Le gouvernement veut accélérer la révolution numérique dans les PME

2
Transformation numérique

De passage au siège de Dassault Systèmes jeudi dernier, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé une série de mesures visant à faciliter la mutation des PME en « smart entreprises ». Car si les petites et moyennes entreprises sont prépondérantes dans l'économie française, elles il ne luttent pas à armes égales avec les géants de l'ère numérique.

La première bonne nouvelle pour les PME vient du grand retour du suramortissement. Le dispositif a été testé entre 2015 et 2017, mais il concernait alors toutes les entreprises et tous les types d'équipement.

L'achat de matériel en partie déduit des impôts

Pour les deux prochaines années, il ne visera que les PME et les biens d'équipement liés au monde numérique. Un bon coup de pouce pour ces entreprises qui pourront déduire de leur imposition jusqu'à 40 % du coût d'une imprimante 3D, d'un logiciel de gestion ou de capteurs connectés.

Les initiatives du gouvernement ne s'arrêtent pas là, car elles annoncent une volonté d'aider un panel de PME plus important dans leur transition numérique. En partenariat avec les régions, le nombre d'entreprises accompagnées pourrait passer de 5 200 actuellement à 10 000 d'ici 2022.

Baisse de fiscalité sur les dépenses énergétiques des data centers

Le gouvernement souhaite aussi renforcer l'attractivité de la France pour les data center (ou centres de stockage des données) en baissant leur fiscalité sur leurs dépenses énergétiques. Une mesure qui anticipe l'appel d'air provoqué par le Brexit et le Cloud Act, annonceurs de nouveaux investissements dans le Cloud européen.

Le gouvernement confirme aussi la mise en conformité du régime fiscal français relatif aux brevets conformément aux règles de lutte contre l'optimisation fiscale, prévues par l'OCDE. Le taux réduit de ce régime fiscal ne profitera désormais qu'aux œuvres protégées par le droit d'auteur, ayant été conçues et développées en France. La nouveauté concerne surtout les licences d'exploitation des logiciels, qui rentre dans les bénéficiaires de cette mesure.

Le sur-amortissement en matière d'équipement numérique est la mesure phare de ce plan, dont le coût se chiffre à 500 millions d'euros. Ce dispositif devrait permettre aux PME de doper leur croissance par le numérique.
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Haut de page
Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires (2)

BetaGamma
Pour faciliter la transition numérique des PME… il faut 1/ Arrêter de les souler avec une administration tentaculaire 2/ diminuer leurs charges 3/ S’occuper sérieusement des abus des GAFA et principalement d’Amazon !
bluesbrothersone
Après une lecture rapide, il s’agit surtout de développer la numérisation. La robotisation traditionnelle n’est ici pas vraiment le sujet je pense. Et la numérisation dont il s’agit ici concerne surtout les notions de maquettes numériques ou jumeaux numérique permettant de proposer rapidement et efficacement à la clientèle des simulations, des prototypes, puis de chiffrer l’industrialisation (voir les solutions BIM qui explosent en ce moment). Prometteur mais couteux et donc pas forcement à la portée de la PME car cela demande de la puissance de calcul, des compétences et un investissement initial. Ce plan a pour but à mon sens de fournir plus facilement aux PME des leviers de compétitivité au sens large (réactivité, relation clientèle, étude d’impact de modifications d’un produit… ). Toujours mieux que rien … reste à voir la réalité du terrain, c’est la où ça se joue…
Voir tous les messages sur le forum