Tesla prépare son nouvel ordinateur AI5 avec une puissance de 2000 à 2500 TOPS, soit cinq fois plus que l'actuel AI4. Une montée en puissance nécessaire pour atteindre l'autonomie complète.

Le nouveau FSD de Tesla pourrait bien permettre la conduite 100 % autonome - ©Tada Images/Shutterstock
Le nouveau FSD de Tesla pourrait bien permettre la conduite 100 % autonome - ©Tada Images/Shutterstock
L'info en 3 points
  • Tesla développe l'ordinateur AI5, cinq fois plus puissant que l'AI4, pour atteindre l'autonomie complète.
  • L'AI5 vise une fiabilité accrue, traitant des scénarios complexes grâce à une puissance de calcul colossale.
  • Les propriétaires actuels pourraient nécessiter des mises à niveau matérielles pour profiter pleinement des nouvelles capacités.

Elon Musk a promis des Tesla entièrement autonomes depuis des années. Aujourd'hui, la réalité technique rattrape les ambitions. Le constructeur américain développe son prochain ordinateur de bord, l'AI5, capable de traiter entre 2000 et 2500 TOPS (billions d'opérations par seconde). Cette puissance place la puce Tesla au niveau des cartes graphiques gaming haut de gamme comme la RTX 5080 de Nvidia.

L'AI4 actuel, qui équipe les Tesla récentes, ne dépasse pas 500 TOPS. Samsung et TSMC fabriquent déjà ce nouveau processeur selon des sources coréennes. Mais pourquoi Tesla a-t-elle besoin d'une telle puissance de calcul ? La réponse tient en deux mots : fiabilité absolue.

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Tesla court après les « 9 » de la fiabilité

L'autonomie complète exige une précision mathématique. Les ingénieurs de Tesla parlent de « marche des 9 » : passer de 99% à 99,9% puis 99,99% de fiabilité. Chaque « 9 » supplémentaire demande des ressources exponentielles.

Si l'on prend en exemple l'AI4 actuel, il gère correctement 99% des situations de conduite. Mais ce 1% restant contient tous les cas extrêmes : piétons surgissant derrière une voiture garée, travaux non signalés ou itinéraires compliqués comme dans Paris, conditions météo dégradées. Ces scénarios rares nécessitent des réseaux neuronaux plus complexes et des vérifications multiples.

L'AI5 devra analyser plusieurs flux vidéo simultanément, croiser les données de tous les capteurs et valider chaque décision par plusieurs algorithmes. Cette redondance consomme une puissance de calcul colossale. Tesla ne peut plus se contenter d'améliorer ses logiciels : le matériel doit suivre.

La Tesla Model S proposait déjà d'être "sans chauffeur" - ©Flystock / Shutterstock

Les propriétaires actuels devront-ils passer à la caisse ?

La montée en puissance technique crée un problème concret pour les propriétaires. Tesla a vendu des millions de véhicules équipés de l'ancien Hardware 3, qui ne développe que 144 TOPS. Elon Musk avait pourtant promis que ces voitures seraient « Robotaxi Ready ».

La réalité des versions FSD V12.6 et V13.2 change la donne. Ces mises à jour logicielles poussent déjà l'Hardware 3 dans ses retranchements. Tesla s'est engagée à moderniser gratuitement ces véhicules si le matériel actuel ne permet pas l'autonomie complète. Les propriétaires concernés recevront probablement une version allégée de l'AI5, adaptée aux systèmes de refroidissement existants.

Pour l'AI4, la situation reste floue. Tesla n'a pris aucun engagement de mise à niveau gratuite pour ces véhicules plus récents. Les propriétaires pourraient devoir payer de leur poche si leur matériel devient insuffisant dans quelques années.

On l'aura compris, et on connaît la chanson, l'AI5 pourrait donc enfin tenir les promesses d'Elon Musk, mais… seulement pour les futurs acheteurs de Tesla.