Accords Artemis : 8 pays ont signé avec la NASA un accord relatif à l'exploration lunaire

14 octobre 2020 à 14h28
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Artémis exploration Lune © NASA

Hier, la NASA a annoncé la signature des accords Artemis par huit pays. Ce traité permet aux États-Unis de développer et sécuriser des partenariats internationaux autour de leur nouveau programme d’exploration lunaire. Pour l’heure, la NASA a toujours pour objectif de renvoyer un astronaute sur la Lune en 2024.

Sur le long terme, les accords Artemis devraient surtout faciliter l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles spatiales.

Vers un retour de l’humain sur la Lune

C’était là l’un des objectifs affichés par l’administration Trump : renvoyer des astronautes sur la Lune en 2024, soit 52 ans après la dernière mission Apollo. L’ambition d’Artemis dépasse cependant largement le cadre des missions Apollo des années 1960. Artemis a en effet pour ambition d’établir une présence humaine durable sur la Lune, ainsi qu’une station spatiale en orbite lunaire, la LOP-G « Gateway ».

Le projet hérite donc tout autant du programme Apollo que de la Station spatiale internationale. Fort logiquement, la NASA a donc très tôt cherché à internationaliser son retour sur la Lune. Les accords Artemis, préparés depuis le mois de mai, visent alors à offrir un cadre de travail commun pour toutes les nations intéressées par une participation dans le programme Artemis.

Pour l’heure, les huit premiers signataires sont l’Australie, le Canada, les États-Unis, les Émirats Arabes unis, l’Italie, le Japon, le Luxembourg et le Royaume-Uni. Il s’agit d’accords bilatéraux entre États, et non entre agences spatiales. Ce qui explique en partie l’absence de l’Agence spatiale européenne, bien que l’ESA soit partenaire d’Artemis et de Gateway.

Sécuriser le programme Artemis

Les accords Artemis, qui pourraient s’étendre à d’autres pays, visent avant tout à sécuriser le retour de l'humain sur la Lune et au-delà. D’une part, en internationalisant le programme Artemis, la NASA s’assure un soutien politique qui ne s'arrête pas à Washington. Ce qui n’a rien d’anodin en pleine année électorale. D’autre part, une participation financière d’autres nations permettra de soulager en partie le budget de la NASA. D’autant plus que certains des pays signataires disposent d’une véritable expertise technologique, notamment le Canada dans les bras robotiques, ou l’Italie dans la propulsion spatiale.

Mais, surtout, les accords Artemis établissent un cadre opérationnel pour l’exploration de l’espace lointain. Ils garantissent notamment que l’exploration se fera uniquement à des fins pacifiques. Ils imposent une transparence des activités spatiales et des découvertes scientifiques. Également, ils garantissent l’interopérabilité des technologies développées par les pays membres, ainsi qu’une assistance mutuelle pour les missions de sauvetage spatiales. Enfin, ils encadrent l’exploitation des ressources naturelles spatiales, qui seront nécessaires pour établir des bases permanentes.

On peut toutefois regretter que l’état d’esprit qui avait conduit à la constitution de l’ISS ne se retrouve pas, aujourd’hui, dans le programme Artemis. Récemment, la Russie a annoncé qu’elle ne participerait pas à la station Gateway, tandis que la Chine développe un programme lunaire concurrent d’Artemis.

Source : Phys.org

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Commentaires (6)

cirdan
Ils seraient pas déjà en train de se partager la lune ?
Fulmlmetal
L’italie n’a pas une expérience particulièr en propulsion spatiale. Au niveau européen les moteurs de nos fusée sont développés par Snecma, SEP, sous la maitrise d’oeuvre d’ArianeGroup.<br /> L’italie a surtout une expérience sur les moteurs à poudre utilisé sur Vega, utile pour les lancements mais pas dans l’espace. L’italie a plutot une expérience sur les modules pressurisés comme les MPLM ou Cupola d’ISS.
Fulmlmetal
Si la lune appartenait à ceux qui y pose le pied alors elle serait déja américaine.<br /> L’exploitation minière de la lune n’est pas pour demain, ça restera un labo géologique. Le problème c’est que ces pays sont déja en train de placer des billes pour avoir des places pour leur astronautes. Que le Japon, le canada, l’australie ait cet accord ne me surprend guère mais je suis surpris d’y voir l’Italie, l’UK ou le Luxembourg alors qu’ils sont déja partenaire via l’ESA. Peut être veulent ils participer plus à ce programme que ne le propose l’ESA, ce qui pourrait s’entendre.<br /> Après il faudrait voir en quoi consiste ces accords, à quel niveau financier car il y aura forcement un retour en échange.
Niverolle
«&nbsp;la NASA s’assure un soutien politique qui ne s’arrête pas à Washington&nbsp;» ==&gt; Bonne idée, car la NASA étant un jouet dans les mains du politique, a chaque changement de majorité, on avait droit à un changement de cap à 180 degrés !
mcbenny
SI cette fois ils pouvaient planter un drapeau de l’ONU ça me plairait bien.
Blues_Blanche
J’ai du mal à accepter qu’un tel accord soit signé par des états européens sans concertation européenne. Il y a une logique qui m’échappe, surtout si l’agence européenne est écartée.
Niverolle
Hum, si cela relève plus de l’ost vassalique (par exemple si l’on doit payer à prix d’or des licences pour pouvoir utiliser le système informatique imposé par les américains - comme c’est déjà le cas dans l’ISS) que d’une réelle coopération, ce n’est pas très surprenant.
Fulmlmetal
Il faut voir ca comme deux choses différentes. Il y a la participation européenne via l’ESA, qui n’a pas souhaité faire plus, mais certains membres ont souhaiter participer d’avantage donc ils l’ont fait à leur compte, ce qui est leur droit.<br /> Pour rappel, sur ISS de smodules osnt européens (ESA) mais l’italie par exemple à participer individuellement en plus à certains éléments comme les MPLM.
Fulmlmetal
Ca n’aurait aucun sens. Ce n’est pas l’ONU qui finance ce programme.<br /> Si la Chine ou la Russie vont sur la lune tu crois qu’ils vont se priver de planter leur drapeau.<br /> Planter un drapeau ne signifie pas prendre possession du lieux, on n’est plus à l’époque de la découvertes de l’Amérique ou des iles du Pacifique. c’est généralement un symbole déposé par les expéditionnaires pour dire nous étions là. chaque années des alpinistes plantes leurs drapeuax nationale au sommet de l’Evrest ou d’autres monts, ça ne veut pas dire que leur pays prend possession du territoire, c’est juste un symbole pour dire que leur pays a réussi à venir ici.<br /> Donc un drapeau de l’ONU sur la lune n’aurait aucun sens. L’ONU est une organisation qui a été créé pour résoudre les problèmes et conflits dans le monde, son role n’est pas de s’approprier les réussites des uns ou des autres et encore moins de gérer les conquêtes spatiales.
Blues_Blanche
J’ai l’impression que cet accord se fait au détriment le l’ESA et surtout de l’Europe. Peut être que je me trompe. Si ce n’est pas le cas, alors pas de problème. Sinon c’est un peu étrange d’avoir une agence européennes et en même temps contribuer à un projet antagoniste. (ce n’est pas une opinion, j’essaie de comprendre)
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