Test de l'Alienware X14 : l'ultraportable gaming dopé par Alder Lake

Nathan Le Gohlisse
Spécialiste Hardware
24 mars 2022 à 12h18
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© Alienware
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Invité surprise durant la conférence Dell au CES 2022, l’Alienware X14 arrive sur le marché des ultraportables gaming avec l’objectif de faire mieux qu’Acer et ASUS — qui s’y sont déjà aventurés. Pour faire bonne impression, l’appareil mise sur un design particulièrement fin, mais aussi sur ce qui se fait de mieux technologiquement chez Intel : un processeur Alder Lake et son architecture hybride. Après une semaine en compagnie de cet Alienware miniature, voyons ce que l'appareil a dans le ventre.

Alienware X14
  • La puissance insolante du Core i7-12700H
  • Efficace en 1080p, même avec le ray tracing actif
  • Appareil élégant, parfaitement assemblé
  • Qualité d’affichage satisfaisante
  • Chauffe très vite et très fort
  • Autonomie inférieure aux concurrents
  • Connectique entièrement déportée à l’arrière
  • Prix de départ trop élevé

Depuis un peu plus de deux ans, le marché des ultrabook compte une nouvelle branche : celle des ultraportables gaming, pensés pour les joueurs et équipés pour cela de composants très performants en dépit d'un châssis de 14 pouces. Après ASUS et Acer, qui ont su se positionner très vite sur ce marché avec leurs ROG Zephyrus G14 et Acer Predator Triton 300SE, Alienware rentre dans la danse à son tour. Pour ce faire, la filiale de Dell a dégainé ce petit X14 à l’occasion du CES 2022.

Cette version miniature des Alienware X15 et X17 (testé l’année dernière sur Clubic) aspire à prendre une longueur d’avance sur ses concurrents en termes de gabarit, Dell assurant proposer le châssis le plus fin du secteur. Une petite prouesse qui pourrait bien être à double tranchant pour l’appareil. Avant d'entrer dans les détails, penchons-nous sur la fiche technique du modèle que nous avons reçu en prêt.

Fiche technique Alienware X14

Résumé

Processeur
Intel Core i7
Taille de la mémoire
16Go
Carte graphique
NVIDIA GeForce RTX 3060
Mémoire vidéo
6Go
Taille de l'écran
14 pouces
Taux de rafraîchissement
144Hz

OS

Système d'exploitation
Windows 11

Processeur

Processeur
Intel Core i7
Type de processeur
Intel Core i7-12700H (14 coeurs/20 threads, 24 Mo de cache L3, jusqu'à 4,7 GHz Turbo)
Fréquence du processeur
4,7GHz
Finesse de gravure
10nm

Mémoire vive

Taille de la mémoire
16Go
Type de mémoire
DDR5
Fréquence(s) Mémoire
5 200MHz

Graphismes

Carte graphique
NVIDIA GeForce RTX 3060
Mémoire vidéo
6Go
VR Ready (réalité virtuelle)
Oui
Type mémoire vidéo
GDDR6

Écran

Taille de l'écran
14 pouces
Taux de rafraîchissement
144Hz
Type de dalle
Dalle IPS
Type d'écran
LED
Résolution d'écran
1920 x 1080 pixels
Format de l'écran
16/9
Dalle mate / antireflet
Oui
NVIDIA G-SYNC
Oui
Écran tactile
Non

Stockage

Configuration disque(s)
SSD 1 To
Disque principal
SSD 1 To
Disque secondaire
Sans disque secondaire
Lecteur optique
Aucun
Emplacement mSATA/M.2
M.2 (occupé)
Lecteur de carte mémoire
Micro SD

Connectique

Connectiques disponibles
Jack 3,5mm Femelle Stéréo, HDMI 2.1, Thunderbolt 4/USB-C, USB 3.2, USB 3.2 Type C

Réseau sans-fil

Wi-Fi
Oui
Version Wi-Fi
6
Bluetooth
Oui
Version Bluetooth
5.2

Équipement

Webcam
Oui
Haut-parleurs
Intégrés
Clavier
Azerty
Clavier rétroéclairé
Oui - RGB
Pavé numérique
Non

Caractéristiques physiques

Épaisseur
14,5mm
Longueur
262,77mm
Largeur
321,5mm
Poids
1,84kg

Dans cette configuration, pratiquement la plus haut de gamme, l’Alienware x14 est proposé à 2 447 euros sur le site officiel de Dell. La version la plus abordable du produit (Core i5-12500H, 16 Go de LPDDR5 à 4 800 MHz, RTX 3050 et 512 Go de SSD) est pour sa part affichée à 1 947 euros. Notons enfin qu’en optant pour toutes les options disponibles, l’engin voit son prix grimper à 2 647 euros (on passe alors à 32 Go de RAM et 2 To de SSD). Quelle que soit la version choisie, l’Alienware X14 n’a donc rien d’un PC portable abordable… A-t-il seulement les arguments nécessaires pour justifier ces prix ?

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Design : un modèle de finesse, de prestance et de solidité

Comme évoqué précédemment, l’Alienware X14 s'inscrit dans la lignée des X15 et X17 lancés en France mi-2021, dont il reprend sans trop s’en défaire le design et la conception. On retrouve ainsi un look fidèle à l’esthétique Alienware, mais affiné et largement modernisé. C’est bien simple, l’Alienware X14 ressemble à un X15 qui aurait rétréci au lavage.

Les seules différences se trouvent du côté des grilles de ventilation qui perdent le motif nid d’abeille, de la connectique (tout est ici regroupé à l’arrière, sans exception) et des effets lumineux. Sur le X14, le rétroéclairage RGB se limite au clavier, disparaissant du trackpad ou du pourtour arrière du châssis. On s’en remet très bien : l’appareil ressemble moins à un sapin de Noël, et ce n’est pas pour nous déplaire.

Côté mensurations, Alienware peut effectivement se targuer de proposer l’ultraportable gaming le plus fin du marché : le X14 ne dépasse pas les 321,50 x 262,77 x 14,50 mm pour 1,84 kg. L'appareil est un vrai modèle de compacité et de finesse, au point de faire passer ses concurrents pour des ordinateurs obèses : le Triton 300SE d’Acer monte en effet à 17,9 mm d’épaisseur, contre 18,5 mm pour le Zephyrus G14 2022 d’ASUS. Notons toutefois qu’à quelques grammes près, les trois laptops font le même poids et restent donc tous aussi agréables à transporter. Comme ses camarades, l’Alienware X14 est un compagnon de voyage absolument parfait, en cela qu'il ne prend pas beaucoup plus de place dans un sac qu’un ultraportable traditionnel.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Alienware x14-14 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Alienware x14-11 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Pour proposer un produit aussi fin, Alienware n’a pas mégoté sur la qualité d’assemblage et de conception. En dépit de son épaisseur très réduite, le petit chouchou de la marque américaine est robuste et inspire confiance. Le choix des matériaux n’y est pas pour rien : Alienware a mélangé de l’aluminium usiné CNC, un alliage de magnésium et de l’acier inoxydable. Ces trois métaux assurent une excellente rigidité au châssis sans trop l’alourdir.

Les finitions du X14 sont par ailleurs irréprochables, confirmant l’une des grandes qualité de la marque : rien de dépasse, rien ne craque, tout est assemblé avec précision et ajusté au millimètre. L’impression d’avoir un produit haut de gamme entre les mains est omniprésente… et compte tenu du prix affiché, c’est bien normal.

Continuons sur cette belle lancée : le clavier chiclet du X14 propose une course courte (1,2 mm, précise Alienware) et un retour sec. À l’usage, tout va bien, la frappe est précise, très rapide, mais aussi silencieuse — presque feutrée. En dépit de la faible longueur de ses touches, ce clavier est agréable et confortable à l'usage, aussi bien en bureautique qu’en jeu. Nous n’avons pas grand chose à lui reprocher, même s'il nous apparaît qu'Acer et ASUS maintiennent un petit avantage avec les claviers des 300 SE et G14, encore plus réussis.

Sous ce clavier positionné assez bas (une large grille de ventilation prend pas mal de place juste au-dessus) s’insère un petit trackpad malheureusement trop étroit. C’est dommage, parce que malgré sa surface de glisse très limitée, il est réellement agréable à utiliser, cliquable sur toute sa surface, réactif et précis.

Alienware x14-2 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Alienware x14-18 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Les partis pris d’Alienware en termes de design n’ont toutefois pas que des avantages, vous vous en doutez. À l'instar des X15 et X17, la finesse du X14 force le constructeur à adapter la dissipation. Les grilles de ventilation occupent ainsi l’emplacement normalement réservé à la connectique, sur les flancs du châssis, déportant complètement cette dernière à l’arrière. La filiale de Dell n’avait pas d’autres choix, certes, mais l'emplacement est tout de même très peu pratique.

On regrette aussi que la connectique soit concentrée sur les ports USB Type-C. Elle se compose en effet d’un port USB-A 3.2 Gen 1, d’un port USB-C 3.2 Gen 2 (avec prise en charge de l’alimentation et de l’affichage en DisplayPort), de deux ports Thunderbolt 4 (avec prise en charge de l’alimentation et de l’affichage en DisplayPort), d’une prise casque Jack 3,5 mm, d’une sortie HDMI 2.1 et d’un lecteur de cartes micro SD.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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La qualité proprement médiocre de la webcam (720p) est aussi à pointer du doigt. Il s’agit d’une des plus mauvaises que nous ayons testé ces derniers mois, et le niveau est pourtant assez bas sur laptop. Elle permet néanmoins l’identification faciale via Windows Hello pour une reconnaissance instantanée de votre bobine à l’ouverture de session. Heureusement, car Alienware ne propose pas de capteur d’empreintes digitales en complément.

Alienware x14-20 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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On peut également évoquer rapidement l’ouverture du châssis et l’accès aux principaux composants qui se fait, comme souvent, en retirant la plaque inférieure de la carlingue après avoir ôté six petites vis cruciformes. On repère alors la (grosse) batterie installée par Alienware sur le x14, mais aussi l’emplacement M.2 du SSD (occupé) et le modem Intel AX211 prodiguant Wi-Fi 6E et Bluetooth 5.2. Ces deux pièces peuvent être remplacées facilement, au même titre que la batterie. Le reste, sans surprise, est soudé à la carte mère. On notera par contre que le X14 se contente assez logiquement (compacité oblige) de deux ventilateurs et non quatre comme ses grands frères.

© Dave2D - YouTube
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Nous reviendrons sur les capacités de ce petit x14 lorsqu’il s’agit de garder son Core i7 de 12e génération et sa RTX 3060 au frais.

Écran : une dalle IPS 144 Hz de qualité

Une nouvelle fois, Alienware mise sur une dalle fabriquée par le constructeur japonais Sharp. Cette dernière adopte un format 16:9 très classique et monte à 144 Hz pour un temps de réponse relativement contenu mais perfectible : 3 ms. Nous avons bien entendu passé en revue cet écran Full HD de 14 pouces, qui prend en charge le standard NVIDIA G-Sync, grâce à notre sonde et logiciel de mesures Calman Ultimate. Résultat, il est suffisamment lumineux pour la plupart des usages (432,1 cd/m2 en luminance maximale), d’autant qu’un traitement anti-reflets lui permet de rester lisible, même dans une pièce très éclairée. Sans être exceptionnel, son contraste s’élève à 1 241 : 1, ce qui reste satisfaisant pour la technologie d’affichage IPS exploitée ici.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Côté colorimétrie, Alienware et Sharp ne se sont pas suffisamment appliqués. Nous relevons un DeltaE qui monte à 5,9 et une température des couleurs beaucoup trop chaude, estimée à 6077 kelvins. Rappelons qu’idéalement, le DeltaE est censé être égal ou inférieur à 3 pour que l’écran offre des couleurs justes, tandis que l’on devrait approcher les 6500 kelvins du standard vidéo en termes de température. La prise en charge des principaux espaces colorimétrique et par contre tout à fait au point. Le spectre sRGB est ainsi couvert à 100%, contre 98,5% pour le gamut DCI-P3. Notons enfin que sur l’Alienware x14 la finesse d’affichage est suffisante, avec une densité de pixels de 157 ppp.

Alienware x14-6 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Alienware x14-4 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Globalement, nous avons affaire à un écran de qualité permettant une très bonne expérience visuelle au quotidien comme en jeu. Il devrait convaincre la grande majorité des utilisateurs, même si le choix d’un ratio d’écran 16:9 et non 16:10, comme sur le Zephyrus G14, par exemple, peut décevoir, notamment pour une utilisation bureautique.

Performances : une puce Alder Lake monstrueuse… et des ventilateurs en perdition

Notre modèle de test était équipé d’un processeur Intel Core i7-12700H. Configurée ici à 35 W de TDP, cette puce regroupe 14 cœurs et 20 threads, cadencés jusqu’à 4,70 GHz en mode boost. Ce processeur basse consommation exploite pour le reste 24 Mo de cache et peut aussi compter sur une partie graphique intégrée Iris Xe, elle-même dotée de 96 unités d’exécution à 1,40 GHz. De toute nouvelle génération, ce CPU appartient à la famille Alder Lake-H, annoncée au CES 2022 et déployée sur PC portables depuis fin janvier / début février.

Ces processeurs Intel de 12e génération (qui entrent en compétition directe avec les puces AMD Ryzen 6000-H, présentées et lancées au même moment), sont basés sur une nouvelle architecture hybride inspirée du design big.LITTLE. Ce dernier est employé depuis des lustres par ARM et a contribué au succès énergétique des processeurs Apple Silicon. Pour son Core i7-12700H, Intel mise sur un total de 14 cœurs dont six à hautes performances (utilisés notamment en jeu et lors des activités gourmandes en puissance de calcul) et huit à haute efficacité énergétique (pour les tâches du quotidien et l’économie d’énergie).

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Ce principe architectural permet en théorie de fournir de bonnes performances tout en préservant l’autonomie de l'appareil grâce à une meilleure répartition des tâches entre les deux types de cœurs. Reste qu’Intel se contente une nouvelle fois de sa gravure en 10 nm SuperFin, alors qu'AMD passe sur le procédé en 6 nm de TSMC avec sa nouvelle génération de puces Ryzen mobile.

Les présentations étant faites, voyons ce qu’il en est en pratique en termes de performances et de dissipation. Sur ce point, on ne peut pas dire que le nouveau Core i7 se serre la ceinture. C’est bien simple, il développe en benchmark une puissance de feu absolument ravageuse, suffisante pour battre d’une belle avance les scores déjà très flatteurs du nouveau Ryzen 9 6900HS (8 cœurs / 16 threads « traditionnels » et TDP également fixé à 35 W). Sous CineBench R23, la nouvelle puce d’AMD, que l’on trouvait récemment sur l’ASUS ROG Zephyrus G14 2022, montait à 14 036 points en calcul multi-core et récoltait quelques 1 558 points en calcul single-core. Le Core i7-12700H, lui, grime à 14 167 points en calcul multi-core et 1 691 points en single-core.

Alienware x14-21 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Alienware x14-24 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Il parvient donc à battre sans difficulté la concurrence, y compris dans les contextes multi-threadés, et marque une vraie rupture en 35 W face à ce qu’Intel proposait il y encore quelques mois avec le Core i7-11370H (4 cœurs / 8 threads, Tiger Lake-H), par exemple. Installé sur l’Acer Predator Triton 300 SE, ce dernier se limitait en effet à 1 416 points en single-core et 6 509 points en multi-core. On peut raisonnablement dire qu’un cap a été franchi sur les performances pour PC portables compacts, mais cette puissance de feu décomplexée chez Intel n’est pas sans conséquences sur notre Alienware X14 ultra fin.

Nous l’avons dit plus haut, l’engin est équipé d’un système de refroidissement basé sur deux ventilateurs mais exploite quand même une chambre à vapeur pour garder son CPU au frais. Sans elle, on imagine qu’Alienware n’aurait tout simplement pas été en mesure d’intégrer un tel processeur à un ultraportable aussi compact. De fait, le Core i7-12700H est chaud bouillant.

Dans le cadre de notre stress test habituel sous AIDA64, la température de la puce grimpe vite pour atteindre et conserver les 100 degrés sur la quasi totalité de ses cœurs au bout de quelques minutes seulement de charge à 100 %. Le thermal throttling était alors important, au point de raboter les fréquences au bout d’un quart d’heure de charge intensive environ. Nous passions de 3,50 - 3,60 GHz à seulement 2,90 - 3,00 GHz. Les températures retombaient consécutivement entre 85 - 90 degrés en moyenne. Notons par contre que cette chaleur est restée négligeable au toucher tout au long du test, et ce, au niveau du clavier, des grilles de ventilation ou sous le châssis.

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Les ventilateurs, eux, étaient lancés au triple galop, en témoigne un son puissant, strident et fatiguant à la longue. On ne peut toutefois pas vraiment affirmer que l’Alienware X14 est plus bruyant que ses concurrents : tous ont tendance à donner de la voix lorsqu’il sont poussés dans leurs derniers retranchements. Cela étant, en utilisation bureautique et multimédia, ces ventilateurs restent la plupart du temps inertes, le silence est alors absolu.

Quid des performances en jeu ? Pour le savoir, nous avons lancé Cyberpunk 2077 et The Medium pour le savoir, deux titres gourmands en ressources, mais qui exploitent plutôt bien le ray tracing. Parfait pour savoir ce que la RTX 3060 de notre petit x14, limitée à 75 W de TGP, peut proposer.

Sur Cyberpunk 2077, en Full HD, avec l’ensemble des réglages en ultra, le ray tracing activé en niveau intermédiaire et le DLSS activé en mode Auto, nous parvenions à déambuler dans les rues bondées du centre de Night City en oscillant entre 35 et 40 FPS en moyenne, sans ralentissement notable. Dans les environnements moins peuplés, on atteignait sans trop de mal les 50 FPS. Les sessions de jeu restaient donc plaisantes sur le X14, mais il faut vraiment réduire la voilure sur les effets, ou se passer du ray tracing si l’on veut tenir le cap des 60 FPS et ainsi profiter d’une expérience plus fluide.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Sur The Medium, l’expérience était globalement similaire, même si les séquences en écran partagées propres au titre (et très gourmandes en ressources) posaient ponctuellement problème à notre configuration pourtant musclée. Rien de très surprenant ici, l’optimisation de ces séquences est pour le moins discutable. Cela dit, en définition Full HD, avec l’ensemble des réglages poussés à leur maximum, le ray tracing actif en niveau intermédiaire et le filtrage antialiasing en FXAA, il nous était possible d’évoluer dans les environnements du jeu à 40 images par seconde en moyenne. Sur les séquences en écran partagé, nous redescendions en revanche à 20-25 FPS environ. Dans ce cas très particulier, et sans surprise, la RTX 3060 est en souffrance, tout spécialement lorsqu’elle se limite à 75 W de TGP.

Alienware x14-23 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Sur le SSD, Alienware ne lésine pas et nous propose du stockage très énervé. Sur CrystalDiskMark, nous avons relevé 6 914,08 Mo/s en lecture et 5 190,50 Mo/s en écriture. D’excellents débits qui contribuent à la réactivité globale du système et permettent à la fois des transferts de fichiers rapides et des chargements éclairs en jeu.

Autonomie : un ultraportable qui aura vraiment besoin de son chargeur

Pour son X14, Alienware mise sur une batterie plutôt volumineuse profitant d’une capacité de 80 Wh. C’est beaucoup pour ce type d’appareil, mais ce n’est pas non plus une première. À titre de comparaison, le Zephyrus G14 2022 est par exemple équipé d’une batterie 76 Wh, tandis qu’à l’inverse le Triton 300 SE se contente de 60 Wh pour s’alimenter.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

En dépit de sa grosse batterie, le X14 n’est malheureusement pas très endurant. Dans le cadre de nos essais habituels, nous avons réussi à tenir seulement 4 heures 30 en lecture vidéo. L’appareil enchaînait alors les épisodes d'une série sur Netflix (via Edge), avec la luminosité de son écran poussée à 100 %, le mode d’alimentation privilégiant l’efficacité énergétique, le rétroéclairage du clavier désactivé et un casque audio branché.

En utilisation plus polyvalente, mêlant cette fois bureautique et navigation Web, nous parvenions à atteindre les 6 heures sur batterie avant d’être contraints de dégainer le chargeur. C’est peu… Et surtout insuffisant. En lecture vidéo, dans les mêmes conditions, le dernier G14 d’ASUS tenait environ 6 heures, contre 8 heures 30 pour le Triton 300 SE d’Acer. L’Alienware x14 se classe donc en bon dernier face à ses deux principaux concurrents.

Alienware x14-10 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Alienware x14-1 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Pour compenser, on profite toutefois d’une recharge relativement rapide. D’après nos observations, le chargeur 130 W choisi par Alienware permet de passer de 0 à 100 % de batterie en 1 heure 15 minutes. Ce bloc secteur a par ailleurs le mérite d’être relativement compact : 14 x 6,5 x 2,5 cm environ, de quoi faciliter son transport.

Audio : des efforts à confirmer

Contrairement à ce que l’on trouve souvent sur laptop, les haut-parleurs de l'Alienware X14 ne sont pas cachés sous son châssis : ils sont installés de part et d’autres du clavier pour être braqués vers l’utilisateur, et diffusent un son assez correct. Ici le volume maximal est satisfaisant, bien exploité (pas de saturation à déplorer), et la qualité d’écoute demeure valable malgré des médiums surreprésentés (comme souvent) et des graves beaucoup trop discrets. L’ensemble reste honnête et exploitable en dépannage, mais le G14 garde l’avantage avec ses quatre haut-parleurs, perfectibles eux aussi, mais qui offrent une expérience audio plus aboutie.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

La sortie casque est de qualité, avec un son puissant, précis et équilibré. On regrette tout de même une légère perte de maîtrise à plein volume. Rien de bien méchant, on aura rarement besoin de pousser tous les potards à fond.

Alienware x14, l’avis de Clubic :

7

Avec son X14, Alienware parvient à transposer avec un certain brio l’expérience proposée par son X15 dans un format 14 pouces ultra compact. Très plaisant à utiliser au quotidien, l’appareil est un petit concentré de puissance au look aguicheur. Il peut d’ailleurs compter sur le savoir faire de la filiale de Dell pour s'enorgueillir d’une qualité d’assemblage et de finition irréprochable.

On y trouve également les derniers processeurs basse consommation d’Intel : de vrais monstres de puissance que le système de dissipation du (peut-être un peu trop aminci) a bien du mal à faire rentrer dans le rang. Qu’importe, si le fracas des ventilateurs est difficile à omettre, la puissance de calcul est globalement au rendez-vous, tant sur le plan CPU qu'au niveau du GPU avec la RTX 3060 de NVIDIA. Ce tandem Alder Lake-H / NVIDIA Ampère permet une expérience de jeu convaincante en 1 080p dans la majorité des cas, y compris avec le ray tracing activé.

Ce niveau de performances satisfaisant, à fortiori sur une machine aussi compacte, est néanmoins contrebalancé par une autonomie trop faible par rapport à la concurrence. Un point sur lequel Alienware aurait dû faire mieux. L’engin doit par ailleurs composer avec un placement tarifaire qu’on aurait aimé plus agressif : avec un prix de départ avoisinant déjà les 2 000 euros, le petit X14 fait veut faire chauffer votre carte bleue tout autant que son processeur.

Les plus

  • La puissance insolante du Core i7-12700H
  • Efficace en 1080p, même avec le ray tracing actif
  • Appareil élégant, parfaitement assemblé
  • Qualité d’affichage satisfaisante

Les moins

  • Chauffe très vite et très fort
  • Autonomie inférieure aux concurrents
  • Connectique entièrement déportée à l’arrière
  • Prix de départ trop élevé

Design 8

Écran 8

Performances 8

Autonomie 6

Prix 7

Concurrence : quelles alternatives au Alienware x14 ?

Le marché des ultraportables gaming s'étoffe petit à petit mais les modèles ne pullulent pas encore pour autant. On trouve actuellement deux alternatives intéressantes au Alienware X14, et si vous avez parcouru ce test avec attention, vous savez probablement auxquelles nous pensons.

Dans l’immédiat, le principal concurrent du X14 n’est autre que le tout nouveau modèle d’ASUS ROG Zephyrus G14 que nous avons évoqué à plusieurs reprises. Testé très récemment par nos soins, ce dernier progresse sur bien des points par rapport au modèle 2021 et offre toujours plus de puissance grâce aux derniers composants basse consommation d’AMD (Ryzen 6000-H et Radeon RX 6000S). Il profite d'une bonne qualité d’affichage, une autonomie un peu plus convaincante que celle du X14 et un châssis tout aussi valable, pour un prix de départ avoisinant les 1 500 euros en France.

ASUS ROG Zephyrus G14 (2022)
  • Les grosses performances du Ryzen 9 6900HS
  • Format compact et design encore amélioré
  • Une Webcam (enfin !), avec reconnaissance faciale

Pour ce nouveau G14, ASUS peaufine avec une certaine efficacité une formule qui avait déjà fait ses preuves il y a deux ans. Le constructeur taïwanais remanie intelligemment le châssis de son PC gamer ultraportable, sans pour autant le révolutionner, et apporte à l’ensemble quelques nouveautés bienvenues… dont une webcam (enfin !), un trackpad nettement plus grand (et donc plus confortable), et un système AniMe Matrix plus évolué qui plaira aux amateurs d’effets LEDs programmables.

On retrouve pour le reste une qualité d’affichage réellement satisfaisante et un clavier de grande qualité sur un produit au format 14 pouces toujours aussi plaisant et pratique. Cet ultraportable à tout faire peut enfin compter cette année sur une configuration entièrement conçue par AMD pour développer plus de performances encore que l’an dernier. Le prix à payer est par contre double : la chauffe est marquée et les solutions graphiques d’AMD ne sont pas encore aussi à l’aise avec le ray tracing que celles de Nvidia. On regrette aussi une certaine régression sur le terrain de l’autonomie.

Pour ce nouveau G14, ASUS peaufine avec une certaine efficacité une formule qui avait déjà fait ses preuves il y a deux ans. Le constructeur taïwanais remanie intelligemment le châssis de son PC gamer ultraportable, sans pour autant le révolutionner, et apporte à l’ensemble quelques nouveautés bienvenues… dont une webcam (enfin !), un trackpad nettement plus grand (et donc plus confortable), et un système AniMe Matrix plus évolué qui plaira aux amateurs d’effets LEDs programmables.

On retrouve pour le reste une qualité d’affichage réellement satisfaisante et un clavier de grande qualité sur un produit au format 14 pouces toujours aussi plaisant et pratique. Cet ultraportable à tout faire peut enfin compter cette année sur une configuration entièrement conçue par AMD pour développer plus de performances encore que l’an dernier. Le prix à payer est par contre double : la chauffe est marquée et les solutions graphiques d’AMD ne sont pas encore aussi à l’aise avec le ray tracing que celles de Nvidia. On regrette aussi une certaine régression sur le terrain de l’autonomie.

Autre alternative, un peu plus abordable et toute aussi intéressante : l’ASUS Predator Triton 300 SE et son processeur d'ancienne génération. Ce dernier profite lui aussi d’un châssis très convaincant, d’un bon écran, mais avec une autonomie supérieure à celle de ses rivaux et un prix plus contenu. Tablez sur 1 400 euros en prix de départ pour cet ultraportable.

Acer Predator Triton 300 SE
  • Le format 14 pouces, jouissif
  • De bonnes performances en 1080p
  • Écran 144 Hz bien contrasté

Si vous cherchez un ultraportable de 14 pouces capable de lancer tous les derniers jeux en 1080p sans trop tousser, le Predator Triton 300 SE est à la hauteur. Acer nous propose une petite machine bien équilibré, sérieusement conçue et assemblée, mais qui reste fatalement limitée par son format sur le plan des performances et de la chauffe. Le ray tracing n’est pas toujours à sa portée et la dissipation est trop bruyante, tenez-vous le pour dit.

Si vous cherchez un ultraportable de 14 pouces capable de lancer tous les derniers jeux en 1080p sans trop tousser, le Predator Triton 300 SE est à la hauteur. Acer nous propose une petite machine bien équilibré, sérieusement conçue et assemblée, mais qui reste fatalement limitée par son format sur le plan des performances et de la chauffe. Le ray tracing n’est pas toujours à sa portée et la dissipation est trop bruyante, tenez-vous le pour dit.

Nathan Le Gohlisse

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Passionné de nouvelles technos, d'Histoire et de vieux Rock depuis tout jeune, je suis un PCiste ayant sombré corps et biens dans les délices de macOS. J'aime causer Tech et informatique sur le web, i...

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Commentaires (9)

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Le problème avec Alienware, c’est qu’ils veulent faire des châssis les plus fins possible, du coup… bien… le refroidissement a dû mal à être efficace…<br /> Il devrait peut être revenir sur des châssis un peu plus epais mais avec un refroidissement de qualité. Apple l’a bien fait, leurs nouveau macbook pro 14 et 16 sont bien plus epais que l’ancienne génération et personne ne s’est plaint…<br /> Pour en revenir à alienware, j’aimerais voir chez eux un Laptop 16 pouces, leurs 17 pouces étant bien trop grand et trop lourd (l’extension a l’arrière de l’écran n’arrange rien)
Tritri54
Franchement pas d’intérêt ce portable.<br /> ça chauffe fort alors que la CG est à 75W contre 130W sur un Lenovo qui chauffe moins chercher l’erreur.<br /> La batterie ce n’est pas bien optimisé on devrait tenir d’avantage en autonomie en désactivant le gpu.<br /> Alors oui le processeur est puissant, mais c’est mal exploité, la concurrence fait mieux et à un prix beaucoup moins haut !<br /> Ex pour 1000€ ce que j’ai eu: Legion 5 en 17 pouces 144Hz IPS 300nits 72% SRGB Ryzen 5 5600H + 3060 130W + 16GB RAM + 512GB SSD 80Wh autonomie 6h luminosité maximale, températures en 130W : 75 degrés, processeur 80 degrés
info01_1_1
Je confirme, je ne comprend pas comment Lenovo arrive à mieux refroidir leurs pc portable face à la concurrence car leur système de dissipation a l’air à chaque fois moins évolué et finalement il est beaucoup plus efficace, même comparé au Asus avec métal liquide…<br /> Les autres constructeurs devraient vraiment s’en inspirer.<br /> Seul hic chez lenovo, même si leur pc sont sobres, je trouve que la qualité du châssis laisse à désirer avec encore pas mal de plastique utilisé… après le prix est correcte…
Tritri54
Oui forcément sur le prix il gratte sur la qualité du châssis mais globalement c’est très suffisant et solide, ça profite à tout le monde qui souhaite conserver son portefeuille
Arcetnathon
Mais ils ne peuvent pas entrer en compet avec Apple. Les derniers Macbook ont des generations d’avance et une archi completement differente, c’est impossible à comparer.<br /> Ce qui me fait beaucoup rire c’est Clubic qui continue à tester l’autonomie d’une machine qui ne sera utilisée que sur secteur !
dvaid
On peut espérer que ça chauffe beaucoup moins avec le core i5 et la carte GeForce 3050 ?
Faryaak
Tester l’autonomie d’un ordinateur portable, quelle idée ! Ils devraient les vendres sans batterie
Arcetnathon
C’est des machines qui sont testés sur secteur parce que deja si tu joues sur batterie tu tiens max 30minutes avec des perfs hyper dégradés.<br /> Donc tester un Pc dedie aux jeux avec un protocole pour bureautique, c’est curieux.
kroman
Ce qu’il faut pas lire… Un PC n’est pas une console. Le jeu n’est pas le seul usage.
Arcetnathon
Certes, mais pour le coup ce PC ne sert qu’à ca.<br /> Tu mets pas plus de 2000€ dans cet Alienware pour faire autre chose, ou alors t’as vraiment du pognon a foutre en l’air.
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