Le constructeur Karma Automotive, dans une mauvaise passe financière, se restructure

Benoît Théry
Publié le 30 octobre 2019 à 14h26
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La start-up californienne Karma Automotive part à la recherche d'une nouvelle rentabilité. Faisant face à des difficultés financières, la société propose désormais son savoir-faire en termes d'ingénierie, de design et de conception à d'autres entreprises.

Karma Automotive effectue également un remaniement de ses cadres. Elle a déjà nommé un nouveau directeur d'exploitation, Gilbert Villarreal, dont la tâche sera de superviser la restructuration de la marque.

Problèmes internes

Dans son usine californienne, Karma Automotive, qui a dévoilé un concept-car entièrement électrique en mars dernier, dispose d'une capacité excédentaire de production : ses installations pourraient permettre de concevoir davantage de véhicules qu'elles n'en produisent actuellement (entre 500 et 1 000 Revero GT en sortent chaque année). La société fait toutefois face à des impayés et à des défauts d'approvisionnements en pièces détachées. Karma, qui perdrait ainsi environ 50 000 dollars à chaque vente d'une Revero GT (pour un prix de vente à 135 000 dollars) veut maintenir son niveau de production.

Réagissant avec un plan d'entreprise appelé « 4+1 », la société souhaite donc proposer ses infrastructures à d'autres constructeurs et vendre ses compétences en ingénierie, en design et en processus de fabrication automobile.

Entre licenciements, changements de direction et nouveaux modèles

Les changements au sein de la direction illustrent les difficultés de Karma Automotive. Il y a deux semaines, Bob Kruse, un ancien ingénieur de General Motors, connu pour avoir participé à la mise au point de la Chevrolet Volt, a quitté Karma. Plus tôt dans l'année, le président Dennis Dougherty avait également surpris l'enseigne par son départ soudain.

Aussi, le plan d'entreprise évoqué précédemment a impliqué l'embauche de Gilbert Villarreal, l'un des co-fondateurs de VL Automotive en 2012. Le porte-parole de l'enseigne, Dave Barthmuss, explique que « son rôle est d'assurer notre développement en tant qu'incubateur de nouvelles technologies et créateur de véhicules de luxe ». Gilbert Villarreal devra ainsi gérer la restructuration, qui pourrait entraîner des licenciements parmi le millier d'employés que compte Karma. « Est-ce que nous avons vraiment besoin de tous ces ingénieurs ? Non, nous n'en avons pas besoin », a déclaré Dave Barthmuss.

Karma travaille désormais sur une version plus performante de la Revero GT. La société, qui ne produit actuellement que des véhicules électriques, prévoit également la conception d'un nouveau SUV.

À noter que Karma Automotive est entièrement détenue par des investisseurs chinois qui, d'après le site WardsAuto, ont réduit leurs investissements de 400 millions de dollars, laissant 100 millions de dollars à l'entreprise.

Source : Automotive News
Benoît Théry
Par Benoît Théry

Je veux tout savoir, et même le reste. Je me passionne pour le digital painting, la 3D, la plongée, l'artisanat, les fêtes médiévales... Du coup, j'ai toujours des apprentissages sur le feu. Actuellement, j'apprends à sourire sur mes photos de profil.

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Commentaires (4)
nikos40

Ils devaient avoir un mauvais karma Ok je sors

eagle6

Trop proche d’une autre firme connue peut être?

kroman

Qui?

cpicchio

Peut être pas de marché, surtout avec l’arrivée des géants de Détroit.