Netflix franchit la barre des 200 millions d'abonnés et gagne toujours plus d'argent

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
20 janvier 2021 à 08h30
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Netflix

Le géant du streaming, Netflix, va tellement bien qu'il indique ne plus être obligé d'emprunter pour produire des contenus.

Tout va comme sur des roulettes pour Netflix. La plateforme de streaming, qui a publié mardi 19 janvier ses résultats pour le quatrième trimestre 2020, a dévoilé des chiffres une nouvelle fois en forte hausse. L'entreprise californienne a aussi franchi un cap historique puisqu'elle totalisait 203,69 millions d'abonnés payants au 31 décembre dernier.

Tous les signaux (ou presque) sont au vert

Netflix continue de se porter comme un charme, après une année où la plupart de ses indicateurs phares ont atteint des records. D'abord, en ce qui concerne le nombre d'abonnés. Sur cette seule année 2020, la firme de Los Gatos a recensé 37 millions d'abonnés payants supplémentaires, dont 8,5 millions au quatrième trimestre, pour dépasser le cap des 200 millions au total pour la première fois de son histoire.

L'Amérique du Nord (73,97 millions d'abonnés au total, soit 6,3 millions de plus en un an) devance toujours la zone EMEA composée de l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique (66,70 millions) en nombre d'abonnés. Mais celle-ci a vu son nombre d'utilisateurs payants bondir de 14,9 millions entre fin 2019 et fin 2020.

Tout cela a mécaniquement produit une hausse des revenus pour Netflix. Le chiffre d'affaires de la société de Reed Hastings a atteint les 25 milliards de dollars en 2020, un record pour une croissance de 24% sur un an. Le tout grâce à un excellent quatrième trimestre, lui aussi record (6,64 milliards de dollars). Son bénéfice d'exploitation, lui, a explosé de 76%, à 4,6 milliards de dollars sur l'année. Seul le bénéfice net (de 587 à 542,2 millions de dollars) est en légère baisse.

Netflix n'est plus tenue d'emprunter

S'ils sont tous très élogieux, ces chiffres n'arrivent pas à la hauteur de l'événement majeur vécu par l'entreprise ces dernières semaines. En marge de son bilan financier, Netflix a en effet annoncé ne plus être dans l'obligation d'emprunter ni de lever des fonds d'une autre manière pour investir. Qu'est-ce que cela signifie ?

On sait que la dette du service de SVoD s'élève entre 10 et 15 milliards de dollars, dette contractée depuis le début des années 2010. L'entreprise américaine la maitrise donc désormais totalement. De quoi maintenir son ambition au plus haut.

Il y a quelques jours, Netflix avait annoncé la publication d'au moins un film inédit chaque semaine tout au long de l'année 2021. Au total : la plateforme prévoit mettre en ligne autour de 70 films cette année, avec de vraies stars hollywoodiennes, parmi lesquelles Leonardo DiCaprio, Meryl Streep, Zendaya, Dwayne Johnson, Idris Elba ou Sandra Bullock.

Qu'en pense-t-on chez Clubic ?

Netflix a gagné plus d'argent et plus d'abonnés en 2020 que toute autre année. Malgré l'arrivée de Disney+, de HBO Max (aux États-Unis) et le développement de Prime Video, la première plateforme de streaming au monde tient toujours en respect la concurrence. La crise sanitaire lui réussit, et la firme se déploie partout dans le monde. Avec un catalogue maîtrisé, des moyens soutenus et des partenariats dans un certain nombre de pays, Netflix devrait passer 2021 au chaud.

Source : communiqué de presse

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM, école reconnue par la profession), pour écrire, interviewer, filmer, monter et produire du contenu écrit, audio ou vidéo au quotidien. Quelques atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la production vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et la musique :)

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Commentaires (15)

LeToi
Votre « Qu’en pense-t-on » est effectivement assez évident, il est clair que Netflix publie beaucoup plus de contenus que ses concurrents directs et malgré la crise. On aurait pu penser que les tournages allaient diminuer avec donc moins d’inédits en 2021, finalement non, chapeau…
Proutie66
C’est la magie et la force de Netflix et des sociétés américaines en général.<br /> Ils peuvent être dans le rouge longtemps, tout révolutionner, et ainsi devenir rentable.<br /> Nos sociétés françaises cherchent à être rentable dès le premier jour. En soit, c’est logique, mais ça ne suffit pas.
baazul
Je ne mettrais pas Disney+ comme un concurrent pour le moment car franchement si on retire les films disney, star wars et marvel il n’y a plus rien.<br /> J’aime aussi Netflix car il investissent énormément dans beaucoup de pays avec pleins de productions, pas comme les Gafa qui se goinfrent au Etats Unis et gardent tout leur argent bien au chaud.
PsykotropyK
Ce qui est intéressant avec Netflix (et d’autre comme Amazon) c’est qu’en regardant l’historique de l’entreprise on réalise qu’elles se sont souvent réinventé.<br /> Netflix n’a pas attendu le web 2.0 pour se créer : la fondation date de 1997 et à commencé par de l’envoi de DVD par la poste. Certe il s’agissait déjà de booker son DVD via un site, mais on est loin de la VOD actuelle.<br /> Bref, lors de l’explosion de leur modèle, il n’avait déjà plus rien d’une start up (quand bien même ils étaient «&nbsp;petits&nbsp;»), et ils avaient sans doute du réinventer leur activité plusieurs fois pour coller avec l’arrivé de nouvelle techno.
SlashDot2k19
Le truc chiant avec Netflix c’est qu’ils enlèvent des films… Sûrement des deals expirés mais quand tu veux revoir tel ou tel film et… ah nan, plus dispo…
baazul
haha je l’avais déjà oublié celui la. Attention Netflix va trembler
Gh0st_D0g
Netflix paye des droits pour avoir l’autorisation de diffuser des films et séries sur sa plateforme (hors production Netflix, évidemment).<br /> Un genre de location aux ayants droit, en somme.<br /> Ca serait beaucoup trop onéreux pour la plateforme. Insoutenable financièrement.<br /> Un exemple, la série Friends coûte 100 millions de $ par an, à Netflix, pour être conservée dans son catalogue.
Otailan
J’en pense que du moment qu’il y a de la diversité c’est l’essentiel.<br /> Les gens ne se précipitent pas tous chez Google, Apple et Amazon tant mieux.
Thoach
La qualité est hélas inversement proportionnelle à leur quantité d’abonnés.
sirifa
Je serais tenté d’appeler cela une distorsion de concurrence.<br /> Ils sont déficitaire et pourtant il continue à vendre à perte, et pendant des années.<br /> Donc oui les sociétés américaines sont des championnes pour ce genre de fonctionnement.<br /> Je comprends très bien qu’il faut avoir une masse importante pour pouvoir fonctionner, mais la concurrence ne peut pas se développer car ces entreprises vendent à perte et cela de façon tout à fait consciente jusqu’à ce que la masse critique soit atteinte.<br /> (je ne parle pas d’investissement avec un amortissement sur le long terme comme une usine à construire, ici ils peuvent peut être dire que la production est un investissement, mais au début c’était beaucoup plus de licence acheté donc pas vraiment d’investissement en tant que tel).<br /> Ces entreprises ne fonctionnent que grâce à beaucoup d’argent pour peut être un jour être rentable, au USA y’a beaucoup d’argent, en France y’en a moins, donc cela semble intuitif qu’il y en ait plus au USA.
PsykotropyK
MisterGTO:<br /> En France c’est l’inverse :<br /> -on ne cherche pas à s’adapter, on demande des aides à l’Etat<br /> -on soutiens en priorité les secteurs dépassés<br /> -on réglemente avant qu’un marché soit dévelopé (en général sous la pression des lobbys des secteurs dépassés) donc le business est mort sous les contraintes avant même d’avoir commencé<br /> -dernière étape : on crie au scandale car les entreprises américaines sont trop puissanets gniagniagnia<br /> Je ne partage pas du tout ton point de vue. Il y a énormément d’innovation en France et on n’est pas que des grincheux assisté, loin de là.<br /> De plus niveau régulation on est pas les pires. Par exemple Airbnb a été interdit/limité bien plus vite aux US qu’en France par exemple.<br /> Le problème est plus lié au marché. Le marché français c’est 60M de personnes. Juste pour s’implanter en Europe où s’est censé être plus facile, il faut réinvestir énormément, ne serait-ce qu’en localisation des produits, identification des réseaux de distribution, de communication, de marketing, etc, sans compter que si tu es sur des activités encadrées, il existe encore une forte fragmentation réglementaire. Et dès que tu pars à l’international, tu dois tout recommencer, mais avec encore plus de barrière. Au passage, c’est d’ailleurs une des forces de l’Angleterre<br /> Aux US tu n’as pas ce problème car tu peux facilement trouver des canaux te permettant d’atteindre tout le territoire rapidement. Sans compter que ton pool d’investisseur potentiel aussi est plus large. Bref, les capacités de développement sont plus important aux US qu’en France.
Element_n90
J’en pense que du moment qu’il y a de la diversité c’est l’essentiel<br /> Tu dois être content, il y a que ça sur Netflix.
Otailan
Je parle de la diversité de l’offre entre concurrents.
PsykotropyK
MisterGTO:<br /> Effectivement la taille du marché est primordiale mais je maintiens qu’en France on préfère soutenir les marchés dépassés.<br /> Ca doit être pour ça qu’aujourd’hui un plan de 1,8 milliards sur 5 ans en soutient à l’informatique quantique est lancé.<br /> Le Monde.fr – 21 Jan 21<br /> Emmanuel Macron présente un plan quantique de 1,8&nbsp;milliard d’euros sur...<br /> L’enveloppe, annoncée par le président de la République jeudi à Saclay, regroupe à la fois les efforts de l’Etat et des organismes affiliés mais aussi des crédits européens, et du secteur privé.<br />
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