D'après une étude, le grand public voit plutôt les voitures autonomes d'un bon œil

17 mai 2019 à 20h38
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Voiture autonome

Les sondages au sujet des voitures autonomes se succèdent, apportant des conclusions souvent contradictoires par rapport aux précédentes. Cette fois, c'est une vision globalement positive qui ressort de la dernière étude, les consommateurs témoignant d'une certaine excitation quant à cette nouvelle technologie, tout en se préoccupant de sa sécurité.

Cette nouvelle enquête a été menée par l'entreprise de conseil Capgemini, sur plus de 5 550 particuliers et 280 dirigeants de l'industrie automobile. Ce qui a notamment permis de mettre en exergue certaines divergences de points de vue entre les deux populations.

Profiter du temps gagné

De façon générale, les résultats de l'étude dépeignent un tableau plutôt positif. Ainsi, une majorité de sondés (56 %) se déclarent prêts à payer jusqu'à 20 % plus cher pour pouvoir disposer d'une voiture autonome. Parmi les bénéfices espérés, figure premièrement le gain de temps, qui serait principalement utilisé pour échanger avec les passagers au sein du véhicule (63 %) ou tout simplement pour dormir (45 %).

Néanmoins, la perception varie en fonction de l'origine géographique, les Chinois étant les plus convaincus, les Britanniques les plus dubitatifs. De même, les plus jeunes semblent plus enclins à faire confiance à cette nouvelle technologie : parmi les 25 % de sondés qui préféreraient utiliser une voiture autonome dès maintenant, 63 % ont moins de 35 ans.

Des sentiments contradictoires

Ce constat ne doit cependant pas occulter les obstacles à l'adoption de l'innovation. Au premier rang de ces potentielles barrières, on trouve les problématiques autour de la sécurité, citées par 70 % des personnes interrogées. Un avis pas totalement partagé par les dirigeants automobiles, qui sont 60 % à mentionner l'apprentissage de la conduite d'une voiture autonome comme obstacle majeur à un déploiement au grand public, contre seulement 37 % chez les particuliers.

De plus, de façon générale, il convient de tempérer l'optimisme apparent de ce sondage. Comme l'indique Markus Winkler, directeur monde du secteur automobile chez Capgemini : « Le consommateur est très influencé par les médias. » Ainsi, selon les études et le moment où elles sont réalisées, les résultats peuvent s'avérer assez différents. Par exemple, le mois dernier, une enquête menée sur des citoyens américains concluait à une méfiance de la population.

Et l'étude de Capgemini témoigne également de cette ambivalence. Interrogés sur l'émotion décrivant le mieux ce qu'ils ressentaient à l'évocation de la voiture autonome, 59 % des sondés ont répondu « excitation » et 52 % « surprise ». Mais, à la même question, 48 % ont répondu « peur » et 43 % « perte de contrôle/impuissance ».

Source : Automotive News
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Commentaires (9)

KlingonBrain
Très bien. Le futur est en marche.<br /> Et aussi la suppression d’une pléthore d’emploi lié au transport. Taxistes et VTC, mais également routiers, chauffeurs de cars, livreurs.<br /> Quand on comprends la voie du futur, on se rends compte à quel point les idées de Macron et de son gouvernement son périmées. Mais également celles d’une grande partie de la classe politique actuelle.<br /> Ils raisonnent avec les dogmes du 18ième siècle sur le travail humain… alors que nous sommes déjà rentrés dans l’ère post travail.
Wen84
Navré, mais on en est pas encore au stade où on aura plus besoin de travailler. Tout ces appareils ne fonctionnent pas s’ils n’y pas des humains derrière. Donc l’ère post travail, c’est encore un gros délire. Pour le moment, j’ai pas l’impression qu’on travail moins qu’il y a quarante ans. C’est sur qu’il y aura des gens qui n’auront plus besoin de bosser, mais en fait c’est déjà le cas, c’est juste que d’un coté t’auras ceux qui profiteront de 100% de ces avantages et les autres des miettes
KlingonBrain
Une machine moderne et bien conçue fonctionne très bien sans vous.<br /> Dire qu’il y aura toujours besoin de gens pour les entretenir à minima, c’est vrai. Mais la question c’est plutôt : combien de personnes faut t’il pour produire l’essentiel pour vivre.<br /> L’ère post travail ne signifie absolument pas que plus personne ne travaillera.<br /> Cela signifie que l’on rentre dans une ère ou l’offre et la demande ne peuvent plus s’équilibrer naturellement. Du fait de l’efficacité toujours plus grande de la production mécanisée, le besoin de “bras” est toujours plus faible.<br /> Je vous incite à regarder le pourcentage d’agriculteurs. Il est passé de plus de 60% de la population à moins de 2% aujourd’hui.<br /> Par conséquent, le travail payera de moins en moins et il y a aura de plus en plus de chômeurs. Du moins si l’on ne fait rien.<br /> Et malheureusement, ceux qui nous dirigent ont été formés avec les théories économiques élaborées avant la révolution mécanisée. C’est la raison pour laquelle ils sont parfaitement incapables de solutionner la crise actuelle.<br /> Et ceux qui disent que les biens “non indispensables” peuvent compenser, je leur répondrait que ce serait vrai si le déséquilibre évoqué plus haut n’aboutissait pas à donner a la masse de quoi se payer uniquement le minimum.<br /> Si l’on ne change pas de logique économique, c’est la déflation assurée.<br /> Et je suis totalement d’accord avec vous qu’il y a déjà une partie de la population qui profite de ces avantages. Les vrais assistés ne sont pas ceux que l’on croit.
RaoulTropCool
L’ère de la remise en question du travail ne se fera pas à 100% d’automatisation. Mais à 50% peut être.
KlingonBrain
On y est vraisemblablement déjà. Et largement. Pour ceux qui ne me croiront pas, regardez une usine moderne, il n’y a plus beaucoup d’hommes. Et si vous trouvez des photos de la même usine il y a 50 ou 60 ans, vous comprendrez que la différence est énorme.<br /> Et ce n’est pas fini.
rexxie
EN attendant il y a des tonnes d’emplois dans l’inévitable tournant vert : les éoliennes, les toitures et les fermes solaires… à moins qu’on veuille collectivement crever de notre stupidité à ne pas cesser ce réchauffement qui pourrait s’emballer bientôt.
KlingonBrain
Le monde ne fera pas de vrai écologie tant que la guerre économique causée par la mondialisation fixera les règles du jeu.<br /> La plupart des gens ne polluent pas par choix. Mais parce que le mode de vie imposé par la société productive les y oblige. Les pauvres sont plus préoccupés par le prix du carburant que par la pollution.<br /> Et quand on y songe, la plus grande partie de la production humaine d’aujourd’hui, c’est du superflu. Donc nous pourrions vivre sans cela…<br /> Si demain l’on veut moins polluer, faire de la vraie écologie, cela passe par la fin de l’obsession productive. Cela implique une certaine décroissance… qui n’est possible que si on trouve moyen d’alléger le besoin de travailler pour vivre.<br /> Produire, moins, produire mieux. Travailler moins, vivre plus heureux. Remplacer ses biens moins souvent, mais produire des biens plus durables.<br /> Mais tout cela implique des choix politiques pour cesser de se laisser imposer les règles de la mondialisation.
rexxie
Parfaitement d’accord.
Blues_Blanche
Pour ou contre la voiture autonome c’est pas simple. Surtout j’ai du mal à l’imaginer en situation mixte avec des vrais conducteurs et dans cette situation d’y voir un intérêt. Par contre les métro automatiques par exemple je préfère à un humain. La conduite est meilleure. Je n’ai pas l’impression d’être conduit comme ds une bétaillère. La fréquence est bien meilleure, moins d’attente…
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