La petite navette DreamChaser accélère son développement

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
20 octobre 2019 à 15h24
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DreamChaser
La structure de la petite navette DreamChaser

Le développement de la navette DreamChaser, de Sierra Nevada Corporation, sélectionnée pour faire au moins six aller-retours vers et depuis l'ISS, continue de progresser. La structure du premier exemplaire a été livrée à Louisville cette semaine.

Mal connue du grand public, la navette DreamChaser est une aventure dont le développement se poursuit depuis plus de 15 ans. Candidate pour embarquer des astronautes en orbite, elle faisait partie des « finalistes » pour le contrat Commercial Crew de la NASA, mais n'avait pas été sélectionnée (au profit de SpaceX et Boeing) en 2014. L'entreprise avait malgré tout décidé de poursuivre le développement d'une version inhabitée pour ravitailler l'ISS, et elle fut récompensée en janvier 2016 par l'attribution d'au moins six missions jusqu'à 2024 !

Un squelette pour une navette

Après un test d'atterrissage réussi en 2017, le design est validé et la construction de la navette commence. Mais depuis, le développement a pris beaucoup de retard et la première mission ne décollera pas avant 2021 au plus tôt : la livraison du « squelette » de DreamChaser, sous-traité à Lockheed Martin est une étape très importante pour le programme. « Nous avons attendu ce moment depuis longtemps, c'est vraiment une structure complexe, tout en composites, d'un seul tenant » affirme Steve Lindsey (Sierra Nevada Corp).

À présent, le reste de l'assemblage va pouvoir être mis en oeuvre. Il reste plusieurs challenges techniques à réussir, comme par exemple la validation des ailes repliables de DreamChaser qui seront étendues et bloquées une fois en orbite.

D'importantes capacités

DreamChaser décollera sur Vulcan, la prochaine génération de lanceurs d'United Launch Alliance, depuis Cap Canaveral. Elle pourra livrer jusqu'à 5,5 tonnes de cargo sur la station spatiale internationale, grâce à une extension, et sera capable de ramener, si tout se passe bien, environ 1,8 tonnes de charge utile sur Terre, en atterrissant sur la piste du Kennedy Space Center en Floride (comme les anciennes navettes STS de la NASA). Un point important pour l'agence américaine, qui tente de ramener des expériences dans ses laboratoires sur Terre seulement 48 heures après leur départ de l'ISS : selon le responsable de la NASA Kirk Shireman, ce n'est pas possible aujourd'hui avec les capsules Soyouz ou Dragon, à cause du temps nécessaire pour récupérer les échantillons et les renvoyer ensuite aux Etats-Unis.

Source : Space Flight Now

Eric Bottlaender

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (3)

nicgrover
Une petite faute de frappe<br /> “l’attribution d’au six missions jusqu’à 2024 !”<br /> d’au moins six missions.
ebottlaender
Merci ! Des fois malgré les relectures et les secrétaires de rédaction, on passe à côté
JulienBache
On arrive bientot a la fin de 2023… Volera… Volera pas?
ebottlaender
Pas en 2023 en tout cas
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