Un nouveau recours collectif vient d'être intenté contre le constructeur automobile Stellantis. Cette fois, c'est le moteur 1.5 BlueHDi qui est mis en accusation.

Encore une nouvelle action en justice contre Stellantis © Jonathan Weiss / Shutterstock.com
Encore une nouvelle action en justice contre Stellantis © Jonathan Weiss / Shutterstock.com

La période n'est pas très bonne pour le constructeur automobile Stellantis. Ce dernier doit ainsi déjà faire face à une plainte collective après le scandale des moteurs PureTech, et une autre action collective cette fois dans le cadre des airbags défectueux Takata. Une liste qui s'allonge cette semaine, avec un nouveau recours collectif porté par le cabinet d'avocats de Maître Christophe Lèguevaques – une offensive portée dans le cadre des casses d'une chaîne du moteur 1.5 BlueHDi.

Un recours collectif contre les casses d'une chaîne du moteur 1.5 BlueHDi

Stellantis avait voulu faire les choses bien pour les problèmes créés par les casses d'une chaîne sur le moteur 1.5 BlueHDi, organisant notamment la semaine dernière une campagne de rappel de près de 1 million de véhicules. Mais ni cette campagne, ni l'extension de garantie à 10 ans/240 000 km n'ont été suffisants pour éviter les ennuis juridiques.

Le cabinet d'avocats de Maître Christophe Lèguevaques vient en effet de lancer un recours collectif. Il accuse Stellantis, entre autres, de mise en danger de la vie d'autrui, de pratiques commerciales trompeuses, de tromperies aggravées ou de « non-information des fournisseurs ou acquéreurs d'un produit de sa non-conformité portant sur une qualité substantielle ».

Une plainte au pénal sans négociation préalable

Le recours collectif est ici plus direct que beaucoup qui ont pu être intentés précédemment, puisque le cabinet d'avocat a préféré se porter directement au pénal, sans même passer par une phase de négociation préalable. Le cabinet Maître Christophe Lèguevaques avait procédé de cette manière pour le dossier Takta, qui avait eu des conséquences beaucoup plus tragiques que les casses du moteur 1.5 BlueHDi, pour le moment à l'origine d'aucun accident grave connu.

Du côté de Stellantis, on a programmé la mise en ligne prochaine d'une plateforme d'indemnisation, afin de pouvoir rembourser les clients qui ont dû faire réparer leur moteur entre le 1ᵉʳ janvier 2023 et le 30 juin 2025. Une période trop courte, assortie de conditions d'éligibilité trop exigeante, a critiqué l'association de victimes. De quoi légitimer l'action en justice ?