Recall arrive enfin en Europe, avec quelques ajustements pour coller aux exigences locales. Dans le même temps, Microsoft peaufine l’expérience Copilot+ et renforce la stabilité de Windows 11 avec une mise à jour étonnamment riche pour un mois de juillet.

- Microsoft déploie enfin Windows Recall en Europe, avec des ajustements pour respecter les normes de confidentialité locales.
- La mise à jour de juillet de Windows 11 améliore la stabilité et introduit des fonctions intelligentes pour Copilot+.
- Les nouvelles fonctionnalités incluent l'export sécurisé d'instantanés et des actions contextuelles via Click to Do.
Après plusieurs mois d’attente et autant de revirements, Windows Recall commence à investir les PC Copilot+ européens. Microsoft en profite pour revoir certains réglages, ajouter des garanties de confidentialité, et pousser en parallèle de nouvelles fonctions intelligentes côté système. Click to Do, agent local dans les paramètres, récupération automatique, interface peaufinée, correctifs ciblés… La mise à jour optionnelle de juillet (KB5062660) marque un vrai jalon pour la génération Copilot+ comme pour Windows 11.
Un lancement encadré pour Recall en Europe
Annoncé mi-2024 avec les premiers PC Copilot+, repoussé à une date indéterminée, reconfirmé, retardé de nouveau, timidement testé auprès d’une poignée d’insiders puis officiellement généralisé un peu partout sauf en Europe, Recall commence enfin à débarquer sur les machines européennes éligibles.
Pour rappel, cet outil enregistre à intervalles réguliers des instantanés de votre activité à l’écran – fichiers, sites web, images, textes –, tous stockés localement dans une base de données chiffrée, accessible uniquement via une recherche contextuelle. En théorie, rien ne quitte votre PC, sauf si vous décidez d’en exporter une partie.
C’est justement l’une des spécificités de cette version européenne : Microsoft y a ajouté une fonction d’exportation sécurisée (Paramètres > Confidentialité et sécurité > Recall et instantanés > Paramètres avancés), permettant de partager certains instantanés avec des applications ou services tiers de confiance. Lors de la première activation, Recall génère un code de déchiffrement unique, à conserver précieusement, car il ne pourra pas être affiché une seconde fois.
Ce code, que Microsoft ne stocke pas et ne peut pas récupérer, est indispensable pour lire les données exportées. Il doit être associé au chemin d’export correspondant, sans quoi l’accès aux instantanés sera bloqué. L’authentification via Windows Hello est requise à chaque export, qui peut porter sur les 7 derniers jours, 30 jours, tout l’historique, ou être continu.
En cas de perte ou de compromission du code, il faudra complètement réinitialiser Recall, de manière à effacer toutes les données et paramètres enregistrés, et générer une nouvelle clé d’accès. Cette option, désormais bien visible dans les paramètres de confidentialité, marque un tournant dans l’approche de Microsoft, qui cherche à rassurer sur le contrôle donné aux utilisateurs et utilisatrices européens.

Des fonctions plus intelligentes et un système plus solide
En marge de Recall, Microsoft continue d’étendre les fonctions intelligentes des PC Copilot+ avec des intégrations plus concrètes. Le système Click to Do, qui permet d’interagir avec du texte détecté à l’écran, propose désormais plusieurs actions supplémentaires, comme la possibilité de lancer un exercice de lecture avec Reading Coach, d’afficher un texte dans une interface de lecture immersive, ou encore de générer un brouillon dans Word à partir d’une phrase sélectionnée, à condition d’avoir souscrit un abonnement Microsoft 365 Copilot. Sur les machines compatibles, l’outil suggère aussi d’envoyer un message ou de planifier une réunion dans Teams lorsqu’une adresse mail est repérée à l’écran, sans avoir à quitter l’application en cours.
Dans les paramètres, un nouvel agent local permet de formuler une demande en langage naturel – par exemple « mon pointeur est trop petit » ou « je veux activer la dictée vocale » – puis oriente vers les réglages associés, voire applique directement la modification si vous lui en avez donné l'autorisation en amont. Cette fonctionnalité est pour l’instant limitée aux PC Snapdragon configurés en anglais, mais Microsoft a confirmé une future prise en charge plus large.
Redmond poursuit en parallèle le déploiement de ses outils de résilience. La fonction de récupération rapide (Quick machine recovery), désormais activée par défaut chez les particuliers, permet à un PC confronté à une défaillance critique de passer automatiquement en environnement WinRE, de se connecter à Internet et de récupérer un correctif ciblé via Windows Update. L’opération s’effectue sans intervention manuelle, et les administrateurs peuvent ajuster ce comportement via Intune.
Quelques ajustements visuels viennent compléter l’ensemble. Le fameux BSOD abandonne son bleu historique au profit d’un fond noir, le champ de recherche dans les paramètres est recentré pour gagner en visibilité, et les admins disposent à présent d’options pour appliquer une configuration par défaut au menu Démarrer tout en conservant la possibilité de la modifier par la suite.
Enfin, plusieurs correctifs attendus viennent stabiliser le système. L’Explorateur de fichiers retrouve un comportement plus fiable, avec des améliorations sur les menus déroulants, les boîtes de progression ou la navigation dans des bibliothèques SharePoint. Côté sécurité, Microsoft corrige un dysfonctionnement dans le service LSASS susceptible de provoquer un plantage, et met fin à l’affichage du faux message d’erreur 2042 généré par le pare-feu Windows à chaque redémarrage.
Source : Microsoft