
Annoncée au dernier CES, la ROG Flow Z13 2025 est la seconde itération d’un concept relativement atypique sur le marché, celui d’une tablette à clavier détachable, proche des Microsoft Surface Pro… mais entièrement tournée vers le gaming. Pour ce faire, Asus mise cette année sur un tout nouvel APU : l’AMD Ryzen AI MAX+ 395. Ce dernier dispose d’une partie graphique intégrée censée être aussi puissante qu’une RTX 4060 dédiée. Voyons ce qu’il en est réellement.
- Une bien belle vitrine pour le Ryzen AI MAX+ 395
- Performances graphiques (hors ray-tracing)
- Asus aux petits soins sur la conception
- Connectiques variées, clavier détachable agréable
- Format un peu balourd, avec un (gros) chargeur à transporter
- Écran IPS « seulement » à plus de 2000 euros, angles de vision réduits
- Haut-parleurs médiocres, port microSD pas très utile
- Autonomie limitée (moins de 2 heures en jeu)
Que valent les puces AMD Strix Halo, et permettent-elles vraiment aux produits les plus nomades de se dispenser de carte graphique dédiée… sans compromettre trop cruellement leurs performances GPU ? La question mérite d’autant plus d’être posée que ces derniers mois, les nouveaux APU d’AMD ont justement beaucoup fait parler d’eux pour l’efficacité supposée de leur partie graphique Radeon 8060S.
Censée offrir des performances équivalentes à la RTX 4060 mobile pour certains, voire même tutoyer la puissance d’une RTX 4070 mobile pour d’autres, cette nouvelle série de SoC a clairement suscité beaucoup d’espoirs chez les amateurs de solutions graphiques intégrées, et peut-être aussi quelques fantasmes.
Nous allons voir que sans être révolutionnaire, la Radeon 8060S donne un bel aperçu de ce vers quoi nous allons sur le terrain des performances graphiques en hyper mobilité. Mais avant d’aller plus loin, et de vous parler aussi, en détails, de la nouvelle tablette gaming d'Asus, voici justement la fiche technique complète du modèle que la marque nous a fait parvenir en prêt :
Fiche technique ASUS ROG Flow Z13 (2025)
Processeur | AMD Ryzen AI MAX MAX+ 395 |
Taille de la mémoire | 32Go |
Carte graphique | Radeon 8060S |
Taille de l'écran | 13.4 pouces |
Taux de rafraîchissement | 180Hz |
Système d'exploitation | Windows 11 |
Processeur | AMD Ryzen AI MAX MAX+ 395 |
Type de processeur | 16 coeurs / 32 threads |
Fréquence du processeur | 5.1GHz |
Finesse de gravure | 4nm |
Taille de la mémoire | 32Go |
Type de mémoire | DDR5 |
Fréquence(s) Mémoire | 8,000MHz |
Carte graphique | Radeon 8060S |
Taille de l'écran | 13.4 pouces |
Taux de rafraîchissement | 180Hz |
Type de dalle | Dalle IPS |
Type d'écran | LED |
Définition d'écran | 2560 x 1600 pixels |
Format de l'écran | 16/10 |
Dalle mate / antireflet | Non |
Écran tactile | Non |
Configuration disque(s) | SSD |
Disque principal | 1 To |
Lecteur optique | Aucun |
Lecteur de carte mémoire | Micro SD |
Connectiques disponibles | USB 3.2, USB 4.0 Type C, Jack 3,5mm Femelle Stéréo, HDMI 2.1 |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 7 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5.4 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - RGB |
Pavé numérique | Non |
Lecteur d'empreinte digitale | Non |
Épaisseur | 14.9mm |
Longueur | 300mm |
Largeur | 204mm |
Poids | 1.2kg |
La configuration que nous avons sous la main, et que nous testerons, est la plus haut de gamme proposée par ASUS sur le marché français. Elle est affichée à 2499,99 euros. Une mouture un peu moins bien équipée de la ROG Flow Z13 est également disponible à 2299,95€ sous nos latitudes, avec pour principale différence le passage à un AMD Ryzen AI MAX 390 moins performant et moins bien doté sur le plan graphique (il se contente d’un iGPU Radeon 8050S à 32 coeurs).
À noter par contre que notre ROG Flow Z13 est livrée avec un clavier détachable. Ce n’est pas surprenant compte tenu du prix affiché, mais la chose mérite d’être précisée. Microsoft vend par exemple toujours séparément le clavier détachable de sa Surface Pro.
Design : une tablette Windows trapue, mais soignée !
Il fallait s’y attendre compte tenu du gros système de dissipation embarqué, la ROG Flow Z13 2025 est une tablette relativement trapue. Avec 30 x 20,4 x 1,49 cm pour 1,20 kg sur la balance, cette dernière s’avère environ 4 mm plus épaisse qu’une Microsoft Surface Pro 11 (ARM) et 300 grammes plus lourde. Des mensurations qui ne prennent d’ailleurs pas en compte le clavier détachable, ce dernier rajoutant à l’ensemble encore un peu d’embonpoint.
Au final, la nouvelle tablette ROG s’en tient donc plus aux mensurations d’un PC gamer ultraportable qu’à celles d’une tablette « classique ». À peu de chose près, elle équivaut en effet, en termes de dimensions et de poids, à ce que propose par exemple un ROG Zephyrus G14 2024. Pour un appareil « gaming », nous sommes donc bien sur un encombrement réduit, mais pour une tablette à proprement parler, la Flow Z13 est… loin d’être fluette, dirons-nous.
Quoi qu’il en soit cette ardoise a au moins le mérite d’être costaude, ce qui est un avantage pour un produit qu’on emmène partout avec soi, et qui sera fatalement très exposé aux petits accidents du quotidien. Le châssis en aluminium est robuste, bien assemblé et respire la qualité.
Sur ce point, il est une nouvelle fois difficile de prendre Asus en défaut. Le fabricant taïwanais a acquis au fil des années un vrai savoir-faire pour ce qui est de la conception de tablettes Windows. Cela se ressent ici, une nouvelle fois.
On apprécie aussi la stabilité offerte par la béquille, qui fait partie intégrante du châssis. Elle est tenue par deux solides charnières dont le mécanisme est d’ailleurs très satisfaisant à observer, ne serait-ce que d’un point de vue strictement ingénierique. La béquille prend ici la forme d’un large volet en métal, que l’on déplie plus ou moins pour obtenir une inclinaison maximale de 160 degrés environ. On peut donc utiliser la tablette pratiquement à plat si l’on veut. Parfait pour les graphistes, par exemple, même si l’on sent que la vocation de ce produit est bien plus centrée sur le jeu que les usages créatifs.
La connectique des tranches latérales de la tablette. ©Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Les flancs de la nouvelle Flow Z13 regroupent enfin un nombre surprenant de connectiques, avec un port USB 3.2 Gen 2 Type-A, deux connecteurs Type-C USB 4 (avec prise en charge de l’affichage et de l’alimentation), un lecteur de cartes mémoire microSD, une sortie HDMI et une prise mini-jack 3,5 mm. Plus qu’il n’en faut au quotidien sur une tablette, même si nous aurions apprécié qu’Asus troque le port microSD (globalement peu utile) par un lecteur SD pleine taille, comme celui installé sur la ProArt PZ13… une autre tablette Asus testée sur Clubic récemment.
Le clavier, pour sa part, est une vraie réussite. Magnétique, il se fixe à la base de la tablette, et propose deux positions : à plat sur le bureau ou légèrement incliné vers l’utilisateur. Globalement, Asus fait du bon travail ici et nous surprend même agréablement en matière de profondeur de course. Jouer avec ce clavier est donc agréable, aussi agréable que ce que proposerait un ultraportable gaming en la matière. Et lorsqu’on travaille, le confort est également appréciable, au même titre que la précision de la frappe. Attention par contre, le rétroéclairage RGB est un peu faiblard et limité à une seule zone (pas de configuration de la couleur touche par touche, donc).
Le trackpad, quant à lui, est également viable. Il occupe bien la surface disponible, s’avère précis, mais souffre de clics appuyés durs et bruyants. Heureusement, de par sa nature ludique, on utilisera plus volontiers la Flow Z13 avec une souris externe.
La ROG Flow Z13 intègre pour le reste deux haut-parleurs de 2 watts proprement médiocres (même en dépannage, ces derniers sont à éviter) qui nous forceront à utiliser un casque ; mais aussi un capteur frontal de 5 mégapixels (avec reconnaissance faciale) doublé d’une caméra arrière de 13 Mpx. Ces deux capteurs n’impressionnent pas, mais le premier fait une webcam très convenable, tandis que le second se montre utile pour scanner des documents à la volée. Vous serez contents de les avoir sous le coude.
Côté évolutivité enfin, pas de miracle : nous sommes sur une tablette. Le SSD peut néanmoins être remplacé facilement (il s’agit d’un module M2 PCIe Gen 4 format 2230), à l’aide d’une trappe dédiée accessible au dos de l’ardoise. Quant à l’accès aux autres composants, il nécessite un démontage plus poussé de la partie arrière du châssis. On peut alors remplacer la batterie… et c’est à peu près tout. La mémoire vive est soudée à la carte mère, au même titre que le SoC et les autres composants essentiels.
Écran : une dalle un chouia trop « basique » pour le prix de cette nouvelle Flow Z13
La ROG Flow Z13 a beau être commercialisée à partir de 2300 euros en France, elle fait l’impasse sur la technologie d’affichage OLED, et s’équipe contre toute attente d’une dalle IPS. Cette décision est d’autant plus surprenante qu’ASUS est l’un des chantres de l’OLED, que la marque utilise à toutes les sauces sur ses PC portables.
La Flow Z13 semble donc classée - au moins dans l’esprit d’Asus - dans la même catégorie de produits que ses consoles ROG Ally / ROG Ally X, puisque ces dernières sont elles aussi limitées à un « simple » écran LCD IPS.
Cela étant dit, le constructeur taïwanais nous propose ici une dalle IPS aux spécifications prometteuses. Certifié « ROG Nebula Display » (le label d’Asus censé attester d’une excellente qualité d’affichage), ce panneau LCD tactile de 13,4 pouces affiche une définition QHD+ (diagonale de 34 cm, définition de 2560 points 1600), monte à 180 Hz, et couvre à 100% le spectre DCI-P3 selon Asus. Voyons sur l’écran de notre unité de test est réellement d’aussi bonne facture que le promet la marque.
Armés de notre sonde et du logiciel de DisplayCal, nous mesurons en premier lieu une luminance maximale de 512 cd/m2. Cette luminosité est suffisamment généreuse pour une utilisation en intérieur, y compris dans un environnement très éclairé, et permet également une utilisation ponctuelle en extérieur. Des reflets apparaîtront inévitablement sur cette dalle brillante, mais ils seront donc compensés par la luminance - la plupart du temps.
Attention par contre aux angles de visions insuffisants de cette dalle, qui nous contraignent à nous positionner bien en face de l’écran pour une expérience optimale.
En matière de contraste, le bilan est globalement bon. Notre sonde relève un ratio de 1240:1, ce qui est honnête pour une dalle LCD IPS. Cela dit, on le sait, cette technologie d’affichage peut mieux faire, et les noirs affichés sur cette tablette ROG manquent donc de profondeur. Un détail parfaitement anodin pour certains, mais bien visible pour quiconque a pris l’habitude d’utiliser un PC portable ou une tablette à écran OLED. Car oui, sur ce point, Asus nous a clairement habitués à mieux.
Sur le plan colorimétrique, l’écran de notre Flow Z13 déçoit par contre un peu. Par défaut, la dalle affiche en effet une température de 6999 kelvins. Au déballage, la température de l’écran est donc bien trop froide. Dommage, car contrairement à d’habitude, Asus ne nous simplifie pas la tâche pour rectifier cette erreur de calibration. Sur la Flow Z13, l’utilitaire Armoury Crate ne permet (bizarrement) pas d’opérer un réglage manuel de la colorimétrie.
Heureusement pour nous, l’écart entre les couleurs est par contre excellent, avec un DeltaE moyen estimé à 1,9 par nos outils. C’est parfait. Pour rappel, la température des couleurs est censée approcher au plus près les 6500 kelvins du standard vidéo, tandis que le DeltaE doit être égal ou inférieur à 3. Quant à la couverture des principaux espaces colorimétriques, elle est conforme à nos attentes : le spectre sRGB est couvert à 139%, contre 99% pour l’espace DCI-P3.
Performances : les APU « Strix Halo » vraiment aussi puissants que promis ?
Nous l’avons évoqué plus haut, contrairement au premier modèle lancé en 2022, la nouvelle Flow Z13 ne mise pas sur une carte graphique dédiée ajoutée en plus d’un processeur, mais sur un unique APU chargé de conférer à la tablette suffisamment de puissance pour jouer aux derniers titres à la mode… idéalement en 1600p, sa définition native.
Cet APU n’est pas n’importe lequel. Il s’agit d’une puce de toute dernière fraîcheur, annoncée au CES 2025 : l’AMD Ryzen AI MAX+ 395. Rattaché à la famille Strix Halo, qui a beaucoup fait parler d’elle ces derniers mois, il regroupe une partie CPU sous architecture Zen 5 (comprenant 16 coeurs et 32 threads, cadencés entre 3,00 et 5,10 GHz, agrémentés de 80 Mo de cache) ; une partie GPU Radeon 8060S sous architecture RDNA 3.5 (intégrant 40 coeurs graphiques cadencés à 2900 MHz) ; et un NPU XDNA offrant 50 TOPS de puissance de calcul vouée à l’IA.
L’ensemble profite enfin d’un TDP global allant jusqu’à 120 watts, et peut piocher dans un « pool » de 32 Go de mémoire vive (LPDDR5x à 8000 MHz) servant aussi bien au CPU qu’au GPU. Une réserve de mémoire vive que l’on peut d’ailleurs allouer manuellement depuis l’utilitaire AMD Adrenalin au besoin.
En adoptant cette puce plutôt qu’un tandem CPU + GPU dédié comme c’était le cas auparavant, ASUS fait donc un choix audacieux, qui rapproche sa ROG Flow Z13 d’une console de jeu. Ces dernières utilisent en effet toutes des APUs similaires, majoritairement fabriqués par AMD et basés parfois sur les mêmes architectures. Notons à ce propos, et comme nous l’avons déjà précisé, que le Ryzen AI MAX+ 395 s’appuie sur une partie graphique sous architecture RDNA 3.5… et non RDNA 4.
Il a donc, sur le plan strictement technique, une demi-génération de retard sur les Radeon RX 9070 / 9070 XT de bureau. Dans l’immédiat, cela l’empêche notamment de pouvoir compter sur le FSR4, et donc sur les dernières technologies d’AMD en termes de génération d’image et de suréchantillonnage. Un point qui a évidemment son importance en jeu.
Quoi qu’il en soit, commençons par dévoiler les résultats obtenus par le Ryzen AI MAX+ 395 sur Cinebench R24, et dans les principaux benchmarks proposés par 3DMark. Ces différents éléments nous permettront d’avoir une bonne idée des performances globales de la nouvelle puce d’AMD.
Sur R24, qui nous sert à estimer les performances CPU de tous les PC portables que nous testons, le Ryzen AI MAX+ 395 obtient 1558 points en calcul multi-core et 116 points en single-core. Sans surprise, nous sommes au niveau des autres puces Zen 5 mobiles… avec un indice multi-core robuste grâce au 16 coeurs embarqués, mais un indice single-core relativement modeste au regard de ce que la concurrence propose en 2025. Dans l’ensemble, le niveau de performances CPU reste néanmoins très satisfaisant pour une tablette Windows de 13 pouces.
Voici les scores de plusieurs processeurs mobiles sur Cinebench R24 pour vous donner quelques points de comparaison :
- Sur la Microsoft Surface Pro 11 (ARM), le Qualcomm Snapdragon X Elite (X1E-80–100) obtient 824 points en multi-core et 123 points en single-core.
- Sur l’Asus TUF Gaming A14 2024 (un ultraportable gaming de 14 pouces), l’AMD Ryzen AI 9 HX 370 monte à 1204 points en multi-core et 115 points en single-core.
- L’Apple M4 du dernier MacBook Air (13 pouces) glane 840 points en multi-core et 172 points en single-core
- L’Intel Intel Core i9-14900HX de l’Alienware m18R2 (un gros modèle gaming de 18 pouces lancé en 2024) marquait 1557 points en multi-core et 121 points en single-core
- Sur le MSI Raider 18 HX AI (un modèle gaming de 18 pouces lancé début 2025), le nouvel Intel Core Ultra 9 286 HX décrochait 2147 points en multi-core pour 131 points en single-core
Sur le plan GPU, voici les résultats obtenus sur 3DMark Time Spy Extreme, Port Royal et Speed Way. Nous les comparons ici à ce que proposent respectivement la NVIDIA GeForce RTX 4060 (140 W) du Gigabyte Aorus 16X 2024, et l’AMD Radeon RX 7700S (100 W) d’un Framework Laptop 16, deux appareils que nous avions sous la main lors de notre test de la ROG Flow Z13.
Comme vous pouvez le constater, la Radeon 8060S intégrée au Ryzen AI MAX+ 395 délivre un niveau de performances qui approche effectivement ce que permet une RTX 4060 mobile dotée d’un TGP supérieur… du moins sur Time Spy Extreme. Sur les benchmarks Port Royal et Speed Way, qui prennent cette fois en compte le ray tracing, l’iGPU de notre ROG Flow Z13 s’incline alors très nettement face à sa rivale désignée. Un constat que nous pouvons d’ailleurs étendre en jeu. Une nouvelle fois, les solutions graphiques d’AMD souffrent de la comparaison face à celle de NVIDIA lorsque le ray tracing est de la partie. Rien de nouveau sous soleil, malheureusement.
C’est ce que nous vérifions sur Cyberpunk 2077. En 1600p, avec le préréglage Ray tracing Ultra et le FSR 3 actif, nous jouons à 46 images/s (FPS) en moyenne. En conservant ces mêmes réglages, mais sans FSR 3, on passe alors à tout juste 20 FPS en moyenne. Le supersampling d’AMD est donc indispensable ici.
Cela étant dit, la Radeon 8060S est tout de même capable de belles choses… Surtout lorsqu’on laisse de côté le ray tracing et qu’on maintient le FSR. Toujours en 1600p, mais cette fois sur Black Myth Wukong, avec les réglages en « élevé », le FSR actif et le ray tracing désactivé, on obtient une moyenne de 72 FPS. Compte tenu de la gourmandise infinie du titre chinois, ce n’est pas mal du tout. Même chose sur Dying Light 2 où la barre des 64 FPS est atteinte, en moyenne, avec la même définition 1600p, les réglages en ultra, le ray tracing coupé et le FSR activé.
Que se passe-t-il, enfin, si l’on veut activer le très gourmand path tracing sur la tablette d’Asus ? Par curiosité, nous avons essayé sur Alan Wake 2 (dans les rues de Bright Falls) pour un bilan sans appel, et sans surprise.
L’expérience de jeu était alors très difficilement tenable… même avec la Frame Generation d’AMD active. Deux raisons à cela : outre la fluidité réduite (25 à 30 FPS seulement), la présence de nombreux artefacts visuels, particulièrement vilains, rendait le titre laid. Tout simplement. En un mot, la génération d’images d’AMD est (vraiment) moins au point que celle de NVIDIA. Du moins celle à laquelle nous avons accès avec le Ryzen AI MAX+ 395 pour les raisons mentionnées plus haut.
Au final, Alan Wake 2 était jouable en 1600p et avec le ray tracing, mais en se contentant des réglages RT les plus faibles. Les artefacts visuels étaient toujours très visibles, mais moins nombreux et la fluidité s’avérait alors satisfaisante. Toujours en 1600p, avec les réglages en Ultra, sans ray tracing actif, mais avec le FSR en niveau « qualité », l’expérience de jeu était cette fois très plaisante : 55 à 65 FPS sans baisse de régime, avec une qualité visuelle tout de même très appréciable. En clair, la tablette d’Asus est surtout à l’aise en rastérisation.
Terminons par un mot sur la gestion thermique de la tablette d’Asus : elle est globalement bonne, même si l’accent est plus mis sur le silence que sur la dissipation thermique à proprement parler. Comptez ainsi sur une moyenne de 44 dB en jeu sur Alan Wake 2, à une distance d’utilisation classique. Le bruit des ventilateurs reste donc discret.
Quant aux températures enregistrées par notre sonde sur le châssis et l’écran, elles avoisinent les 60 degrés au point le plus chaud - sur la tranche supérieure de l’appareil. Précisons qu’ici, l’air est aspiré par deux ventilateurs présents au dos de l’ardoise, avant d’être rejeté à travers deux grilles installées sur la tranche supérieure du châssis.
Autonomie : combien de temps peut-on jouer sur batterie ?
Sur sa Flow Z13 2025, Asus parvient à intégrer une grosse batterie de 70 Wh. Cette dernière nous permet de tenir 7 heures et 10 minutes dans le cadre de notre test de lecture vidéo habituel (lecture de vidéos 1080p sur YouTube jusqu’à épuisement complet de la batterie, avec le rétroéclairage du clavier, la luminosité de l’écran à 100%, les paramètres d’alimentation les plus favorables à l’économie d’énergie, et un casque branché).
En jeu sur Alan Wake 2, en 1200p cette fois, avec les réglages « élevé » et le FSR actif, il est possible de tenir environ 1 heure et 40 minutes. Nous avions alors préalablement activé le mode HYPR-RX Eco depuis l’utilitaire AMD Software Adrenalin, ainsi que le mode d’alimentation « équilibré » des paramètres de Windows.
De quoi relativiser la dimension console de jeu transportable que nous aurions aimé observer sur la tablette : elle aura vite besoin de se reconnecter à son chargeur. Un chargeur de 200 watts (avec connectique propriétaire) que nous trouvons d’ailleurs fort volumineux et contraignant pour une tablette. Le plein d’énergie, lui, est fait en un peu moins de deux heures en partant d’une batterie totalement déchargée.
ASUS ROG Flow Z13 2025, l’avis de Clubic :
Avec sa ROG Flow Z13 millésime 2025, Asus semble mieux dans ses baskets qu’en 2022, lorsqu’il dégainait la mouture initiale de cette tablette gaming. Il faut dire que la marque profite cette fois des nouvelles puces AMD Strix Halo, décidément très adaptées à ce type de produits hyper mobiles.
Avec son Ryzen AI Max+ 395, la Flow délivre un niveau de performance proche de celui de certains PC portable gaming de 16 pouces de la précédente génération… dans le format d’une tablette de 13 pouces, certes un peu épaisse, mais similaire à une Surface Pro 11 en termes d’encombrement et de concept.
Dans l’ensemble, c’est donc une tablette puissante et convaincante pour l’utilisation visée, que le constructeur taïwanais nous délivre. Reste la question du prix, XXL, et globalement décourageant, sans être disproportionné au regard de l’envolée tarifaire des ultraportables gaming les plus en vue du marché.
- Une bien belle vitrine pour le Ryzen AI MAX+ 395
- Performances graphiques (hors ray-tracing)
- Asus aux petits soins sur la conception
- Connectiques variées, clavier détachable agréable
- Format un peu balourd, avec un (gros) chargeur à transporter
- Écran IPS « seulement » à plus de 2000 euros, angles de vision réduits
- Haut-parleurs médiocres, port microSD pas très utile
- Autonomie limitée (moins de 2 heures en jeu)
Concurrence : quelles alternatives à l’ASUS ROG Flow Z13 2025 ?
- Puissance et maîtrise grâce à ARM
- L’OLED pose enfin ses valises sur la Surface Pro
- Excellent clavier / trackpad détachable
- Un gamer discret… et qui ne chauffe pas
- Excellent clavier
- La qualité d'image offerte par l'écran OLED
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- Chauffe bien maîtrisée
- La "Razer Qualität" : finitions impeccables
- Jouer en QHD sur un 14 pouces…
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