La NASA a besoin de vos cerveaux pour aider à sauver la faune sous-marine

04 mai 2020 à 10h20
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NeMO NASA
Un aperçu du jeu NeMO-NET © NASA/Ames Research Center/Ved Chirayath

La NASA a mis au point un jeu vidéo intitulé NeMO-NET devant aider les scientifiques dans l'étude des récifs coralliens.

Jouable sur iOS et prochainement sur Android, le titre compte sur les joueurs pour cartographier les fonds marins et fournir des données utiles à leur préservation.


Cartographier en jouant

Dans NeMO-NET, les joueurs utilisent leur iPad ou leur ordinateur pour voyager virtuellement dans les profondeurs de l'océan, puis identifier et classer les coraux qu'ils rencontrent. Les images utilisées pour la conception du jeu sont tirées d'expéditions océaniques réelles effectuées par la NASA.

Le communiqué de l'agence précise : « À chaque "plongée", les joueurs interagissent avec de véritables données de la NASA, en apprenant davantage sur les différents types de coraux qui se trouvent dans les fonds océaniques peu profonds tout en mettant en avant leur emplacement dans la base de données. À bord de leur navire de recherche virtuel, les joueurs pourront suivre leurs progrès, gagner des badges, lire le guide de terrain du jeu et accéder à des vidéos éducatives sur la vie au fond de la mer ».

Ainsi, jouer au jeu aidera les scientifiques à créer une carte plus précise des coraux présents dans les fonds marins, un outil précieux pour les efforts de conservation actuels. Cette carte sera réalisée par un super-ordinateur de la NASA à partir des données reçues.

Le communiqué ajoute : « Plus il y a de gens qui jouent à NeMO-NET, meilleures seront les capacités de cartographie du super-ordinateur. Une fois qu'il aura classé avec précision les coraux à partir des données basse résolution incluses dans le jeu, le super-calculateur pourra cartographier les coraux du monde entier à une résolution sans précédent. Avec cette carte, les scientifiques comprendront mieux ce qui arrive aux coraux et trouveront des moyens de les préserver ».


Un écho à Intel

L'initiative évoque d'ailleurs le projet CORaiL récemment dévoilé par Intel, qui compte sur l'intelligence artificielle pour la surveillance des récifs. Mais alors qu'Intel a remplacé des expéditions humaines par des photographies traitées par IA, la NASA fait le pari inverse.

Ved Chirayath, qui a développé le réseau neuronal derrière le jeu, a déclaré que « NeMO-Net exploite la force la plus puissante de cette planète : pas une caméra sophistiquée ou un supercalculateur, mais des gens ». Il ajoute : « N'importe qui, même un élève de CP, peut jouer à ce jeu et trier ces données pour nous aider à cartographier l'une des plus belles formes de vie que nous connaissons ».

Disponible sur l'App Store, NeMO-NET doit également être porté sur Android. Indirectement, il participera à la préservation de la biodiversité et à la sécurité du milliard de personnes vivant près des côtes.

Sources : Engadget et NASA

Benoît Théry

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Commentaires (9)

arbor111
Les animaux, notamment les coraux, ont besoin qu’on leur fiche la paix. Pas de caméra, pas d’électronique et surtout pas d’humain. Si vous voulez sauver les animaux, ne rognez pas leur espace naturel et surtout, n’inventez pas des prétextes pour vous imposer chez eux.
cirdan
Dans l’idéal, je suis complètement d’accord, mais il ne faut pas oublier que le plus grand danger pour la biosphère marine vient d’interactions qui ne sont pas forcément proches, que ce soit la pollution ou l’acidification des océans. La surpêche apparaît, en comparaison, bien moins dangereuse parce que plus facilement « réparable ».<br /> Alors j’essaie d’être pragmatique et de me dire que si ce genre de projet sert à montrer concrètement les ravages qu’on provoque, peut-être n’est-ce pas une mauvaise chose. C’est bien sa finalité qui prouvera son utilité et aidera peut-être le plus grand nombre à prendre conscience de la catastrophe en cours et aux politiques à prendre enfin leurs responsabilités (on peut toujours rêver…).
arbor111
cirdan:<br /> La surpêche apparaît, en comparaison, bien moins dangereuse parce que plus facilement « réparable ».<br /> Dans la nature, tout ce qu’on détruit l’est définitivement. Les humains se donnent bonne conscience avec des reportages animaliers et des programmes de « sauvetages » qui ne servent à rien, sinon à soigner leur égo.<br /> Le seul moyen de sauver la nature, c’est de ne pas la déranger. La Terre ne nous appartient pas, nous n’avons aucun droit sur la nature.<br /> Pour les beaufs pollueurs et les grands décideurs dont l’activité entraîne de la pollution, ils ne méritent pas de vivre sur notre belle planète. On devrait faire moins d’enfants, s’en occuper, préserver l’environnement, avant que la nature (avec un virus quelconque) ne nous régule à notre place.
cirdan
C’est la nature humaine et son immense palette de sentiments contradictoires. On ne la changera pas facilement, même avec de bonnes intentions.
marc6310
Je suis entièrement d’accord. La première raison de la perte du vivant et de la biomasse sur terre c’est la perte d’espaces de vie, des forêts, des zones non bétonnées bien avant toutes les autres raisons. Et cela c’est déjà prouvé, quantifié, pas besoin de capteurs, pas besoin de «technologie» juste besoin de retrouver un semblant d’équilibre environnemental qui est très déséquilibrée depuis de nombreuses décennies et qui met en péril l’ensemble de la vie sur Terre comme jamais auparavant.
arbor111
J’ajoute que les grands lobbies nous rassurent perpétuellement que le diesel c’est bon pour la santé, que les smartphone ne sont pas dangereux, que les ondes ne font rien, que les pesticides ne nuisent pas, etc, etc… En attendant, nous sommes en mai et on voit très très peu d’insectes. On devrait tous commencer à flipper. Einstein avait dit, le jour où les abeilles disparaîtront, il ne nous restera plus que 7 années à vivre. Je n’en vois pas beaucoup et la Nasa n’en n’a rien à battre.
BRABUS900
La NASA a besoin de nos cerveaux ? 99,9 % de l’humanité n’est pas concernée par cette annonce…
pemmore
Le plus dramatique pourtant facile à résoudre ce sont les égouts et ruisseaux souterrains pollués (fosses septiques) qui traversent la plage et vont tuer les coraux, c’est arrivé à l’île de la Réunion au bout de st Gilles et on a été obligé pour ne pas tout perdre de faire sauter la barrière de corail, du coup ce bout de plage a été interdit aux nageurs.<br /> Bien sur les Parisiens qui sont analphabètes ont du penser que ça signifiait autorisé à la baignade et à marée descendante ont fait le régal des requins.
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