Mauvais départ pour Tesla. Seulement quelques jours après le très attendu lancement de son service de robotaxis à Austin, dans le Texas, le constructeur est ciblé par une enquête de la part du régulateur fédéral de la sécurité routière.

- Tesla fait face à une requête de la NHTSA après le lancement de son service de robotaxis à Austin.
- Des vidéos montrent des infractions des Model Y autonomes, suscitant des préoccupations sur la sécurité du service.
- La NHTSA examine le système Full Self-Driving pour évaluer sa sécurité dans des conditions de visibilité réduite.
C’est le nouveau dada d’Elon Musk. Avec son service de taxis autonomes, le grand patron de Tesla espère diversifier les activités de son entreprise, qui traverse une importante crise depuis plusieurs mois. Car depuis de longues années, le milliardaire évoque un futur dans lequel ses voitures autonomes fouleront les routes du monde entier. Mais voilà qu’il se retrouve confronté à un premier obstacle.
Des vidéos préjudiciables
La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), agence fédérale se chargeant, entre autres, de la sécurité routière, a ouvert, ce 24 juin, une demande d’informations auprès de Tesla. Celle-ci a en effet visionné des vidéos montrant certains des dix Model Y déployés au cours du week-end en infraction.
Car depuis que le service est disponible, de nombreuses vidéos d’utilisateurs à bord des véhicules, équipés du système Full Self-Driving (FSD), circulent sur la toile. Et certaines d’entre elles sont préjudiciables pour la marque : excès de vitesse, changements de voie dangereux, passagers déposés au milieu d’une intersection, etc.
« La NHTSA est au courant des incidents mentionnés et est en contact avec le fabricant pour recueillir des informations supplémentaires », indique l'agence dans un communiqué. L’entité enquête également au sujet du FSD depuis l’année dernière, afin de déterminer si celui-ci est sécurisé dans des conditions réduisant la visibilité sur la route.
Les grandes ambitions de Tesla
De son côté, Elon Musk promet une sécurité maximale avec ses véhicules, qui abritent d’ailleurs un opérateur humain sur le siège passager. En effet, Tesla a de grandes ambitions avec ce nouveau dispositif ; outre son objectif de le déployer, à terme, dans l’ensemble des États-Unis, la marque veut aussi lancer des véhicules spécifiquement pensés pour le transport de personnes, à l’image du Cybercab.
Mais l’intervention de la NHTSA risque de freiner ses efforts, dans un contexte où la concurrence dispose déjà d’une belle avance, particulièrement la filiale d’Alphabet, Waymo. Il est aussi question d’un secteur complexe, dans lequel il est difficile de réellement percer. Cruise, société appartenant à General Motors, le dominait allègrement avant qu’un grave accident ne cause sa chute.
Même si l’agence en est pour l’instant au stade de la demande d’informations, cette initiative témoigne de sa vigilance croissante à l’égard de Tesla. Si les anomalies sont jugées sérieuses, cela pourrait déboucher sur une enquête officielle, voire des rappels ou des sanctions. De quoi sérieusement dégrader la confiance envers le constructeur.
Sources : The Guardian, BBC