La nouveauté déjà passée ? L'engagement sur Threads s'effondre

18 juillet 2023 à 08h45
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© ssi77 / Shutterstock
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Voilà une nouvelle qui devrait faire plaisir à Elon Musk : l'effet de curiosité autour du concurrent de Twitter, Threads, semble déjà s'atténuer.

Threads, le nouveau réseau social développé par Meta, ouvertement pour profiter de la mauvaise passe de Twitter, a enregistré des chiffres impressionnants au cours de ses premiers jours de service. Mais peu de temps après avoir passé la barre symbolique des 100 millions d'utilisateurs, le nombre de visiteurs quotidiens et le temps passé sur la plateforme sont déjà en chute libre.

L'effet de la nouveauté déjà passé ?

Threads avait beaucoup de cartes en main pour réussir. À commencer par la force de frappe démesurée de Meta en général, qui n'a eu aucune peine à assurer la communication autour de sa sortie, et d'Instagram en particulier, dont le système de profils liés permet de créer rapidement et simplement un profil sur Threads. Sans briller par leur inventivité, les réseaux sociaux du groupe de Mark Zuckerberg sont aussi généralement fonctionnels, un point de plus par rapport à Twitter. Ce dernier a également pavé la route pour Threads avec toutes ses mauvaises décisions qui ont entraîné une fuite de ses propres utilisateurs et annonceurs.

Impressionnant, le succès initial de Threads, application la plus rapide de l'Histoire à atteindre les 100 millions d'utilisateurs, n'est donc pas non plus complètement invraisemblable. Mais selon un article de NBC News, les dirigeants de Threads pourraient déjà commencer à connaître leurs premiers réveils difficiles. En effet, le nombre d'utilisateurs quotidiens aurait déjà baissé de 20 % par rapport au pic de ces derniers jours, et le temps moyen passé sur l'application par ces mêmes utilisateurs a déjà été divisé par deux.

La faute vraisemblablement à l'atténuation de l'effet de la nouveauté, mais les propres décisions de la direction de Threads pourraient également être à blâmer.

© Frederic Legrand - COMEO / Shutterstock
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Pas vraiment la copie de Twitter qu'il prétend être

C'est indéniable, le fonctionnement de Threads est extrêmement similaire à celui de Twitter. Mais cela ne suffit pas à créer la même culture que sur l'oiseau bleu, et la politique de contenu risque de rendre cet objectif difficile à atteindre. En effet, cette politique de contenu en question est la même que celle d'Instagram, ce qui interdit par définition nombre d'usages courants sur Twitter. La nudité y est ainsi proscrite, et les ambitions affichées de faire de Threads un endroit sympathique et apolitique l'empêcheront probablement de totalement remplacer son concurrent.

Par ailleurs, de premières critiques ont déjà commencé à émerger. Des utilisateurs se sont plaints de l'inflexibilité de la modération pour des posts a priori pourtant triviaux, ou encore de l'impossibilité de supprimer son profil Threads sans supprimer son profil Instagram.

Enfin, si l'application n'a jamais été disponible sur les stores en Europe, il était jusqu'à récemment possible de la télécharger autrement ou d'utiliser des VPN sur navigateur. Toutefois, pour éviter tout risque de ne pas respecter la législation européenne, Meta a supprimé cette possibilité, se privant donc de son public européen.

Threads
  • Concurrent crédible à Twitter
  • Un Instagram à la sauce Twitter

Threads, le nouveau réseau social développé par Meta, est prêt à faire des vagues dans l'univers des médias sociaux. Conçu pour rivaliser avec Twitter, Threads se positionne comme une plateforme de conversation basée sur le texte, offrant un espace pour les discussions en temps réel et la création de communautés.

Threads, le nouveau réseau social développé par Meta, est prêt à faire des vagues dans l'univers des médias sociaux. Conçu pour rivaliser avec Twitter, Threads se positionne comme une plateforme de conversation basée sur le texte, offrant un espace pour les discussions en temps réel et la création de communautés.

Sources : Gizmodo, NBC News

Vincent Mannessier

Rédacteur indépendant depuis des années, j'ai rédigé plus de 1.000 articles sur Internet sur une large variété de sujets. J'aime tout particulièrement écrire sur les actualités des réseaux sociaux et...

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Rédacteur indépendant depuis des années, j'ai rédigé plus de 1.000 articles sur Internet sur une large variété de sujets. J'aime tout particulièrement écrire sur les actualités des réseaux sociaux et des GAFAM, mais les jeux vidéos et l'innovation numérique en général me passionnent aussi.

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Commentaires (5)

norwy
Une copie sans scrupule ne mérite pas le succès.<br /> Meta a banni l’innovation de ses objectifs ou quoi ?
Loposo
Quand on créer les comptes à partir du moment où la personne a un instagram c est facile des faire des millions d inscrits. Donc normal que ça descend beaucoup après 1 semaine.<br /> Bref on est même plus dans de l ultra court termes, mais du méga ultra court terme. Comme tout quand c est nouveau les gens tests et après ça redescend.
MisterDams
Il ne suffit pas d’avoir des inscriptions pour que la sauce prenne… Les gens ont été intrigués par la nouveauté, attirés par le buzz et les patterns UX mises en place, mais la réalité c’est que si personne se met à attirer avec du contenu qui apporte quelque chose qu’on ne trouve pas ailleurs, ça va mourir tout seul. Or, il y a Twitter.
D0t_C0m
En même temps le secice n’existe pas en France , c’est inutile d’en parler.<br /> Vous feriez mieux de nous expliquer pourquoi les américains s’installent a la court européenne et pourquoi ne nous devons faire le Frexit
Blackalf
Il faut se tenir un peu au courant. <br /> RTBF<br /> L’Américaine Fiona Scott Morton renonce à briguer un poste clé de l’Europe...<br /> L’Américaine Fiona Scott Morton renonce au poste d’économiste en chef à la Direction générale de la concurrence, a...<br /> Quant au Frexit…<br /> RTBF<br /> Brexit : la grande désillusion<br /> Le 31 janvier 2020, c’était l’effervescence dans le cœur de Londres. Des milliers de partisans du Brexit armés de...<br /> A noter en passant : plusieurs des grands promoteurs anglais du Brexit vivent depuis…dans des pays de l’UE.
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