envoie ses passagers quelques minutes en appesanteur, avant de «&nbsp;laisser&nbsp;» la gravité faire le boulot. Pas besoin de ralentir en entrant dans l’atmosphère, …
xryl
Autant ce que vous dites est vrai, autant la fin est fausse. Il faut forcément ralentir en traversant l’atmosphère car sinon, l’échauffement dû au frottement de l’air est fatal au vaisseau. Autant à la montée, on ne cherche qu’à gagner le plus de vitesse possible vu qu’on est limité par la poussée des moteurs, autant à la descente c’est un vrai problème car ralentir le vaisseau est très difficile avec un vecteur g qui vous ajoute chaque seconde, 10m/s de plus à votre vitesse. Il y a récemment eu des avancées sur les générateurs plasmas qui permettent de changer considérablement la densité du gaz autour du vaisseau et donc de limiter cet échauffement, mais cela reste pour l’instant réservé aux militaires.
wedgantilles
je me trompe peut être mais de ce que j’ai vu du lancement de Blue Origin il ne semble jamais allumer le moteur du booster entre la coupure après avoir terminé sa phase de propulsion ascendante, et le moment où il est allumé une seconde fois à l’atterrissage.<br /> Là où chez SpaceX à chaque retour il y a cet allumage supplémentaire qui est nécessaire à l’entrée dans l’atmosphère.<br /> A moins que ce soit l’angle d’entrée qui nécessite cette manoeuvre, ou la vitesse horizontale chez SpaceX absente ou en totu cas bien moins importante chez Blue Origin.
Voir tous les messages sur le forum