Question a donc été posée auprès d'Eric Walter au sujet des motifs de cette labélisation et de l'utilité des logiciels déjà existants. Le secrétaire général de l'Hadopi a répondu en estimant qu' « Ils ne peuvent pas avoir des outils répondant aux exigences de la Hadopi, puisque ces dernières n'existent pas encore ! ». Le site du Monde.fr reprend alors les propos du responsable en précisant qu'il « récuse les informations du site Internet Clubic, qui affirme que des éditeurs de logiciels auraient déjà mis en place des solutions de sécurisation répondant aux besoins de la Hadopi ».
Pourtant, la société H2DS, éditrice du logiciel Isis rappelle que l'Hadopi a déjà donné le cahier des charges de cette labélisation (.pdf). Isis estime donc que « l'Hadopi a lancé le 26 juillet dernier une consultation publique relative aux spécifications fonctionnelles des moyens de sécurisation », laquelle a été ensuite prolongée jusqu'au 30 octobre 2010.
Concrètement, ce document de 36 pages est un projet de « spécifications fonctionnelles » dirigé par le professeur Michel Riguidel qui jette les bases des futurs logiciels labélisés.
Incompréhension ou simple question d'agenda, il se pourrait donc qu'il y ait un écart selon l'Hadopi entre ce projet et les conditions de labélisation des logiciels. Pour sa part, l'éditeur d'Isis cherche à trancher la question en invoquant un argument marketing, afin d'inciter les internautes à s'équiper d'un logiciel certifié Hadopi. Dans les faits, cette labélisation d'un logiciel constituera un élément positif si un internaute est surpris en cas de téléchargement.
Le débat entre efficacité du logiciel labellisé ou non a donc le mérite d'être posé. Reste désormais à connaître la position du professeur Riguidel...