Dans un rapport rédigé par ses soins, Tesla se targue de jouer un rôle majeur dans la réduction des émissions de CO2. Grâce à ses voitures électriques, l'entreprise aurait ainsi évité l'émission de 4 millions de tonnes de gaz carbonique.
C'est un rapport d'un genre nouveau que le fabricant de voitures électriques Tesla a rédigé puis publié sur son site officiel : « Impact Report », de son nom, s'attarde sur l'impact environnemental des opérations de l'entreprise, non sans mettre en exergue quelques chiffres clé. 4 millions : c'est, en tonne, le poids de CO2 que les véhicules Tesla n'ont pas émis grâce à leur système électrique.
Les voitures Tesla polluent moins, ou presque
Depuis leur introduction sur le marché, les 550 000 produits Tesla vendus par le groupe ont parcouru 10 milliards de kilomètres. Une gargantuesque distance au cours de laquelle les voitures de la marque ont apporté leur pierre à l'édifice dans la réduction des émissions de CO2. Les Superchargeurs, eux, ont produit jusqu'à 595 gigawattheures d'électricité, économisant au passage 283 millions de litres de pétrole, toujours d'après Tesla.Sur le papier, la firme d'outre-Atlantique contribue donc à la préservation de notre planète. Mais l'entreprise occulte plusieurs éléments susceptibles de faire de l'ombre à son rapport : quelle quantité de CO2 est émise pour fabriquer ses modèles ? Selon les données du quotidien Le Monde, la construction d'une voiture électrique produit 50 % plus de CO2 qu'une voiture thermique, la faute aux métaux rares (cobalt, graphite, lithium, nickel) dont les batteries et le moteur ont besoin.
Un système de recyclage en développement
Leur extraction demande beaucoup d'énergie, mais également une grande quantité d'eau. Sans oublier l'utilisation de nombreux produits chimiques. Toujours selon Le Monde, « il faut trois ans pour qu'une voiture électrique soit moins néfaste qu'une voiture thermique ». Or, la plupart des véhicules Tesla ne roulent pas sur nos routes depuis autant d'années.Tesla se bat donc avec les armes qu'elle a : à savoir, un système de recyclage dont l'objectif est de traiter les déchets de fabrication des batteries neuves et en fin de vie. Ici, l'idée est de récupérer les métaux présents dans les cellules de batterie de sorte à les transformer en une forme optimale pour la production de nouveaux matériaux de batterie. Une alternative louable, certes, qui ne sauvera cependant pas la planète.