Galileo : un nouveau projet de recherche de signes de vie extraterrestre voit le jour à Harvard

28 juillet 2021 à 10h50
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Vision d'artiste d'Oumuamua © Wikimédia / ESO/M. Kornmesser
Vision d'artiste d'Oumuamua © Wikimédia / ESO/M. Kornmesser

Une nouvelle initiative visant à rechercher des signes de vie extraterrestre ou d’une civilisation avancée vient de voir le jour. Elle est baptisée « Galileo Project ». 

Présenté lors d’une conférence virtuelle, le Galileo Project a été co-fondé par Avi Loeb, astrophysicien à l’université de Harvard, et Frank Laukien, P.-D.G. de Bruker Corp, une entreprise qui développe et fabrique des équipements scientifiques. Une équipe internationale de chercheurs va travailler sur le projet qui sera dirigé par le Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics. Ces deux dernières semaines, l’initiative a d’ores et déjà reçu près de 2 millions de dollars de donation.

« Regarder à travers de nouveaux télescopes »

« Compte tenu de du nombre abondant d'exoplanètes en zone habitable récemment découvertes, avec un potentiel de vie extraterrestre, le projet Galileo est dédié à l'idée que les humains ne peuvent plus ignorer l'existence possible des formes de vie extraterrestre. La science ne devrait pas rejeter les explications extraterrestres potentielles en raison de stigmates sociaux ou de préférences culturelles qui ne sont pas propices à la méthode scientifique d'enquête empirique et impartiale. Nous devons maintenant “oser regarder à travers de nouveaux télescopes”, au sens propre comme au sens figuré », a ainsi déclaré Avi Loeb.

Contrairement à d’autres initiatives à l’instar de SETI, le Galileo Project ne s’attardera pas sur les signaux électromagnétiques possiblement émis par des formes de vie intelligentes. Plutôt, il va combiner l’usage de télescopes haute résolution et de réseaux de détecteurs à des technologies d’intelligence artificielle et notamment de deep learning

L'initiative ne s’intéressera qu’aux données qu’elle aura elle-même collectées, ignorera donc toutes les autres observations effectuées par le passé, et tentera d’appliquer la physique connue aux objets qu’elle observera. « Nous pouvons peut-être déduire la nature de ces objets non identifiés. Il peut très bien s'agir d'un phénomène atmosphérique ou d'une autre origine qui a une explication banale, mais nous voulons le découvrir. Nous voulons dissiper le brouillard par une analyse transparente et scientifique en rassemblant nos propres données, et non des données basées sur des capteurs appartenant au gouvernement, car la plupart de ces données sont classifiées », a continué l’astrophysicien. 

Oumuamua en exemple

Avi Loeb a notamment pris l’exemple d’Oumuamua, l’objet interstellaire qui a voyagé dans le Système solaire en 2017 pour justifier l’importance du Galileo Project : « Sur la base des observations astronomiques, Oumuamua s'est révélé avoir des propriétés très anormales qui défient les explications naturelles bien comprises. Nous ne pouvons que spéculer sur la possibilité d'expliquer Oumuamua par des explications naturelles inédites, ou en poussant notre imagination jusqu'à penser qu'Oumuamua pourrait être un objet technologique extraterrestre, semblable à une voile légère très fine ou à une antenne de communication, ce qui correspondrait plutôt bien aux données astronomiques ».

À l’heure actuelle, les chercheurs organisent des réunions hebdomadaires et sélectionnent le matériel qu’ils vont utiliser. Ils espèrent obtenir leurs premiers résultats dès l’année prochaine. Vous pouvez d’ailleurs suivre le projet sur Twitter et Instagram.

Sources : Slashgear, Space

Mathilde Rochefort

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Commentaires (7)

SlashDot2k19
La vérité est ailleurs
loracle
La vérité on la connait, on est pas seul, c est juste qu on a pas encore la preuve formelle.
Guillaume1972
En effet, vu la taille de la galaxie et encore plus de l’univers (je laisse de côté la théorie des Multivers), il y a peu de chances que nous soyons seuls. Si cela devrait être le cas, alors ce serait un beau gâchis d’espace.
paulposition
Pour le nom, ils auraient put choisir autre chose; Il existe deja un Projet Galileo
pecore
Guillaume1972:<br /> Si cela devrait être le cas, alors ce serait un beau gâchis d’espace.<br /> Tu as piqué la réplique que je contais piquer. <br /> A ce sujet c’est peut être bien la taille de l’univers qui fera qu’on est peut être pas près d’avoir la réponse au «&nbsp;sommes nous seuls&nbsp;».
Guillaume1972
Pas faux, et puis je pense que si ils sont si «&nbsp;intelligents&nbsp;», ils ont peut-être intérêt à se «&nbsp;cacher&nbsp;» d’éventuels futurs concurrents. Je pense qu’une sorte de réseaux de satellites entourant la ou les planète(s) habité(e.s) ou éventuellement tout leur système solaire et bloquant les communications sortantes tout en écoutant ce qui pourrait venir de «&nbsp;l’extérieur&nbsp;» pourrait être une solution. Écouter sans être entendu. Là où je veux en venir, c’est peut-être qu’ils ne tiennent pas à être découvert, pour vivre heureux, vivons cachés…Et peut-être également que si ils nous surveillent, ils se disent que nous sommes sur la bonne voie d’une extinction et qu’il n’y a qu’à attendre pour prendre la planète. Je sais que ce n’est pas forcément très optimiste et pourtant…Je ne m’en fais par pour la planète (celle-ci s’est remise de bien d’autres «&nbsp;crises&nbsp;») mais bien pour nous, je crains que nous sommes condamnés à évoluer ou bien à périr.Bien sûr, j’espère me tromper. Rien ne me ferait plus plaisir.
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