EasyJet et Wright Electric démarrent le développement d'un moteur pour un avion électrique de 186 places

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
05 février 2020 à 15h40
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© Wright Electric

La compagnie aérienne et la start-up ont franchi une nouvelle étape dans leur projet commun qui vise à commercialiser des vols à bord d'un aéronef électrique de 186 places d'ici 2030.

Si vous avez bonne mémoire, vous devriez vous souvenir que Clubic était allé à la rencontre de Jeffrey Engler, le PDG de Wright Electric, lors de l'édition 2019 du Salon du Bourget, il y a quelques mois. Ce fut l'occasion de découvrir le projet commun mené avec easyJet, dont l'objectif est de mettre en service un avion électrique destiné au grand public, d'ici la fin de la prochaine décennie. Les deux sociétés ont annoncé, il y a quelques jours, de nouveaux éléments avec la révélation du calendrier de développement et des informations sur le moteur du futur avion.

Un moteur de 1,5 mégawatt

Les deux sociétés partenaires ont annoncé le lancement d'un programme de développement d'un moteur pour un avion électrique de 186 sièges, baptisé Wright 1 par la start-up américaine. Wright Electric va avoir la charge de mettre au point des systèmes électriques à l'échelle du mégawatt, pouvant répondre aux exigences d'un appareil commercial d'une taille certaine.


La firme annonce donc construire un moteur électrique de 1,5 mégawatt et un onduleur de 3 kilovolts. Le but du Wright 1 est de réaliser des vols sans émissions en 2030. D'ici la mise en service, il faudra franchir plusieurs étapes cruciales.

Wright Electric discute actuellement et par ailleurs avec le géant britannique de l'aérospatial BAE Systems pour développer les commandes de vol et les systèmes de gestion de l'énergie. « Nos récentes avancées sont le fruit de plusieurs décennies d'expérience dans ces deux domaines et toujours avec l'objectif de concevoir le futur de l'aviation », commente l'un des dirigeants de BAE Systems.

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© Wright Electric

Les premiers essais en vol pourraient avoir lieu en 2023

Le prochain cap à franchir est fixé à 2021. Dès l'année prochaine, Wright Electric indique avoir l'intention de procéder à des essais au sol de son moteur. Les premiers essais en vol sont attendus, eux, en 2023. « Wright Electric effectuera des essais aérodynamiques sur son fuselage, qui serviront de base à la conception du système de propulsion », ajoute la start-up.


La compagnie easyJet et Wright Electric bénéficient du soutien financier de diverses agences gouvernementales américaines, comme la NASA ou l'AFRL (Air Force Research Laboratory), qui contribuent à la recherche dans le domaine de l'aviation électrique. « La technologie des batteries progresse à un rythme soutenu », ne manque pas de souligner le Directeur Général de la compagnie aérienne Johan Lundgren. « Tous ces développements nous permettent d'envisager un avenir plus durable pour l'aviation ».

Pour easyJet, l'opportunité est excellente, bien que le calendrier annoncé paraisse bien optimiste. La compagnie affirme être devenue « la première à compenser l'intégralité de ses émissions carbone, mesure provisoire le temps que de nouvelles technologies soient développées ».

Source : Communiqué de presse

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM), pour écrire, interroger, filmer, monter et produire au quotidien. Des atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la prod' vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et Koh-Lanta :)

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Commentaires (19)

Tognopop
Bonne chance à eux
gwlegion
j’ai toujours du mal a comprendre leur mode de propulsion …<br /> Ils ont de beaux visuels,mais la reaction, c’est pas possible en electrique … donc je vois qu’une chose, c’est des helices, qui elles, peuvent etre motorisés a l’electrique …<br /> apres tout, pourquoi pas, mais je vois mal ou ils vont places les helices dans leur visuels …<br /> Puis je vois un autre probleme. Un avion, au fur a mesure du vol, s’alege, grace au carburant consommé. Ce qui permet, en calculant bien son coup, s’arriver avec peu de carburant a destination, donc avec un poid diminué … permettant de moins stresser les roues, les amortisseurs et le freins a l’aterissage. La, les batteries pesent presque pareil, pleines ou vides … donc vas falloir sur dimentionner les trains.
Nmut
Ils utilisent des turbines (moteur électrique couplé à une hélice haute vélocité de petit diamètre). Le rendement est plutôt bon mais il y a des écueils: le bruit infernal (le comble pour des moteurs silencieux! :-P), la vitesse pas très élevée et la poussée unitaire faible.<br /> Le problème du poids à l’atterrissage est aussi gênant mais il suffit de dimensionner l’avion pour ça. Reste que la charge utile en prend un bon coup (poids des batteries et poids de la structure, puissance limitée). Ils ont du boulot avant de pondre un engin commercialement rentable.
gwlegion
j’me disait que pour les vols de jours, ils pourraient utiliser des panneaux solaires … en altitude, ca devrais bien marcher … mais ca compenserais pas completement la consomation.<br /> bref, je suis d’accord avec toi … y’a du taf.
Fulmlmetal
Je pense que, en gros, c’est le principe du Turbopropulseur, non ?<br /> Sinon, moi aussi je reste sceptique sur ce type de moteur, l’hélice c’est bruyant et effectivement une batterie ca pèse très lourd et ça ne s’allège pas avec le temps. Cela aura donc forcément un impacte sur la charge utile.<br /> Pour du transit local ça pourrait mais ce ne représente rien au niveau du trafic mondial qui est dominé par les avions de ligne à réaction qui sont bine trop gros pour pouvoir utiliser une propulsion électrique. Bref ça ne résoudra en rien le problème de pollution par les avions, c’est juste une startup sans compétence réelle qui cherche juste à faire le buz pour se faire connaitre sur le dos d’un sujet très à la mode ne ce moment.<br /> Pour moi nul doute que ça en restera à l’étape du concept et au mieux d’un proto.
Nmut
Les panneaux solaire fournirait à peine de quoi soulever leur propre poids (tu as vu la taille du solar impluse!), donc pas grand intérêt, je pense même avec des panneaux à très haut rendement si ils existent un jour.
Nmut
Je ne serais pas si catégorique sur la non faisabilité mais c’est sur que ça va être très compliqué.
keyplus
pourrons toujours le faire voler dans flight simulator
Fulmlmetal
Je pense que ce sera faisable, il y aura au mieux un proto, mais je pense que l’aspect viabilité économique prendra le dessus, car l’appareil peinera à soulever son propre poids et limitera sa capacité de charge utile, l’autonomie restera trop faible, la vitesse sera également faible, le temps de recharge des batteries empechera un départ rapide pour des rotations régulières. Bref un avion qui volera peu, emportera peu et n’ira pas très loin.
PEPSIMAX
L’objectif c’est pour des Paris / Londres
Tiger
Et pour 2040, l’avion pourra être rechargé en plein vol grâce à un autre avion!<br /> La solution pour l’autonomie est simple, mettre une génératrice <br /> OK je sors
dvaid
En concurrence avec le train qui met 3 h sans tout le tsoin tsoin des douanes, bagages et autres pertes de temps aux aéroports, loin des centre ville.<br /> En tout cas c est positif de faire de la recherche dans ce domaine.
odyssseus
Quand on voit le nombre d’avions cramant du pétrole, ça laisse rêveur…
touk
Je ne crois pas du tout a une propulsion conventionnel avec un moteur a hélice, mais plutôt a un système a propulsion par ionisation de l’air du genre a propulseur à effet Hall. Mais je crains pour la couche d’ozone, même si en théorie les ions produits sont vite neutralisés… surtout si il y a en pleins dans le ciel.
pemmore
Ben non, un autre avion, quel gouffre de co2, un dirigeable!
pemmore
J’ai un peu suivi sur un autre site, ils parlaient d’une grande hélice sans doute à pas variable placée à l’arrière de l’avion et la vitesse moyenne serait de 20% de moins qu’à réacteurs, mais pas besoin d’un très grand aérodrome pour décoller, donc un prix plus bas pour les passagers.<br /> Ce ne sont que des données théoriques, déjà construire un avion assez rigide pour que la poussée vienne uniquement de la queue de l’appareil c’est pas gagné…<br /> Une idée qui serait chouette, un lanceur comme sur les porte avions sur 1 km et 300 m d’altitude pour sortir à 300 km/h économiserait 10% de carburant et un peu de fête foraine gratos.
jaceneliot
Ils ont vraiment rien compris au monde de demain. Ils croient que c’est croissance, continuation, business as usual, avec des moyens plus « verts ». Mais non, c’est tout le système qui va changer. C’est moins de voyages, moins d’avions, pas des avions différents. Enfin, d’ici quelques années tout le monde ne pourra que le constater.
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