Square Enix retire 3 jeux de Belgique à cause des loot box

Bastien Contreras
Publié le 22 novembre 2018 à 19h10
lootbox

La Belgique a récemment décidé d'interdire les « loot box » dans les jeux vidéo, assimilant cette pratique à des jeux de hasard. Par conséquent, l'éditeur Square Enix a dû retirer des ventes trois de ses titres sur ce territoire.

Les « loot box », ou « coffres à butin », sont des packs virtuels, contenant des bonus attribués de manière aléatoire. Ils sont souvent proposés à l'achat, contre une somme généralement peu élevée. Depuis quelques mois, ce système est dans le collimateur de la justice belge.

Les loot box illégales en Belgique

Il y a un an, la Commission belge des jeux de Hasard a ainsi enquêté sur cette pratique. Et ses résultats ont conduit à bannir les loot box des jeux vidéo en Belgique, à partir d'avril dernier. En effet, selon le ministre de la Justice, elles constituent un mélange entre jeux vidéo et jeux d'argent, entraînant un risque de dépendance, en particulier auprès des jeunes utilisateurs. Cette décision engendrait alors des répercussions significatives sur de nombreux jeux, à commencer par des géants comme la série des FIFA ou Overwatch.

Le problème est que, pour certains jeux mobiles, les loot box forment le seul élément de monétisation. C'est notamment le cas de trois titres de Square Enix : Mobius Final Fantasy, Kingdom Hearts Union X et Dissidia Final Fantasy Opera Omnia. Face à l'impossibilité de les rentabiliser sur le territoire belge, l'éditeur a donc purement et simplement décidé de les retirer.

Un exemple suivi par d'autres pays ?

D'autres pays pourraient-ils emboîter le pas de la Belgique ? C'est probable. Récemment, l'Australie a, à son tour, ouvert une enquête sur les loot box, les soupçonnant d'induire des dépenses excessives. Dans le même état d'esprit, l'état américain d'Hawaï cherche à interdire l'achat de récompenses virtuelles aux joueurs de moins de 21 ans.

Et la France dans tout ça ? Il y a quelques mois, l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) a déclaré que les loot box ne devaient pas être considérées comme des jeux d'argent et que leur réglementation sortait donc de sa juridiction. Mais elle a également mis en garde sur la mauvaise influence que ces récompenses virtuelles peuvent avoir sur un public vulnérable... Il y a donc fort à parier que l'histoire n'est pas encore terminée.

Source : The Guardian
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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Commentaires (4)
o_o_o

vous pouvez rajouter final fantasy brave exvius, interdit en belgique depuis peu pour les memes raisons.

KlingonBrain

Ce qu’il faut interdire, c’est le concept d’achat “ingame”.

Si le jeu est indiqué gratuit… il est gratuit.
Si le jeu est indiqué payant, le prix doit comprendre tout ce qui est utilisable dans le jeu.

Les DLC sont tolérés à condition d’être de vraies extensions au jeu, donc du travail supplémentaire ajouté par la suite et non nécessaire au jeu de base.

Le problème de ces jeux ou l’on peut payer, c’est qu’on ne sait pas au départ quel est le prix à payer pour jouer réellement bien.

crrptd

Si les gens n’achetaient pas ces conneries, peut-être que les devs arrêteraient d’en faire.
Personnellement j’ai jamais acheté de lootbox/cosmétiques payants dans mes jeux, de toute façon quand tu vois à quoi ça ressemble… c’est toujours blinbling ou rose pétant avec des licornes, on voit bien quel type de public est concerné hein.

Urleur

Cette pratique doit être interdit dans toute l’europe !

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