Streaming, vidéo à la demande, offres des FAI : Hadopi fait un bilan numérique du confinement

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
20 avril 2020 à 14h49
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hadopi

L'autorité publique a publié son baromètre des pratiques culturelles à domicile durant la période de confinement.

À la fin du mois de mars, l'Hadopi a mené une étude réalisée pour son compte par l'Ifop auprès de 1 050 individus, investie de sa mission d'observation des usages sur Internet, pour établir un baromètre de la consommation des biens culturels dématérialisés en période de confinement. Sans grande surprise, les Français sont bien plus nombreux à avoir souscrit à un abonnement payant pour de la vidéo à la demande par exemple, que l'année dernière.


Le streaming vidéo connaît un boom avec le confinement

L'étude de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet nous indique que 46 % des internautes français ont déclaré accéder à un abonnement payant de vidéo à la demande (VàDA) pendant la période de confinement. En 2019, cette statistique atteignait 36 %. Soit un gain de 10 points en une année, motivée par la crise sanitaire provoquée par le coronavirus.

On note que c'est véritablement le streaming vidéo qui booste les usages et pratiques des utilisateurs. Car du côté du streaming musique par exemple, l'évolution est plutôt faible sur un an. 17 % des internautes indiquent accéder à un abonnement à une plateforme musicale, contre 15 % en 2020 (+2 %). On assiste même à une décrue des abonnements aux offres payantes de télévision (21 % fin mars 2020 contre 23 % en 2019).


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© Hadopi


Une partie des habitués de la consommation illicite se tourne vers la consommation licite

Le confinement a poussé de nombreux acteurs du numérique et des FAI à proposer des offres spéciales ou à faire des « cadeaux » à leurs abonnés, pour les aider à traverser la crise. Le baromètre de l'Hadopi nous permet de constater que près de 8 internautes sur 10 (78 %) ont pris connaissance des offres spéciales mises à disposition par les fournisseurs et plateformes. 30 % y ont même eu recours.

Enfin, et revenant à son utilité première, la Haute autorité s'est aussi intéressée à l'accès illicite aux différentes œuvres culturelles en ligne. Et ce sont les sites de streaming qui ont la cote chez les internautes, 48 % d'entre eux ayant au moins téléchargé un bien culturel illégalement. 23 % des internautes ont utilisé des convertisseurs, 23 % des sites de direct download (téléchargement direct) et 14 % ont transité via des réseaux peer to peer (pair à pair).

26 % des consommateurs de contenus illicites indiquent avoir néanmoins augmenté leur consommation légale d'au moins un bien culturel, sans pour autant augmenter leur consommation illégale. Les plateformes de streaming s'en frottent évidemment les mains.

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© Hadopi

Source : Hadopi
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Commentaires (5)

oximini
« Hadopi » le nom sorti d’outre-tombe ! Je ne savais même pas que ce… truc (comment appeler ça autrement ?) était encore en activité <br /> Ahhhh… ce que l’on a bien rigolé à l’époque avec ça <br /> Mais du coup, ce qui est beaucoup moins drôle, c’est que ce machin qui survit continue à pomper des deniers publics depuis toutes ces années pour… absolument rien !<br /> Quel gaspillage
cmoileena
Si les offres sont peu chère et sans engagements comme c’est le cas ca vaut le cout d’y passer. Perso je l’ai fait. Netflix et deezer. Et j’en suis très satisfait. Ce n’est que mon avis
RaoulTropCool
Y’a aucun politique qui ose démanteler l’HADOPI par peur et pour ne pas froisser les « ayant-droit ». Mieux vaut gaspiller notre argent que risquer les critiques.
jvachez
Le problème de ces offres légales c’est qu’elles ne permettent que le streaming pas le téléchargement.<br /> Pour ceux qui ont peu de débit le streaming est impossible surtout en haute qualité.
kroman
J’ai laissé tomber les offres légales. Amazon depuis qu’ils ont arrêté de diffuser une série pour le public Français en plein milieu de la saison que je regardais. Netflix pour leur geoblocking aussi. Je ne supporte pas qu’on m’empêche de regarder ce que je veux quand je change de pays.
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