Michelin et Faurecia s’associent pour créer un géant mondial de l'hydrogène

13 mars 2019 à 11h33
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logo Symbio

Et si le champion mondial de la pile à combustible était français ? C'est en tout cas le pari que veulent relever Michelin et Faurecia en unissant leurs forces autour de la jeune pousse Symbio.

Symbio conçoit des kits de piles à hydrogène qui peuvent être intégrés dans plusieurs formats de véhicules électriques (utilitaires, van, bus, poids lourds, bateaux).

Symbio, le leader mondial de la pile à combustible ?

Créée en 2010, l'entreprise Symbio est devenue une filiale à 100 % de Michelin en février dernier. Nouvelle étape aujourd'hui : Michelin et l'équipementier automobile Faurecia ont annoncé leur volonté d'unir leurs forces. Les deux entreprises vont développer le générateur de courant à hydrogène pensé par Symbio.

Une grande alliance a ainsi été signée et permet la première opération de consolidation majeure dans le secteur de l'hydrogène. Cette alliance sonne comme une bonne idée pour éviter aux deux équipementiers - qui ont déjà investi des millions d'euros dans le domaine - de se retrouver demain en concurrence frontale.

Cette nouvelle « co-entreprise » produira et commercialisera des systèmes de piles à hydrogène pour les véhicules légers, utilitaires et les poids lourds. Ces systèmes viennent se greffer sur des véhicules électriques pour en augmenter l'autonomie.

La filière hydrogène, enjeu politique

L'accord entre Michelin et Faurecia a officiellement été validé en présence de la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances Agnès Pannier-Runacher. Ce rapprochement constitue un enjeu hautement politique, puisque l'hydrogène est un sujet qui intéresse particulièrement le gouvernement. Le plan hydrogène - voulu par l'ancien ministre Nicolas Hulot - était ambitieux et se focalisait, entre autres, sur la production d'hydrogène renouvelable. « La France est à la pointe sur cette filière, et je veux lui donner les moyens de conserver son avance au cœur d'une compétition mondiale déjà féroce car elle constitue un atout pour notre indépendance énergétique, mais également un immense gisement d'emplois », disait l'ex-ministre, en juin 2018.

Avec pour objectif de détenir 25 % d'un marché estimé à 15 milliards d'euros en 2030, Symbio est peut-être le géant du secteur de demain.

Source : Les Échos

Geoffroy Barre

Curieux par nature, j'assouvi cette envie d'apprendre tous les jours en recherchant, en lisant... et en écrivant : J'en ai fait mon métier. Une préférence pour la tech, l'automobile et la finance.

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Commentaires (4)

pagnelli
La difficulté réside dans la distribution de l’hydrogène liquide. Aucun réseau aujourd’hui et une dangerosité en zone urbaine.
Bratak67
1 / Vrai mais au début de l’automobile à essence, le réseau était nul donc cela se développera tout comme en Norvège notamment<br /> 2 / idée reçue<br /> Conclusion : excellente idée car l’avenir n’est pas à l’électrique mais bien la pile à combustible
rexxie
Une voiture à hydrogène est une voiture à propulsion et batterie 100% electrique, avec une alimentation par l’hydrogène. Ça prend TROIS FOIS plus d’énergie que de remplir directement une batterie avec de l’électricité, et ça ne profiterait qu’aux pétrolières/gazières par la fabrication d’hydrogène à partir du méthane (la réaction émet du CO²) et par le réseau de distribution existant.<br /> Vous aimez ça être captifs des prix élevés à la pompe et du jeu de yo-yo dont nous faisons les frais?!?<br /> Une station d’hydrogène coûte + de 2 millions, les réservoirs et la pile à hydrogène ont une date de péremption, sont encombrants et les risques d’explosion bien réels. De par sa nature de plus petite molécule existante, l’hydrogène passe à travers tous les métaux à la longue, les joints et tuyaux coûtent chers et doivent être remplacés souvent.<br /> C’est une absurdité scientifique, mais comme les cartels des hydrocarbures ont les poches profondes, ils tentent de nous convaincre que ce nouvel arnaque serait pour notre bien.<br /> Mon cul!
LeLapinou64
Total l’a ce réseau. Il suffisait de racheter Air Liquide pour la production (ils ont les moyens), ou faire un partenariat. Mais ils ont préféré miser sur l’électricité… Grosse erreur stratégique, on en reparlera.
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