"Démarrant", "Regardant", "Finissant" : comment Netflix suit le comportement de ses abonnés

22 octobre 2019 à 21h49
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Netflix TV

Dans un document transmis aux autorités britanniques, Netflix révèle diviser ses utilisateurs en trois catégories, en fonction du temps qu'ils passent devant un programme. Alors, selon la définition de la plateforme, êtes-vous plutôt généralement « starter », « watcher » ou « completer » ?

Comment est prise la décision de prolonger ou d'arrêter une série ? Dans une lettre adressée au Parlement du Royaume-Uni (dans le cadre d'une demande d'information de la part des autorités), Netflix dévoile les indicateurs servant de base à cette réflexion.

Trois types d'utilisateurs

Ainsi, la plateforme classe les spectateurs d'un programme en trois catégories :

  • Les « starters », qui sont ceux qui regardent deux minutes d'un film ou d'un épisode d'une série

  • Les « completers », qui regardent au moins 90 % d'un film ou d'une saison d'une série

  • Entre les deux, les « watchers », qui atteignent 70 % d'un programme, qu'il s'agisse d'un film ou d'un épisode d'une série

Ce dernier indicateur est d'ailleurs le plus utilisé par Netflix. Il permet notamment à l'entreprise de communiquer sur ses chiffres de spectateurs et de volume de contenus regardés, tant auprès du public que de ses investisseurs. C'est aussi la statistique affichée quand il s'agit d'annoncer, par exemple, qu'une série a battu des records d'audience.


L'avenir des programmes en dépend

Les deux autres données sont également communiquées aux producteurs et aux réalisateurs. Selon Netflix, elles leur « donnent une compréhension plus fine de la façon dont les abonnés consomment leurs créations, du début jusqu'à la fin ». L'idée est ainsi de s'adapter au comportement des utilisateurs, mais aussi, bien entendu, de ne pas renouveler un programme qui ne présenterait pas de statistiques suffisamment intéressantes pour la plateforme. Pour celle-ci, chaque création doit contribuer à un double effort : éviter que les abonnés aient envie d'annuler leur souscription et en attirer de nouveaux.


Dans un souci de transparence, les dirigeants de l'entreprise affirment vouloir partager de plus en plus ces indicateurs, que Ted Sarandos, responsable du contenu de Netflix, voit « moins comme des métriques financières que comme des métriques culturelles ». Quoi qu'il en soit, au bout du compte, ce sont les chiffres qui décident de l'avenir des programmes.

Source : The Verge

Bastien Contreras

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Commentaires (2)

notolik
“métriques culturelles” MDR !!!<br /> C’est sûr que certaines mesures ne seront jamais publiables, “culturelles” (re MDR) ou non…<br /> Facile la collecte de toutes ces données en tout cas. C’est du pain béni!
GRITI
Etant donné toutes les infos qu’ils ont sur les abonnés (directement ou via ce qui est visualisé (quand, quoi et comment), je pense que le profilage ne s’arrête pas à ces trois termes.<br /> Ils finiront par ne faire que des programmes qui plaisent à la majorité. Et donc uniquement les rentables.
ifebo
@Griti<br /> Pas sur, avec l’IA et ces données, ils pourraient faire des séries sur mesures, générées spécialement pour chacun de nous et différente de celle de votre voisin de train.
GRITI
@ifebo<br /> Je ne pense pas car une série adaptée à chacun coûterait cher à produire je pense (en tout cas pour le moment). Il vaut mieux quelques séries qui couvrent une majorité de personnes. C’est beaucoup plus rentable.<br /> De plus, personnellement, je ne veux pas de séries/films adaptés à mes goûts. Je préfère qu’il y ait des productions différentes de mes goûts habituels. Cela peut être enrichissant et donne parfois d’agréables surprises.
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