Grâce au télétravail, le bonheur c'est les autres

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
06 janvier 2021 à 19h00
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© Pixabay
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Microsoft France est à l'origine d'une étude montrant à quel point le travail contribue à l'épanouissement au quotidien. Le numérique n'a fait que renforcer les liens qui unissent les Français à leur environnement professionnel.

Professionnellement parlant, l'année 2020 ne fut aucunement comparable à une autre. Elle a bouleversé les habitudes et offert une nouvelle place au travail dans la vie des actifs français. Pour s'en rendre compte, Microsoft France a commandé une étude réalisée par l'institut OpinionWay en novembre dernier, auprès de plus de 2 000 répondants. Ce qu'il en ressort, c'est qu'« au travail, le bonheur c'est… les autres ! ».

Les Français apprécient l'expérience du télétravail

La crise sanitaire et la démocratisation à l'échelle nationale du télétravail ont complètement bouleversé le rapport au travail des Français. Mais en cette période difficile pour tout le monde, le travail revêt une réelle importance et contribue au bonheur personnel de plus de sept actifs sur 10 (72 %). Mais qu'est-ce qui caractérise ce bonheur au boulot ?

Pour 40 % des actifs, c'est le lien social : « Nos liens ne se surajoutent pas à notre identité première pour nous rendre heureux ; ils sont la matière première de notre bonheur. Et l’étude montre que les Français abordent majoritairement le télétravail et les innovations technologiques de manière plutôt créative et ouverte, comme une façon de faire vivre autrement ces liens, voire de les réinventer », commente le philosophe et romancier Charles Pépin, en marge de l'étude. Les 18-24 ans sont ceux qui considèrent le plus le lien social comme leur source première de bonheur au travail.

L'esprit de l'étude nous révèle donc que les outils numériques et le travail à distance nous ont fait prendre conscience de l'importance des liens sociaux, qu'ils soient physiques ou dématérialisés. 70 % des actifs estiment ainsi que les outils numériques facilitent le travail au quotidien. Dans une proportion à peine moindre, 68 % des Français souhaitent que ces outils se développent davantage dans leur secteur.

Le télétravail en famille fut aussi globalement une expérience positive aux yeux des Français en 2020. 77 % des actifs interrogés qui ont télétravaillé aux côtés de leur conjoint(e) et de leurs enfants ont avoué s'être sentis plus efficaces et concentrés, ce qui est tout à fait paradoxal. La proportion est bien plus faible chez ceux qui ont télétravaillés seuls (59 %).

Et si le télétravail et le numérique poussaient à changer de voie ?

Le confinement et le télétravail ont en partie aidé à maintenir une activité économique relative dans différents secteurs. Pour certains, la crise a même eu l'effet d'un déclic. Ce nouveau mode de travail semble propice à la réflexion et à la remise en question de sa vie professionnelle.

En outre, bien que 77 % des Français aient apprécié la façon dont l'entreprise ou l'organisation pour laquelle ils travaillent a fait face à la crise, il reste des choses à améliorer. Des Français expriment ainsi un désir de reconversion (pour 43 % d'ente eux) et/ou souhaitent relever de nouveaux défis, outre la volonté d'améliorer leur équilibre de vie.

L'envie de reconversion est à ce propos plus grande chez les actifs de moins de 35 ans (52 %) et les actifs de l'agglomération parisienne (53 % contre 43 % pour les autres régions réunies) qui, débarrassés pour certains de la pression des transports, ont sans doute pris goût à une nouvelle façon d'accéder au travail.

Source : communiqué de presse Microsoft/OpinionWay

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM), pour écrire, interroger, filmer, monter et produire au quotidien. Des atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la prod' vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et Koh-Lanta :)

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Commentaires (13)

Bibifokencalecon
La France me paraît en «&nbsp;retard&nbsp;» sur la notion d’équilibre vie professionnelle et vie personnelle/familiale. Le télétravail est un exemple ici d’un désir de trouver un meilleur équilibre même s’il apporte aussi ses contraintes et faiblesses (isolement social pour certains, difficulté de trouver son équilibre professionnel dans un contexte familial, difficulté de travail collaboratif ou de changer les anciennes pratiques de travail, etc.).<br /> Je suis conscient qu’en France, la situation économique ou sociale limite cette possibilité de changement voir de reconversion. Le simple exemple de la reconversion professionnelle est perçu généralement comme négativement ou avec pessimisme. Comparé à d’autres pays, c’est un choc culturel.<br /> C’est une bonne chose que la COVID ait poussé à des réflexions de fond sur tout cela (pour la société française). Il n’y a pas qu’une seule manière de travailler mais une infinité. Et c’est cette flexibilité que les français semblent rechercher. Espérons que ce travail de fond suivra avec de réels changements et adaptativités professionnels (et culturels).
shibany69
La France à compensé la destruction de son industrie et des emplois qui allaient avec par la création de millions de «&nbsp;bullshit jobs&nbsp;» dans le tertiaire.<br /> L’expression n’est pas de moi, c’est le titre de l’excellent livre de David Graeber sur le sujet.<br /> Bref, le résultat c’est que la plupart des boîtes françaises sont gangrénées de «&nbsp;project managers&nbsp;» et autres petits chefs inutiles qui passent leurs journées à «&nbsp;faire des calls&nbsp;» et plus généralement à emmerder tout ceux qui produisent la richesse.<br /> Le résultat c’est une ambiance globalement détestable dans le tertiaire, et quand on donne aux gens la possibilité de travailler tranquillement depuis chez eux sans perdre de temps en réunions inutiles, la productivité augmente.<br /> En tant que juriste d’entreprise, je connais plusieurs PME qui ont lourdé un tiers de leurs cadres (les bullshit jobs susmentionnés) et mis tout le reste de l’effectif en télétravail.<br /> Aujourd’hui on me demande d’organiser juridiquement le maintien du télétravail bien au delà de la crise sanitaire car la productivité a augmenté, et les frais de fonctionnement ont baissé entre autres choses car le bail commercial arrivait à son terme et nous en avons profité pour déménager dans des locaux beaucoup plus petits.
carinae
Heuu la «&nbsp;l’ambiance détestable dans le tertiaire&nbsp;» n’est que ton ressenti. Beaucoup de gens travaillant dans ce secteur sont très contents de leur boulot et produisent beaucoup de richesse …et j’ai envie de dire heureusement qu’on a ça vu qu’on a plus d’industrie.<br /> Par contre je suis d’accord sur la réunionite aiguë. Incroyable le nombre de réunions inutiles. Et ça c’est très clairement compliqué avec le confinement.<br /> Étonnamment cette étude ne mentionne pas non plus les inconvénients du télétravail car pour beaucoup de gens le télétravail c’est bien … mais a petite dose c’est a dire quelque jours par semaine. Le lien social de l’entreprise est important et ces confinements a répétition l’ont bien mis en évidence
Yahren
Oui télétravail ok mais un jour par semaine avec les collègues ca remet les pendules a l’heure et c’est plus agréable par experience.
userresu
Je suis bien d’accord qu’il y a des gens qui ne savent que «&nbsp;faire des calls&nbsp;» et qui sont des freins à l’épanouissement au travail car ils en profitent aussi pour venir déléguer leurs tâches à leurs subordonnés ; et en plus ces gens «&nbsp;qui ne savent que faire des calls&nbsp;» ont généralement un salaire bien supérieur à leur subordonné…
John_Lowley
Ils délèguent leurs tâches ? quelles tâches ?
userresu
Par exemple, faire du suivi de projet et décider du «&nbsp;plan de bataille&nbsp;» ; quand le manager te laisse gérer ça en direct car il ne prend pas la peine de venir dans la réunion (et bien sûr, tu n’es au courant qu’il ne vient pas dans la réunion que quand tu t’aperçois de son absence lors de ladite réunion) et après vient dire que la méthode ou que ce qui a été décidé ne lui convient pas ; je trouve que c’est un peu culoté.
Skoleras
Je confirme, en télétravail depuis le début de la crise. Pour rien au monde je reviendrai dans l’ancien système avec du présentiel 5 jours par semaine. Etre au bureau un jour par semaine est largement suffisant quand on travail dans la tech…
John_Lowley
Merci. Sur cet exemple, je suis tout à fait d’accord avec toi.
pascalreedsmith
je ne pense pas qu’il y ait un cas unique. quand tu est operationnel dans la tech, ok tu peux rester chez toi 5J par semaine. Mais quand tu dois coordonner le travail de plusieurs personnes pour livrer un projet, le télétravail a ses limites.<br /> Se voir de temps en temps permet de conserver le lien et de garder du contact social.
userresu
Je pense que quand on bosse dans l’IT ; on peut partir sur un régime de 2j sur 5 en présentiel sur site ; si l’on va au-delà je pense que ça peut finir par coincer à un moment et là si ça coince fort, il y a un risque pour que l’employeur dise «&nbsp;allez hop, on arrête le télé-travail et on revient à ce qui se faisait avant&nbsp;».<br /> Et il y a des tâches qui ne sont pas faisables à distance comme racker des équipements ou brancher des éléments ; 1 jour par semaine en présentiel, il faut tester au début pour voir si ça tourne bien mais laisser la porte ouverte pour passer à 2 jours par semaine au cas où.
shibany69
Dans ma société et d’autres sur lesquelles j’ai un œil, ce sont précisément les «&nbsp;project managers&nbsp;» qui s’opposaient le plus au télé-travail, et ce sont essentiellement eux dont nous nous sommes séparés.<br /> Les devs, les graphistes, tous se coordonnent très bien à l’aide des outils que nous avons déployés.<br /> Quant aux contacts sociaux entre les salariés, ces choses sont bien évidemment suspendues en ce moment, mais je suis certain que nous maintiendrons les soirées foot en salle/lasergame hebdomadaires, les abonnements en salle de sport…<br /> Nos équipes sont très soudées et se retrouvaient constamment en dehors du bureau, je ne suis pas très inquiet pour la suite en télé-travail.
pascalreedsmith
encore une fois, je dirais «&nbsp;ça dépend des cas&nbsp;».<br /> Chez nous, même si l’agilité est passée par là, et que jusqu’à une certaine taille de projet les équipes sont auto suffisantes, les personnes faisant l’interface avec le business et les financiers restent un mal nécessaire. Et meme dans le cas d’équipes autonomes et auto gérées, un bon face to face est plus efficace que des dashboards, ne serait-ce que pour les échanges informels et interpersonnels qui se font à ce moment là.<br /> Et pour être franc, je pense que lorsque les décideurs se seront rendus compte que certaines structures projet marchent bien en distanciel, ce sera la porte encore plus ouverte au développement offshore ou la sous traitance à bas cout, qui ne montre ses faiblesses qu’au bout d’un certain temps (en général lorsque la mauvaise qualité de code finit par poser des problèmes de perf ou de stabilité).<br /> En général c’est déjà trop tard pour faire machine arrière car le bénéfice court terme au niveau des couts a été tellement mis en avant que revenir dessus serait mal vu.<br /> Pensez y la prochaine fois que vous en discuterez avec vos boss !<br /> La dernière fois qu’on m’a proposé de faire sous traiter du dev à 20km en distanciel (donc en France) j’ai refusé au bénéfice de la sous traitance on site.<br /> Car finalement des sous traitants offshore j’en ai déja, ils coutent moins cher en TJM, mais on est moins efficace en réactivité : time zone, barrière linguistique et/ou culturelle, et interaction moindre dues au fait qu’il faut faire des meetings de synchro plusieurs fois par semaine.<br /> ça dépend donc surtout de si on veut aller vite et qualitatif, plutot que lent et pas cher.<br /> Mais c’est un autre débat que celui du télétravail
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