Un réglage nouvellement déployé dans les paramètres système permet à Windows 11 de détecter un bug critique, de redémarrer dans un environnement sécurisé et d’appliquer une réparation automatique sans passer par la case dépannage.

Windows 11 s’offre une option de secours en cas de gros plantage (et elle pourrait vous éviter bien des galères). © Lea Rae / Shutterstock
Windows 11 s’offre une option de secours en cas de gros plantage (et elle pourrait vous éviter bien des galères). © Lea Rae / Shutterstock
L'info en 3 points
  • Windows 11 introduit Quick Machine Recovery, une fonction de réparation automatique pour résoudre les pannes critiques au démarrage.
  • Cette fonctionnalité détecte les erreurs, transmet les données à Microsoft, et applique des correctifs à distance.
  • Actuellement en test sur le canal Beta, elle vise à éviter les blocages majeurs sans remplacer les sauvegardes classiques.

Redémarrage impossible, écran noir, configuration bloquée après une mise à jour… Windows 11 prépare une issue de secours pour les cas les plus critiques. Dans la dernière build du canal Beta, Microsoft teste actuellement une fonction de récupération rapide pensée pour détecter automatiquement les pannes de démarrage et appliquer une solution à distance. Une nouveauté discrète mais prometteuse, qui pourrait éviter bien des soucis (du genre à bloquer huit millions de machines en une nuit).

Une réparation automatique en cas de défaillance grave au démarrage

Avec Quick Machine Recovery, Windows 11 gagne une fonction de « sauvetage » intégrée, conçue pour détecter une panne critique au démarrage et tenter une réparation autonome. Concrètement, si le système échoue à démarrer correctement – à cause d’un pilote instable, d’une mise à jour corrompue ou d’un paramètre défectueux –, il devrait désormais basculer automatiquement dans l’environnement de récupération (WinRE).

L’appareil transmet alors les informations du crash à Microsoft, qui peut déclencher une remédiation distante : suppression d’un pilote, désactivation d’un composant ou restauration d’une configuration stable. Une fois la solution identifiée, l’ordinateur redémarre et applique la correction, sans intervention côté utilisateur ou utilisatrice.

L’option est activée par défaut, mais il est possible d’en affiner les réglages depuis les Paramètres > Système > Récupération > Récupération machine rapide. D’ici, vous pouvez activer ou désactiver la fonction, forcer la recherche de correctifs et ajuster la fréquence des contrôles comme des redémarrages automatiques.

Depuis les paamètres du système, vous pourez bientôt configurer la récupération rapide de la machine (QMR) pour autoriser Windows à rechercher et appliquer à distance les correctifs en cas de défaillance critique de l'OS. © Clubic
Depuis les paamètres du système, vous pourez bientôt configurer la récupération rapide de la machine (QMR) pour autoriser Windows à rechercher et appliquer à distance les correctifs en cas de défaillance critique de l'OS. © Clubic

Un outil issu d’un précédent douloureux

Si vous suivez un peu l’actu, vous aurez certainement deviné que cette nouvelle capacité de récupération ne sort pas de nulle part. Elle prolonge en réalité une initiative amorcée en urgence en juillet 2024, lors de la panne massive causée par une mise à jour défectueuse de l'antivirus CrowdStrike. Le bug, qui avait paralysé plus de huit millions de machines Windows, avait forcé Microsoft à activer en catastrophe une procédure de remédiation à distance, via WinRE, pour les flottes d’entreprise.

QMR reprend donc ce principe et l’étend aux machines individuelles. À noter que côté entreprises, la configuration passe désormais par Microsoft Intune, via le Settings Catalog UI, avec un support documenté dans le cadre du RemoteRemediationCSP.

Pour l’heure, la fonctionnalité reste réservée aux membres du canal Beta de Windows 11 24H2, via la build 26120.4230 (KB5058506) publiée en début de semaine.

Gardez à l’esprit que ce dispositif ne remplace ni les sauvegardes classiques ni les points de restauration, mais vise avant tout à limiter les blocages critiques et à réduire le recours aux réinstallations complètes. Un filet de sécurité secondaire, donc, mais potentiellement très utile.

Source : Microsoft

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