Une voiture Uber © photosince / Shutterstock
Une voiture Uber © photosince / Shutterstock

En France et aux États-Unis, les conducteurs Uber dénoncent des conditions de travail imposées par la plateforme, qui a une influence directe sur leurs activités.

Que ce soit en France ou de l'autre côté de l'Atlantique, les chauffeurs Uber vivent des heures compliquées, pour des raisons diamétralement opposées. À l'arrivée, le constat est néanmoins le même : leur dépendance à la plateforme VTC devient, avec la temps, tout simplement totale. Alors qu'ils sont parfois trop nombreux dans l'Hexagone, l'entreprise n'hésite pas à les exclure à New York, lorsque la demande diminue.

À Marseille, les chauffeurs Uber sont acculés

Lundi à Marseille, ce fut un peu la pagaille dans une bonne partie du centre-ville, dont le secteur de la Gare Saint-Charles. La raison ? Une opération escargot organisée par plusieurs dizaines de conducteurs VTC. Ces derniers dénoncent les conditions de travail imposées par les différentes plateformes, principalement Uber, qui détient un monopole dans la cité phocéenne.

Sur place, les chauffeurs sont désormais trop nombreux, parfois estimés jusqu'à 5 000, ce qui fractionne les parts et donne à Uber la liberté de contrôler le prix des courses. Et vu la puissance de la plateforme américaine à Marseille, les conducteurs n'ont pas le choix et doivent l'accepter.

En outre, il est reproché à Uber d'interdire aux conducteurs disposant d'un véhicule hybride de se proposer dans la catégorie « green », alors qu'il y a quelques semaines, leurs courses étaient essentiellement effectuées dans ladite catégorie, comme nous avons pu le constater sur un forum de chauffeurs. Une « discrimination » contre laquelle ils sont déterminés à se battre.

Uber et Lyft, une gestion maladroite des périodes creuses

À New York, on a pris une décision radicale lors des périodes de faible demande de ces dernières semaines. Uber a tout simplement exclu des chauffeurs de ses applications, et Lyft, son principal concurrent outre-Atlantique, a menacé de faire de même. Chauffeur Uber à temps-plein, Nikoloz gagnait entre 300 et 350 dollars de l'heure, « avant ». Maintenant, il plafonne à 170 dollars pour une journée de travail de dix heures. Une fois l'essence et autres frais déduis, l'apport devient maigre.

Certains chauffeurs et syndicats new-yorkais réfléchissent à se mettre en grève. Le comble de la situation, c'est qu'Uber procède ainsi en raison de la réglementation du salaire minimum imposée par la ville depuis six ans, qui oblige les entreprises comme Uber à payer leurs chauffeurs pour certains temps d'inactivité. Au final, le service finit par bloquer son application et exclure certains chauffeurs, sans forcément les prévenir, ce qui fait plonger leurs revenus.

La New York Taxi Workers Alliance reproche à Uber d'avoir recruté un trop grand nombre de conducteurs, et que les travailleurs le paient aujourd'hui. Du côté de Lyft, on pourrait imiter la concurrence et verrouiller l'accès à son application à certains chauffeurs.

  • Une interface sobre et intuitive pour simplifier la réservation d'une course
  • Un paiement sécurisé et pensé pour faciliter les démarches
  • Un service de transport privé combiné au service de restauration Uber Eats
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Sources : Clubic, La Provence, Bloomberg