Virgin Orbit atteint l'espace pour la première fois avec sa fusée LauncherOne

19 janvier 2021 à 09h38
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© Virgin Orbit
© Virgin Orbit

C’était une mise en orbite très attendue ! Après un premier échec en mai 2020, la fusée LauncherOne de Virgin Orbit a réussi à atteindre l’orbite basse terrestre lors de son second vol, le 17 janvier 2021.

La réussite de cette mission permet de valider la formule originale adoptée par Virgin Orbit.

Une mission réussie en tous points

Le 17 janvier en début d’après-midi, heure de la côte ouest américaine, le Boeing 747 Cosmic Girl a décollé du spatioport de Mojave, en Californie, emportant sous son aile gauche la petite fusée LauncherOne. Une heure après le décollage de l’avion, la fusée s’est séparée de Cosmic Girl et le moteur NewtonThree de son premier étage s’est enclenché avec succès, propulsant LauncherOne vers l’espace. Après trois minute de fonctionnement, le moteur du premier étage a cédé la place au moteur NewtonFour du second étage, qui a fonctionné pendant près de six minutes.

À environ 500 km d’altitude, la charge utile de LauncherOne s’est déployée. Contrairement au vol de mai 2020, qui s’était soldé par un échec quelques secondes seulement après le déploiement opéré par Cosmic Girl, ce deuxième vol de LauncherOne n’emportait pas un lest d’essai, mais de véritables satellites. On comprend d’autant mieux l’enjeu qui pesait sur Virgin Orbit lors de ce vol !

Au total, LauncherOne a déployé une dizaine de CubeSats, des nano-satellites standardisés qui devraient représenter une part non négligeable du marché des lanceurs légers, que Virgin Orbit espère dominer dans les années à venir. Lancés sous l’égide de la NASA, ces dix nano-satellites ont été conçus par huit universités différentes et un centre d’ingénierie de l'agence spatiale américaine. Ils embarquent avec eux plusieurs expériences scientifiques et différents démonstrateurs technologiques.

L’énorme ambition de Virgin Orbit

À l’origine, LauncherOne était un projet d’une autre filiale du groupe Virgin, bien connue des lecteurs de Clubic : Virgin Galactic. Si cette dernière s’emploie à développer un moyen sûr et économique pour emmener des touristes dans des vols suborbitaux aux frontières de l’espace, l’entreprise avait dévoilé en 2012 son intention de développer un petit lanceur orbital.

LauncherOne devait alors être largué en haute altitude à partir d’un avion WhiteKnight Two, un engin conçu sur mesure pour le vaisseau habité SpaceShip Two de Virgin Galactic. Finalement, en 2017, le programme habité et le programme orbital se séparent en deux entreprises distinctes.

Virgin Orbit signe plusieurs contrats avec des agences gouvernementales américaines (dont la NASA) et des clients privés, et un ancien Boeing 747 de la compagnie aérienne Virgin Atlantic devient le nouvel avion-porteur de la fusée.

Pour le groupe, les ambitions de Virgin Orbit – et de sa filiale commerciale VOX Space – sont claires : récupérer une part significative du marché des lanceurs légers, en particulier auprès des clients gouvernementaux. Pour cela, Virgin Orbit mise sur l’extraordinaire flexibilité offerte par son architecture unique.

Source : Space News

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Commentaires (9)

Element_n90
Pourquoi Vitgin réussirait avec les lanceurs aéroportés alors que les Américains n’utilisent presque plus leur Pegasus (ça veut tout dire je crois)?
philouze
c’est aussi pertinent que de se demander pourquoi on tente des fusées réutilisables alors que la Nasa n’utilise plus sa navette spatiale
Element_n90
Franchement non, je trouve que ma question est tout à fait pertinente.
Carlomanus
A ce qu’il me semble, « Enterprise », le véhicule de test, a été lancé aussi à partir d’un porteur? J’en suis presque certain… Oui, je viens de regarder, c’est ça, comme « Bouran », d’ailleurs…
Carlomanus
En tout cas, et pour parler d’espace, le test moteurs de la « SLS » a échoué… ça sent le sapin pour ce programme très (trop?) coûteux.
bmustang
ça sent surtout la maille qui a rempli les poches de quelques personnes
philouze
C’était un poil trop ironique, je m’en excuse, ta question était bien pertinente.<br /> Simplement comme le dit Mister GTO ce n’est pas parce que Pegasus a été mal dimensionné et réalisé que le concept de lancement aéroporté n’est pas (très) pertinent.
Fulmlmetal
@MisterGTO «&nbsp;Ce n’est pas parce que certains n’ont pas réussi que Virgin Orbit ne peut pas y arriver, ils le prouvent.<br /> Comme le dit Philouze, il était admis qu’une fusée réutilisable ne pouvait être viable, Spacex a prouvé le contraire, et maintenant que la preuve est faite que cela fonctionne beaucoup se lance la dedans.&nbsp;»<br /> Ce n’est pas parce qu’il y arrivent en ce moment après seulement 2 vols que ça va durer. Pour qu’un systeme soit viable financièrement il faut qu’il dure dans le temps. Le Pegasus d’Orbital a fait plus de 70 vols avant d’etre abandonné. Dans le meme temps Orbital travaillaient sur bien d’autres projet (Missile AM pour l’armée, ravitailleur Cygnus, lanceur Minotaur et Taurus, programme de cpasuel Orion, etc) peut etre que des choix économique ont du etre pris.<br /> Virgin, qui est un gros groupe (avec une trésorerie de 679M$) n’a peut etre pas le meme problème et souhaite pénétrer ce marché (de plus en plus concurrentiel) via ce secteur du micro lanceur qui est moins couteux qu’un gros lanceur.<br /> Concernant la viabilisation économique du lanceur réutilisable, la preuve financière n’a jamais été apportée. SpaceX n’a jamais voulu communiquer sur ce point, et si économie il y a (je le pense) ce doit etre très très faible) mais ce qui est certains c’est que cela leur a permis d’avoir une cadence très élevé qui était nécessaire à SpaceX pour leur programme Starlink et pour compenser une faible marge par lancement. Le problème c’est qu’en cadence élevé vampirise le marché, et c’est ce que SpaceX a fait et il leur a fallu créer eux meme leurs marché avec Starlink.<br /> Et si beaucoup teste la réutilisation, c’est surtout pour en évaluer la réelle viabilité économique, car ceux qui s’y lancent le font surtout à base de petit lanceur ou de prototype démonstrateur.
Fulmlmetal
J’ai la nette impression que tu compare tout et rien, comparer Virgin Prbit à SpaceX c’est osé, ça n’a rien à voir.<br /> Quand tu dis que «&nbsp;ca devient largement rentabl&nbsp;» après 3 utilisations d’un 1er étage, primo il faut avoir de la réserve car ce n’est basé que sur les paroles d’un homme qui refuse de donner le moindre chiffre vérifié et secondo parce que le terme «&nbsp;largement&nbsp;» est très relatif et vague. Largement c’est quoi ? le cout d’un lanceur ou une marge de 10% ?<br /> Pareil pour Electron, on peut difficilement fair ele rapprochement avec SpaceX, meme si on parle de réutilisation. Pour un micro lanceur la récupération peut avoir un interet vu les prix tirés vers le bas pour rester compétitif sur un marché du micro lanceur de plus en plus concurrentiel.<br /> bon après je connais ta vénération absolu pour Musk et SpaceX donc je n’insiste pas sur le sujet c’est peine perdu mais sur le marcéh des micro lanceur le fait de réussir u nsecond lancement ne prouve pas que cela sera une réussite. Les Pegasus ont été un échec commercial et l’autre projet de lancement à partir d’un avion, le Stratolaunch, a connu également un échec financier en faisant banqueroute avant meme de commencer (faute d’investisseur et de client) et meme s’il y a eu un repreneur les avis sont assez pessimistes sur la viabilité du programme. Docn contrairement à toi je resterai très prudent sur l’avenir et le succès financier de Launcher one
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