La Répression des Fraudes (DGCCRF) demande à Tesla France de cesser ses pratiques commerciales trompeuses. Elle reproche au constructeur de multiples infractions et menace la marque d'une lourde astreinte quotidienne.

Les agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont Tesla dans le viseur. Comme nous l'apprenons ce mardi 24 juin 2025, une investigation menée ces deux dernières années révèle de multiples infractions au code de la consommation, comme des contrats défaillants, des promesses trompeuses sur l'autonomie des véhicules, ou un défaut d'information. Tesla France dispose désormais de quatre mois pour rectifier le tir, sous peine de sanctions financières particulièrement salées.
Tesla France épinglée pour ses contrats de vente trop incomplets
L'enquête des agents affectés à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) fut déclenchée à la suite de multiples signalements de consommateurs sur la plateforme SignalConso en 2023, qui révèlent alors un cocktail explosif d'infractions. D'après la DGCCRF, les contrats de vente brillent par leurs lacunes, sans date ni délai de livraison, et avec l'absence de mention du paiement à crédit. Un flou artistique qui transformerait presque l'achat d'une Tesla en partie de poker menteur.
Pire encore, Tesla récupère l'argent de ses clients avant même que le délai de rétractation ne soit écoulé. Imaginez payer votre voiture électrique avant d'avoir le droit légal de changer d'avis…Quant aux récépissés d'acompte ? Aux oubliettes. Les clients se retrouvent ainsi à jongler entre espoir de livraison, et absence totale de garanties écrites.
Les modalités de livraison restent aussi un mystère pour les acheteurs. Où récupérer son véhicule ? Quand exactement ? Tesla France semble avoir négligé ces informations auprès des consommateurs.
La conduite autonome, promesse marketing ou réalité technologique ?
La DGCCRF pointent aussi du doigt les promesses mirobolantes sur la « capacité de conduite entièrement autonome », vrai pratique commerciale trompeuse selon elle. On comprend que du point de vue de la Répression des fraudes, Tesla vend une sorte de rêve, là où la réglementation sur route est bien différente en France. Cette entourloupe marketing vaut à l'entreprise une épée de Damoclès financière : 50 000 euros quotidiens si elle persiste dans ses mensonges dorés.
Les offres de reprise des véhicules et les options fantômes complètent le tableau sombre dessiné par les autorités, qui mettent fin à une enquête de deux ans. Sans compter les remboursements qui traînent des pieds quand les clients exercent leur droit de rétractation.
L'ultimatum est lancé, puisque la DGCCRF donne à Tesla France quatre mois pour se conformer à la réglementation. Sinon, chaque jour de retard lui coûtera plus cher qu'une Model Y flambant neuve. Contactée par Clubic, Tesla n'a pas encore réagi.
20 juin 2025 à 17h02