Le Nokia G60 5G, c’est le nouveau smartphone milieu de gamme du constructeur HMD, sorti au mois de septembre 2022. Comme sur tous les téléphones du fabricant finlandais, on y trouve une interface Android dépourvue de surcouche, laissée à l’état brut pour ravir les inconditionnels d’Android Stock. Le point d’originalité se trouve dans la philosophie de conception de cet appareil, que l’on pourrait résumer en deux mots-clés : durable et écoresponsable.
- La photo de jour, surtout avec le capteur grand-angle
- L’autonomie plutôt correcte
- Le design « éco-responsable » à base de plastique recyclé
- La photo de nuit
- L’enregistrement vidéo
- L’écran, peu lumineux et mal calibré
- Le haut-parleur mono
Nokia se met au vert ! Le G60 5G, au même titre que le X30 5G sorti au même moment, adopte une conception écologique, en employant du plastique recyclé pour la partie matérielle ; et invite à la sobriété technologique, en promettant trois ans de mises à jour pour la partie logicielle. Du même coup, cette conviction écoresponsable du fabricant signifie qu’aucun bloc de recharge n’est fourni avec l’appareil, simplement un câble USB-C.
Mais derrière ce discours « écolo » fort honorable – mais quelque peu exagéré, l’appareil étant tout de même loin du Fairphone 4 – quels sont les autres arguments du Nokia G60 5G ? Si ce smartphone milieu de gamme nous promet une durabilité minimum de trois ans, parvient-il à faire les bons compromis, et à cocher les bonnes cases pour nous donner envie de le conserver si longtemps ? La réponse dans notre test.
Fiche technique Nokia G60 5G
Taille de l'écran | 6.58 pouces |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Mémoire interne | 128 Go, 64 Go |
Mémoire vive (RAM) | 4 Go, 6 Go |
Capacité de la batterie | 4500 mAh |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 50 Mpx, 5 Mpx, 2 Mpx |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | Android 12 |
Assistant vocal | Google Assistant |
Taille de l'écran | 6.58 pouces |
Type d'écran | IPS |
Définition de l'écran | 1080 x 2408 pixels |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Densité de pixels | 401 ppp |
Écran HDR | Non |
Mémoire interne | 128 Go, 64 Go |
Stockage extensible | Oui |
Processeur | Snapdragon 695 5G |
Finesse de gravure | 6nm |
Nombre de cœurs CPU | 8 |
Fréquence CPU | 2.2GHz |
GPU | Adreno 619 |
Mémoire vive (RAM) | 4 Go, 6 Go |
Capacité de la batterie | 4500 mAh |
Batterie amovible | Non |
Recharge sans-fil | Non |
Charge rapide | Oui |
Puissance de la charge rapide | 20W |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 4 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 50 Mpx, 5 Mpx, 2 Mpx |
Définition du / des capteur(s) avant | 8 Mpx |
Enregistrement vidéo | 1080p@30fps |
Stabilisateur caméra | Numérique |
Flash arrière | LED |
Flash Frontal | Non |
Taille des photosites objectifs arrière | 0.7 µm |
Taille des photosites objectifs frontaux | 1.12 µm |
Ouverture objectif photo arrières | f/1.8, f/2.2, f/2.4 |
Ouverture objectif photo frontaux | f/2.0 |
Carte(s) SIM compatible(s) | Nano-SIM |
Compatible double SIM | Oui |
Compatible 5G | Oui |
Compatible VoLTE | Oui |
Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | 5.1 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Infrarouge | Non |
Type de connecteur | USB Type-C 2.0 |
Lecteur biométrique à empreinte digitale | Oui |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 2D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prise Jack | Oui |
Nombre de haut-parleurs | 1 |
Hauteur | 166mm |
Largeur | 75.9mm |
Epaisseur | 8.6mm |
Poids | 190g |
Test réalisé sur un smartphone prêté par le constructeur.
Design : éco-conçu, et plutôt bien conçu
Vous l’aurez compris, Nokia tient à ce que l’on sache que le G60 5G est un produit « respectueux de l’environnement ». Le constructeur nous précise que le téléphone est composé de plastique recyclé à hauteur de 60 % pour le cadre, et de 100 % pour le dos. L’avantage, c’est que le tout nous semble plutôt bien résister aux chocs et aux rayures, et donc promettre une assez belle longévité, pour la partie extérieure en tout cas.
Le revers de la médaille, c’est que le G60 5G ne peut nier son statut de « smartphone en plastique » : avec 190 grammes sur la balance, l’appareil est (trop ?) léger, pouvant donner le sentiment qu’il s’échappera facilement de mains maladroites. Le dos du coloris Blanc glacé, que nous avons testé, arbore un effet moucheté que l’on ne discerne véritablement qu’en s’approchant de très près.
Le bloc photo, de même que le cadre, profitent d’un coloris brillant à l’effet « métallique », qui vient rehausser le design du téléphone, et compenser l’apparence un brin « entrée de gamme » du dos en plastique. Ce même bloc photo ressort légèrement — rien de méchant : le téléphone brandouille mais tient relativement bien à plat. En façade, l’encoche réservée à la caméra frontale est discrète, mais la bordure inférieure de l’écran l’est un peu moins.
Du reste, avec son format 6,58 pouces, le G60 5G est un grand smartphone. Toutefois, sa finesse le rend aisé à manipuler, même d’une seule main… Et ce malgré quelques bémols : si le pouce de la main droite tombe naturellement sur le bouton d’allumage, qui embarque judicieusement le capteur d’empreinte ; le bouton de volume se trouve légèrement trop haut, et aurait mérité d’être déporté vers le côté gauche du téléphone.
Écran : de la fluidité dans l’obscurité
Puisque nous venons d’évoquer l’écran et ses 6,58 pouces, arrêtons-nous un instant sur cette dalle LCD, forcément moins satisfaisante qu’un afficheur AMOLED. Pas de bonne surprise sur la résolution, attendue pour cette gamme de prix : nous sommes ici sur du Full HD+ (soit 1 080 x 2 408 pixels, avec un ratio 20:9), qui remplit sa tâche mais laisse une sensation de flou pour des yeux habitués à des définitions supérieures.
La bonne surprise se trouve dans le taux de rafraîchissement de 120 Hz, qui assure une belle fluidité, et vient améliorer le feeling de l’appareil, notamment dans les jeux. Précisons qu’il s’agit d’un taux adaptatif : celui-ci oscillera entre 0 et 120 Hz en fonction de votre utilisation. Dans les paramètres du téléphone, vous pouvez opter pour du 60 Hz verrouillé, certes moins fluide, mais garantissant une meilleure autonomie de la batterie.
En revanche, l’écran ne brille pas (c’est le cas de le dire) par sa luminosité : le pic maximal est annoncé à 500 nits. À l’usage, la dalle manque d’intensité, y compris au paramètre de rétroéclairage maximal. Nous avons d’ailleurs fini par désactiver la luminosité adaptative, tant le réglage proposé nous semblait toujours en dessous du niveau souhaitable, même pour une utilisation en intérieur.
Pour ne rien arranger, les angles de vision optimaux sont restreints : il faut se tenir le plus en face possible du téléphone pour un affichage correct. La précision des couleurs n’est pas non plus au beau fixe, même en ajustant la balance des blancs dans les paramètres. À l’œil nu, les noirs nous ont paru plutôt profonds pour une dalle LCD – l’avantage involontaire d’un écran peu lumineux – mais en contrepartie, les blancs paraissent tirer vers le gris, tandis que la plupart des couleurs se révèlent ternes.
Audio : du son en mono, donc pas au niveau
Avec son unique haut-parleur mono, chargé à lui seul d’assurer la partie sonore, on ne pouvait pas attendre de miracles de ce Nokia G60 5G. Le résultat est à la hauteur de nos attentes : mauvais. Le son est toujours plat et étouffé, et il atteint rapidement son point de saturation, même à volume moyen.
Aussi, on aura tôt fait de se tourner vers un casque ou vers des écouteurs. Inconditionnels du filaire, sachez que la prise jack – denrée de plus en plus rare sur les smartphones – est ici de la partie. Pour les adeptes du true wireless, le téléphone est compatible Bluetooth 5.1.
Logiciel : de l’Android pur, et un support qui dure
Pas de surprise non plus sur la partie logicielle, et pour cause : comme tous les smartphones du constructeur HMD Global (qui détient la marque Nokia), ce G60 5G embarque Android sans aucune surcouche. Les habitués de l’OS de Google ne seront donc pas dépaysés.
Le téléphone tourne actuellement en version Android 12. Faisant partie du programme « Android One », il devrait figurer parmi les premiers à basculer vers Android 13. Pour rappel, dans sa volonté de proposer un smartphone « durable », Nokia a d’ores et déjà annoncé trois ans de mises à jour pour ce téléphone (logicielles et sécuritaires), soit un support assuré jusqu’en 2025 au minimum.
Ceci étant, notre expérience utilisateur avec le G60 5G ne nous a pas semblé un modèle de fluidité sur Android. Le clavier en particulier nous a parfois paru faire des siennes et accuser un léger retard, tandis que la navigation dans les menus laisse de temps en à autre apparaître une sensation de saccade, malgré l’écran 120 Hz. On attribuera ce ressenti à la fiche technique limitée du smartphone, ce qui s’avère une transition toute trouvée vers la suite de notre test.
Performances : dans la moyenne, mais à la traîne
Pour faire tourner tout ce beau monde, Nokia mise ici sur le processeur Snapdragon 695 5G, un SoC de milieu de gamme que l’on a pu voir cette année sur le POCO X4 Pro 5G ou sur le Redmi Note 11 Pro 5G. Toutefois, sur ces deux modèles, on pouvait choisir entre 6 Go et 8 Go de RAM.
Ici, il faudra se contenter d’une mémoire vive plus maigre, entre 4 Go et 6 Go. Nous avons testé le modèle doté de 4 Go de RAM, ce qui impacte forcément les performances du téléphone à la baisse. Soumis au benchmark Antutu, ce smartphone obtient un score de 372 731, et performe donc moins bien que ses concurrents X4 Pro (à 403 145) et Note 11 Pro 5G (397 109).
Doté d’un GPU Qualcomm Adreno 619, le téléphone s’en sort avec les honneurs dans un Call of Duty Mobile, où il est possible de hisser la fréquence d’images à son maximum, à condition de régler les paramètres graphiques en position moyenne ou basse (mais même là, le smartphone commence à chauffer dangereusement).
Il devient plus décevant dans un Genshin Impact, où des ralentissements se font ressentir en ciblant les 30 FPS, et où le mode 60 FPS est tout bonnement impossible à activer — sauf dans la résolution la plus basse, qui laisse apparaître ses pixels les plus disgracieux. Même constat dans Diablo Immortal, où la barre des 30 FPS demeure infranchissable, même avec la fidélité graphique au plus bas.
Autonomie : assez généreuse, sans être fameuse
À l’intérieur du G60 5G, on trouve une batterie de 4 500 mAh que Nokia promet « assistée par l’IA » pour optimiser la consommation énergétique. La marque évoque aussi une durabilité de la batterie supérieure (un point que nous ne pouvons évidemment pas vérifier sur la période du test), fidèle à l’esprit d’un smartphone à la longévité d’au moins trois ans. Le constructeur annonce une durée d’utilisation en une seule charge « jusqu’à 2 jours », sans préciser l’usage qui est fait du smartphone.
Notre benchmark de référence, le test de PC Mark, qui simule une utilisation polyvalente du téléphone de 100 à 20 % de batterie, estime quant à lui l’autonomie de l’appareil à 17 heures 40. Pour notre part, pour un usage mêlant à parts égales du streaming vidéo, de l’écoute audio, de la navigation et du jeu vidéo, nous avons pu vider la batterie en seulement 7 heures 30, bien loin de la durée estimée par PC Mark.
Le point d’équilibre, pour la plupart des utilisateurs, se trouvera probablement à mi-chemin entre ces deux valeurs : tout dépendra de votre utilisation. En particulier, nous nous sommes, pour notre part, obstinés à utiliser l’écran à son niveau de luminosité maximum. Nous n’avons pas, non plus, activé le mode d’économie d’énergie, et nous avons laissé le taux de rafraîchissement déverrouillé jusqu’à 120 Hz, lequel est plutôt gourmand.
Gageons qu’il ne sera pas compliqué de tenir une journée d’utilisation lambda, voire plus si vous faites attention à votre temps d’allumage de l’écran ; mais il semble difficile, malgré tout, de saluer ce smartphone pour son autonomie, quand d’autres concurrents comme le Poco X4 Pro ou le Samsung Galaxy A22 affichent une durée de vie sur batterie supérieure.
Concernant la vitesse de recharge, celle-ci ne nous a guère impressionnés non plus : en partant d’une batterie à 5 %, nous avons chronométré 45 minutes pour atteindre les 60 %, et 2 heures pour remonter jusqu’à 100 %. À noter que ce téléphone se recharge en USB-C, et qu’il est compatible avec la charge à 20 W, mais pas avec la charge sans fil.
Photo : le jour sourira, la nuit pleurera
Pour la photographie, le G60 5G peut s’enorgueillir de trois objectifs à l’arrière, et d’un objectif à l’avant, lesquels répondent aux spécificités suivantes :
- un capteur grand-angle de 50 Mpx (1/2.5" ; ƒ/1.8) ;
- un capteur ultra grand-angle de 5 Mpx (1/5" ; ƒ/2.2) ;
- un capteur de profondeur de 2 Mpx (ƒ/2.4) ;
- un capteur avant de 8 mégapixels (1/4" ; ƒ/2.0).
Grand-angle
À l’usage, le capteur principal nous a plutôt convaincus. Celui-ci grimpe jusqu’à 50 Mpx — mais pour en profiter, il faut enclencher l’option dédiée dans l’interface, les clichés par défaut étant enregistrés dans une définition inférieure.
Dans un cas comme dans l’autre, les prises de vue de jour sont satisfaisantes ; l’exposition est équilibrée, les couleurs sont naturelles, le piqué est séduisant et les détails sont au rendez-vous, même en zoomant sur l’image.
Le capteur permet également l’enregistrement de photos en HDR (ce qui est le cas des clichés ci-dessus). Si, comme le montre le comparatif ci-contre, ce mode permet de faire mentir les mauvaises langues qui prétendent qu’il fait toujours gris en Normandie, en laissant apparaître un coin de ciel bleu ; les puristes pourront lui reprocher une saturation trop abondante, tandis que le mode SDR offre un rendu plus naturel.
Toutefois, nous ne vous recommanderons pas d’enterrer le HDR pour autant, celui-ci pouvant offrir de jolies images pour les amateurs de couleurs vibrantes. L’idéal est sans doute de laisser activé le mode automatique, qui arbitrera de lui-même entre une prise de vue SDR ou HDR, selon les situations.
Ultra grand-angle
Le capteur ultra grand-angle nous a laissé une impression nettement plus contrastée. Les couleurs sont ternes et les images manquent de peps — même en HDR. Autre bémol : à résolution équivalente, les photos prises avec l’ultra grand-angle paraissent floues, notamment sur les bords de l’image ou lorsqu’on zoome sur le cliché.
Globalement, ces prises de vue peinent à tenir la comparaison face à celles du capteur principal. Elles font toutefois le job pour l’usage premier auquel elles se destinent : embrasser des angles de vue plus larges. Disons simplement que les clichés en ultra grand-angle se contentent de la moyenne, et resteront réservés à un usage parcimonieux.
Zoom
En l’absence de zoom optique, attendue sur un smartphone de cette gamme de prix, c’est un procédé numérique qui nous permettra de nous rapprocher de notre sujet. À ce titre, le zoom x2 s’en sort plutôt bien : l’acutance de l’image reste correcte dans l’ensemble, à condition de ne pas être trop regardant sur les détails.
En revanche, nous déconseillerons de pousser au-delà : au niveau de zoom maximal (x8), les images deviennent très floues, et n’auront donc que très peu d’intérêt photographique, sauf à vouloir à tout prix épier les faits et gestes de vos voisins.
Nuit
En conditions de basse luminosité, le capteur photo ne s’en sort pas trop mal. Nous avons fait le test de jour, mais dans un environnement faiblement éclairé, avec un set LEGO exposé dans une étagère. La prise de vue sans le mode Nuit, en SDR 50 Mpx, nous a déjà semblé plutôt honnête, bien qu’elle manque évidemment de détails lorsque l’on zoome d’un peu trop près.
Avec le mode Nuit enclenché, la colorimétrie est plus naturelle, mais la photo paraît presque surexposée. La netteté diminue également, puisque l’on est contraint de passer de 50 Mpx à 12,6 Mpx. De plus, le mode Nuit requiert une prise de vue véritablement stable, le moindre faux mouvement rendant l’ensemble flou et brouillon.
Et lorsqu’il fait franchement nuit, qu’est-ce que ça donne ? En intérieur, avec un peu d’éclairage artificiel, on peut arriver à obtenir quelques clichés corrects grâce au mode Nuit. Là encore, il ne faudra pas espérer pouvoir trop zoomer sur les détails.
En extérieur, en revanche, le mode Nuit se heurte à ses limites. La photo paraît plus sombre que la réalité dans certains cas, les formes devenant difficiles à distinguer ; plus lumineuse dans d’autres, le ciel nocturne virant vers le bleu clair.
Avec l’ultra grand-angle, le constat est encore plus terrible, et pour cause : le mode Nuit n’est pas utilisable avec cet objectif. En son absence, l’ensemble des clichés baigne dans un véritable flou artistique, et il apparait difficile d’en tirer quoi que ce soit (d’ailleurs, même l’algorithme de Google Photos nous a suggéré de placer ces photos à la corbeille).
Portrait
Le mode Portrait est de la partie — ou plutôt le mode « Bokeh en direct », selon l’appellation employée dans l’interface d’Android 12. Celui-ci permet d’ailleurs l’application d’autres filtres, en plus du flou d’arrière-plan, comme un effet de halo. Pour les selfies, ce mode fait son effet, et sublime les autoportraits sans trop s’imposer (à condition de ne pas pousser les curseurs trop loin).
Le bokeh demeure naturel en intensité moyenne, mais il devient imprécis au niveau maximum, une partie du décor se faisant happer inopinément dans la zone détourée.
Le mode Portrait fonctionne aussi sur les animaux et les objets… En théorie tout du moins : l’effet bokeh manque là aussi de précision. Ci-dessous, le détourage de Milo, comme celui de la figurine Lara Croft, laissent à désirer malgré des conditions de luminosité plutôt favorables à un portrait réussi.
Vidéo : une image qui sursaute, si vous avez la tremblote
Pour la vidéo, le Nokia G60 5G ne grimpe pas au-delà du 1 080p — à 60 images par seconde, tout de même. En l’absence de stabilisation optique, les tremblements de la caméra sont toutefois très présents lorsque l’on filme en mouvement : difficile, donc, d’exploiter ces vidéos par la suite.
En filmant de manière plus statique, pour capturer un panorama par exemple, les choses deviennent (légèrement) plus correctes… Mais la mise au point automatique fait des siennes, l’image ayant tendance à « toussoter » par endroits, malgré le mouvement relativement lent.
Globalement, il faudra donc réserver la capture vidéo à un usage personnel, et abandonner toute idée de pouvoir exploiter ces images à d’autres fins. On saluera malgré tout la qualité de l’enregistrement audio, plutôt honnête pour sa part.
Nokia G60 5G : Disponibilité, prix et concurrence
Le Nokia G60 5G est disponible en deux coloris (Noir ; Blanc glacé), avec 128 Go de stockage et deux options de RAM :
- 4 Go de mémoire vive, au prix de 359,99 euros ;
- 6 Go de mémoire vive, au prix de 379,99 euros.
Ceci le place malheureusement dans une gamme de prix dans laquelle il a du mal à se démarquer. Sans être mauvais, le Nokia G60 5G semble en effet difficile à recommander face à ses concurrents à moins de 400 euros.
À processeur équivalent, le Pocco X4 Pro 5G ou le Xiaomi Redmi Note 11 Pro 5G peuvent se féliciter d’arguments tels qu’un écran OLED plus agréable à l’œil, une mémoire vive plus conséquente, ou une autonomie supérieure. Le récent realmi 9i 5G, un modèle d’entrée de gamme, surpasse le G60 5G sur quasiment tous les critères, tout en s’affichant à un prix nettement inférieur.
À noter que Nokia vous propose de « planter 15 arbres grâce à cet appareil », en renseignant le numéro IMEI de votre téléphone sur le site dédié, après l’achat. À chacun de décider si cette opération peut constituer un argument de vente, mais celle-ci mérite au moins d’être évoquée.
Nokia G60 5G : l'avis de Clubic
Le Nokia G60 5G est un smartphone qui ne brille nulle part, mais qui se contente d’être moyen partout : l’écran, les performances, l’autonomie, la qualité photo, le design ; tout stagne dans la moyenne, sans que rien ne semble se distinguer, si bien qu’on ne saurait véritablement à qui recommander ce téléphone.
On pourrait attribuer cette prestation en demi-teinte à sa gamme de prix ; mais force est de reconnaître que même au sein de celle-ci, on trouve des concurrents au rapport qualité-prix plus intéressant, capables de sortir du lot sur un, voire sur plusieurs critères.
Le seul point véritablement louable du G60 5G se trouve finalement dans sa durabilité : grâce à l’emploi de plastique recyclé, on imagine bien ce smartphone résister longtemps aux chocs et aux rayures ; quant à la promesse d’au moins trois années de mises à jour logicielles, elle est évidemment appréciable — bien que « trois ans » nous semble une durée qui se situe plutôt… Dans la moyenne.
- La photo de jour, surtout avec le capteur grand-angle
- L’autonomie plutôt correcte
- Le design « éco-responsable » à base de plastique recyclé
- La photo de nuit
- L’enregistrement vidéo
- L’écran, peu lumineux et mal calibré
- Le haut-parleur mono