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Le Parlement européen vote le DSA, le nouveau réglement tant redouté par les géants du numérique

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
20 janvier 2022 à 19h15
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Roberta Metsola, nouvelle présidente du Parlement européen (© European Union 2022 - Source : EP)
Roberta Metsola, nouvelle présidente du Parlement européen (© European Union 2022 - Source : EP)

Les députés européens se sont mis d'accord, jeudi, sur le projet de régulation des géants du numérique, en votant à une très large majorité le Digital Services Act, ou DSA.

Après le Conseil de l'Union européenne, fin novembre, le Parlement européen a, à son tour, adopté sans grande difficulté l'ensemble des mesures visant à lutter contre les contenus illégaux et à responsabiliser les plateformes dans la modération de leurs contenus – mesures rassemblées sous le Digital Services Act (DSA). Désormais, la France, qui préside le Conseil de l'UE, dispose d'un boulevard pour négocier avec les États membres, dernière étape avant l'application du texte, censé être finalisé avant la fin du mois d'avril, pour une entrée en vigueur au plus tard prévue pour la fin 2023.

Une modération des contenus, avec un mécanisme de notification obligatoire

Jeudi 20 janvier, les eurodéputés ont donné leur feu vert à l'ouverture des négociations autour du DSA avec les États membres. C'est à une large majorité (530 voix pour, 70 contre et 80 abstentions) que le rapport sur ce projet de loi européenne a été voté, donnant ainsi mandat au Conseil de l'Union européenne. Ce dernier est présidé par une France qui encourage grandement l'adoption de ce projet réglementaire visant à faire basculer la zone vers un Internet meilleur, et qui peut désormais plus librement négocier avec les États membres, comme nous le disions plus tôt.

La première des grandes missions de ce DSA, c'est d'agir directement sur la modération des contenus. Autrement dit, le texte a pour ambition de supprimer les contenus illicites et de prévenir la désinformation. Il vient définir de façon très précise les responsabilités et les obligations des plateformes en ligne, comme les réseaux et médias sociaux, que tout le monde connaît, et les marketplaces. Ces dernières devront d'ailleurs vérifier l'identité des commerçants vendeurs.

Les plateformes concernées devront mettre en place une procédure, un mécanisme de notification et d'action, permettant de retirer au plus vite tout produit, service ou contenu qui puisse être illicite. Les fournisseurs de services d'hébergement devront ensuite faire suivre d'effet ces revendications, « sans retard excessif, en tenant compte du type de contenu illégal notifié et de l'urgence d'agir », précise le règlement, qui impose aussi un traitement non arbitraire et non discriminatoire de ces notifications, en respectant avant tout la liberté d'expression.

De nouvelles obligations imposées par le Parlement

Les plus grandes plateformes en ligne seront, elles, soumises à des obligations plus spécifiques, notamment du fait de l'impact que peut avoir une diffusion rapide et massive de contenus préjudiciables et illicites. D'une part, le DSA entend renforcer la lutte contre les contenus préjudiciables mais aussi celle contre la propagation des fausses informations, par la mise en place de dispositifs et mesures d'atténuation des risques, ou des audits indépendants.

Attention tout de même, car le DSA validé par le Parlement européen a subi certaines modifications par rapport à la version adoubée par le Conseil de l'UE. Par exemple, les petites et micro entreprises seront exemptées de certaines obligations découlant du texte.

Mais surtout, le rapport des utilisateurs aux grandes plateformes va quelque peu changer. Certains pourront notamment se retourner contre les services numériques qui ne respectent pas leurs obligations et pourront ainsi demander un dédommagement, à l'aide de voies de recours dédiées. De même, la publicité ciblée devra être encore plus transparente et éclairée, ce qui veut dire que les destinataires des services en ligne devront plus facilement savoir comment leurs données sont monétisées. Le refus du consentement à la collecte de données devra être encore plus facile pour les utilisateurs, au moins autant que l'acceptation (ce qui nous fait logiquement penser aux cookies walls). Le refus du consentement ne devra pas empêcher les internautes d'accéder à une plateforme. Celle-ci devra proposer un mode de publicité sans suivi.

Mozilla, partisan de la vie privée, salue la démarche de l'UE

Après le vote du Parlement européen, Owen Bennett, Senior Policy Manager chez Mozilla, a salué « un pas de plus vers un meilleur Internet », indiquant que ce vote « a défini une vision pour traiter de manière significative les préjudices » que des acteurs comme Mozilla et ses alliés disent subir avec les grandes entreprises technologiques.

« Nous sommes heureux de voir que le Parlement donne aux chercheurs et aux organismes de surveillance ce dont ils ont besoin pour identifier les préjudices cachés, notamment en ce qui concerne la publicité en ligne. Nous pensons que l’avenir de cette dernière doit être plus respectueux de la vie privée, plus transparent et donner plus de contrôle aux individus. Le DSA ne résout pas tout, mais c’est une étape majeure dans la construction d’un écosystème publicitaire plus sain. »

Mozilla voit avec le DSA une occasion unique, pour l'Union européenne, de pousser les géants du numérique vers une voie plus vertueuse.

Alexandre Boero

Chargé de l'actualité de Clubic

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM, école reconnue par la profession), pour écrire, interviewer, filmer, monter et produire du contenu écrit, audio ou vidéo au quotidien. Quelques atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la production vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et la musique :)

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Commentaires (39)

Bilbo
Un outil qui pourrait vite devenir liberticide car qui va décider de « prévenir la désinformation » sur quels critères et sous quelle autorité ? Petit à petit on ne pourra plus rien reprocher au parti communiste Chinois …
nicgrover
La chasse aux «&nbsp;lanceur d’alerte&nbsp;» est ouverte…<br /> Seules les informations d’état seront recevables… Qu’on se le dise…
zeebix
Peut être regarder ce qu’il se passe chez nous avant de s’intéresser voir s’immiscer dans la politique d’un autre pays sinon ? Quels peuple prétentieux que de penser que nous avons la solution à tout…
Anne-Onyman
Réfléchissons à l’échelle d’un pays :<br /> Finalement la Chine est en passe de devenir (ou est déjà?) la première puissance mondiale.<br /> Donc, il semblerait que :<br /> jeter en prison des opposants politiques,<br /> priver les citoyens de leur libertés individuelles,<br /> museler les mouvements de contestations,<br /> géolocaliser les citoyens<br /> soient certe contestables d’un point de vue individuel mais hautement profitable à l’échelle d’un pays (:<br /> Donc oublions les libertés individuelles et devenons riches à la place !<br /> (A prendre au 2nd degré hein <br />
Gweegoo
Avant internet, il y avait les journaux et ce type de pb n’existait pas. Et je ne me souviens pas que l’on se plaignait du manque d’information. On peut en déduire que la modération des contenus était donc effectuée au niveau du journaliste ou du journal.<br /> Aujourd’hui, l’internet offre un haut parleur à n’importe qui, anonymement, pour dire n’importe quoi. Je n’y vois pas un liberticide au contraire. C’est peut-être la disparition d’une forme de chaos.<br /> Ceux qui sont inquiets de ne plus savoir ce qui se passe en Chine ou autre, devraient se demander d’où ils ont reçu l’information en premier lieu (et la décision du parlement français ce jour concernant les ouïgours). Je ne pense pas que la validité de cette information venait d’un réseau social.<br /> Ce qui va clairement disparaître est la possibilité de dire n’importe quoi ou tout ce qui passe par une tête qui a le temps pour cela, au reste du monde. Perso, ça me convient!
norwy
Bravo à l’UE ! On va pouvoir améliorer ce qui doit l’être sans contraintes et sans blocages intempestifs par les réfractaires et profiteurs de service…
Arkan
Les gens sont devenus irrationnels.<br /> Quand on leur dit que l’information est régulée en toute opacité par des entreprises privées sur lesquelles ils n’ont aucun pouvoir et dont l’unique objectif est de s’enrichir encore plus, ils trouvent ça normal.<br /> Quand on leur dit que l’information est « régulée » en toute transparence par des organismes indépendants et communautaires et dont la latitude des prérogatives est fixée par l’état démocratique qu’ils ont pouvoir de sanctionner par une élection et dont l’unique objectif n’est pas de s’enrichir mais la stabilité démocratique, ils lèvent leurs boucliers.<br /> J’ai envie de dire, vous vous trompez de combat, et surtout barrez vous dans les pays que vous adulez.
raymond_raymond
Mozilla partisan de la vie privée fallait oser quand même, Mozilla utilise le DNS over HTTPS en passant par les serveurs Cloudflare en gros par défaut au niveau navigateur vos requêtes DNS sont enregistrés dans les logs d’un prestataire externe, et les logs DNS c’est open bar niveau vie privée même si Cloudflare prétend collecter le moins d’info possible pour une durée de 24h, il faut trifouiller un peu pour désactiver ce système mais ce n’est pas Mme Michu qui va s’en soucier, niveau vie privée on a vu bien mieux.<br /> Ensuite faut arrêter de croire que la France à la tête du conseil de l’union Européenne va décider de tout et c’est Macron qui va dicter ces lois, croire ça c’est avoir une bien piètre connaissance du fonctionnement de cette institution, rappelons juste qu’il y a 2 autres pays en ce moment même à la tête de ce conseil avec la France, en réalité ce conseil n’a absolument aucun pouvoir et Macron encore moins.<br /> Et pour finir je suis entièrement d’accord avec nicgrover «&nbsp;La chasse aux « lanceur d’alerte » est ouverte… Seules les informations d’état seront recevables… Qu’on se le dise…&nbsp;» mais ça fait bien longtemps que je le répète et qu’on me censure.
arbor111
Oscar Wilde disait « Si vous voulez voir le vrai visage de quelqu’un, donnez lui un masque ». Les réseaux sociaux ont fait fortune grâce à des utilisateurs qui trouvaient plus amusant de s’appeler Toto28 que Patrick Durand. Mais on est très loin de Myspace, Geocities, etc. Aujourd’hui les réseaux sociaux sont devenus plus riches que certains états, il informent, vendent, influencent, imposent… Je trouve normal qu’ils doivent rendre des comptes. On ne peut plus vivre dans un monde où quelques multinationales s’empifrent de fric en piillant l’intimité des gens, sans vraies contreparties. Il est temps que Facebook, Google, Twitter… cessent d’utiliser la vie privée des gens en mode open bar.
Aristote76
Trop tard mais bon ça vaut mieux que de ne rien faire. Reste à voir les belles intentions et la réalité dans les fait.
Steph29
Toujours dommage de brider un espace de liberté comme internet, mais l’anonymat, la bêtise et la désinformation fait qu’il était difficile d’échapper à une forme de contrôle.<br /> On verra ce qu’il en ressort dans les faits effectivement
com_com
«&nbsp;Avant internet&nbsp;», l’information ne diffusait pas à la même vitesse. Il fallait écrire, valider, imprimer, envoyer aux relais… et quand on voulait relayer l’information, cela prenait aussi du temps<br /> la vitesse instantanée de diffusion de l’information empêche la réflexion et l’interrogation sur la véracité.<br /> certes l’information dépendait des médias, mails il y en avait plus que maintenant, et moins concentrés.<br /> Nous vivons dans une société qui protège certains, et donc interdit pour d’autres. l’anonymat et la «&nbsp;liberté à tout prix&nbsp;» est liberticide.
_anael
Peut-être un espoir pour qu’il y ait de services plus petits qui ne seront pas soumis aux obligations des GAFAM puissent émerger, mais ça reste un vœu pieux…Internet est devenu trop centralisé et les acteurs désignés comme malveillants seront cloués au pilori pour l’exemple et remettra inévitablement le sujet de la responsabilité de l’éditeur amateur de contenu sur la table de discussions.<br /> Tout se met en place pour un monde virtuel verrouillé de bout en bout (appareil, système d’exploitation, réseau, services) et sous contrôle, lentement mais sûrement.
toast
Les sociétés privées n’ont pas pour mission d’être garantes de la liberté d’expression. Elles peuvent déjà, à l’heure actuelle, supprimer tous les contenus qu’elles souhaitent. Il s’agit de replacer la responsabilité juridique sur les fournisseurs de plates formes qui ne pourront plus se cacher derrière le «&nbsp;ah mais c’est pas nous les responsables des contenus, on ne fait juste qu’ouvrir la fenêtre…&nbsp;». Pour les plus grosses, elles font mes millions sur des contenus parfois nauséabond, il est temps qu’elles fassent le ménage devant leur porte et qu’elles utilisent ces millions pour ça. On se plaint assez de facebook…<br /> Et tant que ça ne sort pas du cadre légal, il n’y a aucune raison de supprimer des contenus. Il faut donc que le cadre légal ne s’élargisse pas abusivement pour que ça ne devienne pas liberticide. C’est surtout ce dernier point qu’il faut surveiller.
Steph29
Heureusement que quelqu’un qui édite un contenu sur internet en est responsable, trop de gens pensent que Internet est une zone de non droit.<br /> Après pour moi internet n’est pas un monde virtuel, c’est un outil d’information et d’échanges.<br /> Il est pas verrouillé, juste contrôlé, comme nous tous dans la vie de tous les jours (voiture, travail éducation, santé)<br /> Et c’est malheureusement le prix à payer pour éviter les débordements.
carinae
Oui enfin on est surtout dans une société où les générations Facebook ne prennent plus la peine de réfléchir… certains prennent tout pour argent comptant surtout avec la foison d’information qu’internet permet. Trop d’informations tue l’information <br /> Pour rappel au départ Internet était fait pour le partage d’informations et de connaissances pas pour que tout le monde raconte n’importe quoi sur tout…
com_com
Internet : zone de non-droit ou de liberté totale?<br /> ça dépend du point de vue…
Blackalf
com_com:<br /> la vitesse instantanée de diffusion de l’information empêche la réflexion et l’interrogation sur la véracité.<br /> C’est exactement ça, trop de gens sont si fébriles à l’idée de relayer quelque chose sur les réseaux sociaux, qu’ils ne prennent pas le temps de croiser des sources pour juger si l’info est ou non crédible, et encore moins celui de réfléchir.
Blackalf
Je sais, je voulais juste souligner le côté «&nbsp;méchante UE responsable de tous les maux&nbsp;» qu’on lit souvent. ^^
pecore
Bien, très bien, mais fin 2023, que c’est long. L’U.E est vraiment trop lente. Mais sur la décision rien à dire, c’est bien à ce genre de chose que l’U.E est censé servir.
alsaco67
Très bonne initiative.<br /> On parle de contenus illicites, je ne vois pas en quoi cela gêne certains ?<br /> Dans un Etat de Droit où il existe des Lois, Lois votées par des représentant du peuple dont ils ont reçu mandat, il est normal de chasser (et sanctionner) l’illicite.<br /> Si on ne veut pas vivre dans un Etat de Droit, on déménage dans un autre pays, il y a le choix .<br /> Pour revenir au sujet.<br /> Pour les marketplace, vérifier l’identité d’un vendeur afin d’éviter le blanchiment d’argent de délinquants et criminels n’a rien de plus normal. On ne peut pas être contre cela où alors, il faut argumenter …<br /> Pour les réseaux sociaux, il y a des modérateurs qui ne modèrent parfois pas. Supprimer des propos injurieux, infamant, diffamant, de haine n’est pas liberticide.<br /> Ce qui est sanctionnante en dehors des réseaux sociaux où les individus se déchainent car ils sont derrière un écran, n’est pas plus autorisé que de le faire dans la rue. Ou alors, si on n’accepte pas les Lois et penche vers l’anarchie, il faut aussi accepter que demain on vous vole votre voiture, viole votre épouse etc …<br /> Agir sur la désinformation , ce n’est pas interdire d’exprimer un simple avis contraire . Les informations sont des données factuelles, vérifiables, démontrées par des personnes qui ont la connaissance, la formation, la compétence pour le faire .<br /> On peut ne pas être d’accord en démontrant avec la même rigueur et des preuves sa position.<br /> Sur les réseaux sociaux circulent surtout des ragots, des rumeurs, des croyances, des impressions, des avis infondés, des propos justes répétés (beaucoup de perroquets sur les réseaux) et très rarement de l’information. On peut les exprimer mais pas chercher à fomenter des groupes haineux .
Judah
La liberté est en péril, ce qu’ils appellent «&nbsp;désinformation&nbsp;» c’est tout ce qui ira à l’encontre de la doxa imposé.
MHC
Mais, mais… comment va-t-on être informé que le prochain vaccin contient une puce 6G et une liaison neuronale développées par des reptiliens au service du grand capital et du deep state pour tous nous contrôler ? ^^
Popoulo
Bah tu regarderas BFMTV, tout simplement.
Nervantoss
L’UE qui légifère sur ce que doit être la vérité c’est confier la cave à des alcooliques.
MHC
Il y a effectivement un potentiel problème de doxa et de bien-pensance. La liberté d’expression est garante de la bonne santé d’une société car elle permet à une société de réellement exprimer ses souhaits, ses préoccupations, ses craintes…<br /> Prenons l’exemple, de l’islamisme. En parler il y a encore 15 ans, c’était passer pour un facho, raciste et c’était alors considéré comme totalement censurable. Aujourd’hui la majorité des politiques et des français reconnaissent que l’islamisme pose un problème à notre pays et en parler est considéré comme tout à fait normal.<br /> De la même manière, sur le même exemple, on peut très bien voir des sujets considérés comme «&nbsp;politiquement incorrects&nbsp;» et censurables s’inscrire avec le temps et le débat comme «&nbsp;politiquement nécessaires&nbsp;» dans la pensée collective.
MHC
Pas assez stimulant sur le plan cognitif. Je vais plutôt regarder Koh Lanta ^^
pecore
MHC:<br /> Il y a effectivement un potentiel problème de doxa et de bien-pensance.<br /> Ce qu’il faut pour éviter tant que faire ce peut ce genre de dérives, ce sont des règles claires et non interprétatives de ce qui est admis et de ce qui ne l’est pas. De toutes façons je pense que ces règles pour l’essentiel existent déjà dans notre droit et dans celui de beaucoup d’autres pays. L’idée est de les rendre opposable aux GAFA, pas d’en créer des nouvelles.
Ccts
C’est bon arrêtez de comparer aux systèmes totalitaires. Aujourd’hui les fake News sont une plaie. Une seule personne peut créer des croyances. Nous avons la chance en Europe d’avoir des groupes de confiance scientifiques qui s’autovalident entre eux. Je suis affligé de voir que les gens font confiance à des inconnus qui postent des conneries et ne font pas confiance aux milliers d’experts de l’OMS…
Neophus975
Je suis pour une régulation en effet, car il y a un peu trop de n’importe quoi sur internet, mais par qui ? l’UE ? Les états ? Comme ce sont les rois de la manipulation et donc de la désinformation chose contre laquelle ils veulent lutter justement j’ai comme un doute là-dessus…
Neophus975
Oui, mais avoir confiance en l’OMS qui a été elle-même créé par les états j’ai un doute sur la confiance personnellement, ne sont pas plus fiables que d’autres.
jakadi
une fake news est tout à fait relative : ainsi, et en exagérant un peu, Galilée qui affirme que la terre tourne autour du soleil c’est une fake news, vu que la doxa a décidé que la terre était plate.<br /> Plus près de nous : «&nbsp;les masques ne sont pas obligatoires et ne sont utiles que pour les malades&nbsp;», «&nbsp;nous avons inventé des avions renifleurs de pétrôle&nbsp;», «&nbsp;on nous a menti, le nuage de tchernobyl ne s’est pas arrêté aux frontières françaises&nbsp;», …<br /> Qui pour décider de ce qui est vrai ou pas ?<br /> Facebook ? Non !<br /> Un gouvernement ? Non plus !<br /> Alors le peuple ? Non car trop bête pour discerner le vrai du faux.
HAL1
jakadi:<br /> une fake news est tout à fait relative : ainsi, et en exagérant un peu, Galilée qui affirme que la terre tourne autour du soleil c’est une fake news, vu que la doxa a décidé que la terre était plate.<br /> Pas du tout d’accord. On peut parfaitement distinguer une intox d’une actualité qui dérange mais n’en demeure pas moins vraie.<br /> L’affirmation de Galilée dérangeait, mais elle était scientifiquement correcte.<br /> Dire par exemple «&nbsp;le réchauffement climatique n’existe pas&nbsp;» est une intox pure et simple.<br /> Il est bien sûr important de garder à l’esprit que les connaissances scientifiques évoluent sans cesse. La situation avec la COVID-19 en est un bon exemple, ce à quoi il faut ajouter que le virus lui-même mute et que les mesures à prendre sont différentes avec une population fortement vaccinée ou non. Les personnes qui se plaignent que : «&nbsp;ah non, mais bon, à l’été 2020 on nous disait ça, et aujourd’hui on nous dit autre chose, c’est bien la preuve qu’on nous ment !&nbsp;» prennent soigneusement soin d’ignorer ces points.
pecore
Tout à fait. On ne compte plus les comparaisons douteuses entre les lanceurs de théories abracadabrantes et les grands génies incompris de l’histoire. Cela montre en tous cas que ces lanceurs d’infox ne se prennent pas pour de la fiente.<br /> Mais ce n’est que de la rhétorique à deux balles car ce n’est pas tant l’info elle-même qui pose problème que le fait qu’elle ne repose sur rien de construit, de chiffré ou de vérifiable; Juste sur la parole de certains, leur parano et leur gout du scandale.<br /> Le pire est que ce type de désinformation peut faire beaucoup de mal, couter des vies et être utilisé comme outil de déstabilisation politique ou économique. Ce n’est pas la liberté d’expression qui est ici remise en cause, c’est la liberté de nuire.
Nycko69
_Le refus d’augmenter le smic sous prétexte qu’avant ça suivait l’inflation mais que ce n’est plus possible avec la BCE qui a amplifié l’inflation donc le rapport n’y est plus.<br /> _La constitution européenne qui à été refusé en 2005 qui mentionnait que des arrangements de banques pour moi c’est pas ça l’Europe, dans cette constitution il y avait 0 sur tout sauf les arrangements bancaires et ça à quand même était mit en place.<br /> _Toutes les normes Agricoles ou sanitaires outrancières qui imposent les producteurs à des frais faramineux d’investissements que seul des grandes enseignes peuvent assumer…qui à détruit l’agriculture en France…<br /> _Les cotisations qui ont favorisés les pays de l’UE d’une monnaie plus faible et qui à pousser l’inflation fulgurante des pays d’une forte monnaie comme le France et l’Allemagne. Encore qu’eux ils n’ont pas totalement respecté les règles d’export de l’UE à leurs avantage.<br /> _Et j’en oubli surement d’autres…
Voigt-Kampf
Il y a quand même trois choses (inquiétantes) à retenir :<br /> On a bien vu que les «&nbsp;visés&nbsp;» n’ont pas attendu une soit-disante «&nbsp;sage&nbsp;» décision des «&nbsp;autorités locales&nbsp;» pour sabrer du contenu (demandez aux youtubeurs ce qu’ils pensent des démonétisations abusives de Google)<br /> Cela prouve que la fausse divergence «&nbsp;privé / public&nbsp;» reste un formidable moyen de confusion pour les utilisateurs, et que, surtout, les intérêts publics et privés (des grandes multinationales cela s’entend) marchent tout deux main dans la main et dans une cacophonie générale qui noie littéralement le poisson<br /> Au vue des commentaires, les «&nbsp;victimes&nbsp;» (i.e. le(s) peuple(s)) ne sont plus hostiles envers leurs «&nbsp;bourreaux&nbsp;» mais carrément plébiscitent les mesures prises par ces derniers !! La plus grande force de l’oligarchie est d’avoir su converger les luttes non plus verticalement mais horizontalement…<br /> Comme dirait l’autre, monde de m****.
JohnnyG
Une fake news n’est pas relative.<br /> Soit c’est factuellement vrai, soit c’est faux.<br /> Remplacer le jugement subjectif par un autre ce n’est pas debunker une fake news.
Joel192
Quand des entreprises bloquent les tweets du président Trump, c’est bien ou pas? Ben ça dépend. Et quand un Gouvernement va faire retirer des messages des personnes qui se présentent aux élections en estimant que les propos sont abusifs, ce sera bien? Évidemment on demandera aux juges , dont l’impartialité est connue, de le faire. Je ne sais pas ce qu’il faut faire, mais attention, il y a des risques.
EnLighter
Je salue le sens du timing de Donald TRUMP avec la conception de son réseau social. Pas étonnant qu’il soit homme d’affaire le bougre.<br /> Ce qui est toujours marrant, c’est de voir comment les dirigeants actuels réussissent à enrober systématiquement les pires outils dans un bel écrin moralo-juridico-c’est pour ton bien mon fils, et la majorité tombe dans le panneau. Puis, quand l’outils est dévoyé ou utilisé à l’avantage d’un petit groupe (en totale contradiction avec les intentions affichées au départ), ben c’est trop tard. Le pire est peut être que même dans ce cas, certains ne trouvent rien à redire car ne voient même pas ce qu’il se passe réellement.<br /> Je vais tenter d’illustrer mon propos avec deux exemples récents :<br /> Idriss ABERKANE a fait une remarquable vidéo de débunkage complet sur les 18 plus gros mensonges qui ont été lancés sur le professeur RAOULT : vidéo supprimée par Youtube en 24h ! Il faut maintenant aller sur Odyssée pour la voir. Pourtant, toutes les informations présentées dans la vidéo étaient parfaitement factuelles. Alors j’attends que l’on m’explique d’où peut venir la justification de la suppression.<br /> La plateforme Tipeee a fait l’objet d’un reportage il y a quelques mois pour le moins curieux où on lui reprochait le financement de divers influenceurs et «&nbsp;groupuscules&nbsp;» plus «&nbsp;oh mon dieu ce sont des méchants pas gentilles&nbsp;» les uns que les autres. Le responsable explique calmement qu’il y a des lois qui permettent d’attaquer en justice les personnes qui postent des contenus de certaines natures et qu’il ne lui appartient pas de remplacer les Juges.<br /> Ben figurez vous que c’est bien là que réside l’astuce selon moi. Il y a déjà un arsenal impressionnant permettant de poursuivre les contenus haineux, fake news etc. Et donc d’où peut venir l’intérêt du DSA alors ? Il suffit de saisir la justice il me semble …<br /> Et bien si ce n’est pas un outil de censure, je n’ai pas l’explication, tout simplement.
Nycko69
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JohnnyG
midilibre.fr<br /> Qui est Idriss Aberkane, cet essayiste français très controversé qui veut...<br /> D'abord connu pour ses conférences sur le développement personnel, il a longtemps été accusé d'avoir gonflé son CV pour évoquer des sujets scientifiques qui dépassent ses compétences. Mais depuis 2020, Idriss Aberkane...<br /> Fact &amp; Furious – 21 Jan 22<br /> Les 18 erreurs d'Idriss Aberkane<br /> Dans sa dernière vidéo, Idriss Aberkane tient de nombreux propos erronés et entrecoupés de diatribes envers la presse. Nous en avons choisi 18.<br />
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